L'équipe au grand complet, maison de disque incluse, responsable du premier album éponyme très moyen de
Wonderland est reconduite pour ce second baptisé
Follow Me. Ce qui, traduit en d'autres termes, voudra simplement dire que ceux qui souhaitaient quelques évolutions heureuses susceptibles de donner un peu de corps au
Power Metal terriblement plat de ces Toscans qui, de surcroit, sera plus aplanis encore par les interventions d'un chanteur, Alexx Hall pour ne pas le citer, à la voix terriblement doucereuse et terriblement mièvre, n'auront pas été exaucé.
Au programme donc, un deuxième tour de ce manège
Power Metal typiquement italien où les seuls sensations qui nous étreindront durant ce voyage seront celles d'avoir, toujours encore, à faire à un succédané édulcoré des plus illustres du genre (
Rhapsody, Shadows of Steel,
Labyrinth...). Pour vous dire à quel point cet ensemble est poussif et inconsistant, le seul moment où son écoute aura éveillé en moi autre chose que cette satanée torpeur apathique est alors que le refrain de la ballade Call My Name aura résonné pour la première fois. Evidemment dans ce contexte plus poignant et plus propice à l'émotion tendre, la voix très délicate de ce chanteur sera bien plus à son avantage. D'où un regain d'intérêt. D'où une certaine tenue. Une éclaircie que l'on retrouvera aussi, mais dans une moindre mesure, sur la seconde ballade,
Winter Silence.
Malheureusement, cet embellie sera de courte duré et bientôt reviendront les affres de ces titres aux claviers prépondérants, aux accélérations de rigueur, aux mélodies fades et aux refrains travaillés à outrance. Aux poncifs habituels du genre en somme.
Pas tout à fait en réalité car si l'on peut reprocher des tas de choses à ce groupe, il faudra tout de même lui reconnaitre cette qualité de ne jamais avoir eu recourt aux sempiternel chœurs célestes féminins, ou graves masculins, dont certains saupoudrent sans scrupules leurs disques comme autant de cache-misères. Dans le même ordre d'idée vous ne trouverez pas non plus ici de breaks, ni même de passages d'ailleurs, aux instruments orchestraux.
Un bien pour un mal puisque le résultat n'en demeure pas moins décevant pour autant. Et qu'une fois le pied posé en dehors de cette terne attraction le seul souvenir qui nous en restera sera aussi vite oublié que le nom de cet artiste qui nous aura offert la très belle illustration de ce
Follow Me et celle, non moins splendide, de son éponyme prédécesseur. Rendons lui donc hommage pour ce travail superbe à ce Giampaolo Bianchi méconnu, car il est sans aucun doute celui qui mérite le plus d'être encensé ici. Et peut-être même le seul.
Bref, rien de véritablement intéressant n'émane de ce disque aux propos douloureusement convenus servit par une interprétation aux accents d'un conformisme achevé. Le tout rendu plus rébarbatif encore par la voix bien trop délicate d'un chanteur inapproprié dans un tel contexte.
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