Fimbulwinter Tale

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13/20
Nom du groupe Kreigen
Nom de l'album Fimbulwinter Tale
Type EP
Date de parution 12 Novembre 2015
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 I. Winter of Winds
Ecouter05:37
2.
 II. Winter of the Sword
Ecouter05:40
3.
 III.Winter of the Wolf
Ecouter06:43
4.
 I. Winter of Winds (Instrumental)
Ecouter05:37
5.
 II. Winter of the Sword (Instrumental)
Ecouter05:40
6.
 III. Winter of the Wolf (Instrumental)
Ecouter06:43

Durée totale : 36:00

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Kreigen



Chronique @ ericb4

24 Avril 2017

Une classique mais interpellante entrée en matière...

Nouvel entrant dans un registre metal symphonique pourtant saturé, Kreigen se démarque néanmoins de la plupart de ses homologues par l'originalité de son line-up. Fondé en 2014, ce jeune septet ukrainien originaire de Rivne ne compte, en effet, qu'un seul instrumentiste : le guitariste et programmeur Andrey Femyak (ex-Amily). Pour le reste, on a affaire à six vocalistes lyriques, à parités égales entre femmes et hommes, à savoir : Miroslava Romanyuk (mezzo-soprano (Crimson Sky, ex-Amily)), Oksana Skorokhod (soprano) et Elena Vol'skaya (alto), d'une part ; Timofey Mulyarchuk (baryton), Miroslav Dubinetsky (ténor) et Makar Kapitanyuk (ténor), de l'autre. Dans un contexte actuel à forte concurrence où Epica, Delain, Leaves' Eyes s'imposent à l'échelle planétaire, le collectif ainsi composé entend bien faire partie des valeurs montantes du metal symphonique. Et il semblerait déjà en avoir l'étoffe.

Entièrement écrit et composé par Andrey, cet introductif EP jouit d'un enregistrement soigné, d'un mixage équilibrant parfaitement lignes vocales et instrumentation et d'un certain souci du détail qui parfois échappe aux débutants. Ainsi, les 36 minutes de cette auto-production témoignent d'une belle profondeur de champ acoustique, ce qui renforce l'envie d'aller au terme de la galette. On découvre alors 6 titres plutôt vivifiants mais jamais virulents, dont 3 instrumentaux qui sont les répliques exactes des 3 pistes oralisées en termes d'orchestration et de durée. Ce faisant, « Fimbulwinter Tale » nous convie à un metal symphonique le plus souvent mélodique et opératique, parfois progressif, nous faisant penser tour à tour aux premiers efforts de Therion, Nightwish, Leaves' Eyes ou encore Amberian Dawn, toutes proportions gardées.

Les amateurs de metal symphonique progressif seront d'abord interpellés par la délicatesse des arpèges, mais aussi par la lente mais effective agrégation des lignes vocales à la poignante instrumentation samplée dont se pare le premier titre. Ainsi, des nappes synthétiques d'inspiration nightwishienne infiltrent l'envoûtant « I. Winter of Winds », piste metal symphonique progressif où les échanges entre vocalistes abondent, se nourrissant de belles gradations et de captatrices ondulations, à peine interrompues par un petit pont à mi-parcours. Mais ce qui attire surtout l'oreille, c'est à la fois le léger tapping et d'enivrantes séries d'accords que l'on croirait empruntées à Leaves' Eyes à l'époque de « Lovelorn ». Avec un soupçon de Therion, à l'instar de « Secret of the Runes », la fine mélodicité du morceau pourra également retenir l'attention.

Pour ceux qui souhaitent davantage de mordant, ils ne seront par en reste. Ils pourront trouver de quoi se sustenter sur les deux pistes suivantes, sans pour autant espérer une prise de risque quelle qu'elle soit. D'une part, des riffs graveleux et nerveux déferlent sur l'opératique et énergique « II. Winter of the Sword », renvoyant ainsi à la grisante dynamique de « River of Tuoni » d'Amberian Dawn. Avec une touche de Therion (à l'image de « Lemuria ») quant au déploiement d'un chant masculin clair évoluant à l'unisson avec les sopranos, la magie opère. Et ce, même si la ligne mélodique d'inspiration classique est loin d'être innovante. Dans cette mouvance, rappelant les mêmes sources, « III.Winter of the Wolf » se montre encore plus saillant, libérant un riffing grésillant et une flamboyante orchestration samplée. Celle-là même où évoluent de concert et avec une remarquable justesse les ténors comme les sopranos. Là encore, même si la sente mélodique hypnotise le tympan, elle reste plutôt convenue.

Quant aux versions instrumentales, se calant à la note près sur les portées des pistes chantées, elles n'apportent rien de neuf. Toutefois, elles permettent de mieux rendre compte de la qualité des compositions, à commencer par celle des arrangements, notamment sur « I. Winter of Winds ». Piste où l'on sent bien vagabonder le synthé, conformément à un cahier des charges bien précis. De plus, dénuée de toute ligne de chant, la dynamique d'ensemble impulsée par l'instrumentation est davantage mise en relief, comme sur « II. Winter of the Sword » ou « III. Winter of the Wolf ».

Pour un premier jet, le groupe ukrainien s'en sort honorablement à défaut de s'être montré original. On retiendra notamment la délicatesse des mélodies que certains pourraient bien leur envier. Si une totale harmonisation vocale est au rendez-vous, tout comme les prestations de chacun des interprètes, à aucun moment on ne sort du lyrique. Par ailleurs, si l'instrumentation reste de bonne facture, on aurait souhaité quelques variations, ne serait-ce que pour mieux mesurer le potentiel technique du combo. Encore dans l'ombre de ses modèles identificatoires, le collectif devra également gagner en épaisseur artistique pour espérer nous rallier plus largement à sa cause. Cependant, les amateurs du genre et de ses chefs de file pourront aller y jeter une oreille, pour le plaisir de la découverte. Et ce, d'autant plus que nos sept acolytes n'ont nullement l'intention de s'arrêter en si bon chemin...

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