Kroda, ou la droite ligne vers l’apologie actuelle d’une scène Ukrainienne actuelle en pleine effervescence. De grands noms au petits, force est de constaté qu’au pays de la bannière jaune et bleus, les petites formations de
Pagan Black
Metal finissent généralement par rejoindre leurs mentors.
Kroda, groupe qui débuta par de
Metal ultra folkloriques, un
Metal sujet à discussion, notamment au sujet d’une prise de son plus que douteuse, Un
Metal attractif, Pop-Corn, mais un
Metal que le groupe c’est efforcé désormais de faire disparaître, au profit d’une hécatombe bien plus sinistre et violente, et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.
Usant des inspirations les plus diverses, comparer
Fimbulvinter, leur troisième album, avec du concret est globalement assez simple et certaines formations semblent bien plus concernées, notamment le coté très sec et tranchant des norvégien de
Enslaved, ou encore la brutalité moyenâgeuse et sympathique de
Nokturnal Mortum, sans parler du côté flûte folklorique piquée à Temnozor. Vous l’aurez compris,
Fimbulvinter n’est aucunement une mine d’or en matière de nouveauté. Prétendre le contraire serait faire preuve de peu de vivacité, ou alors d’un manque cruel de connaissance. A vrai dire, pour ma part, même si novation n’est pas en promotion, cela ne m’a pas du tout empêché de prendre mon pied, au sens figuré. Vivace, froid et peu enclin aux groupies, ce nouveau volume Ukrainien en met plein les mirettes. Un black
Pagan symbolique d’une haine croissante envers les religions du désert.
Plus qu’une musique, un combat. Avare en délicatesse, autant qu’en finesse de fond de tableaux, le duo
Kroda & Co se défonce pour prodiguer ce que j’appellerai l’appel musical à la rébellion, d’une manière comparable à
Graveland,
Nokturnal Mortum et autres pointures montrée du doigt pour leur prouesses désobligeantes n’ayant à proprement parler, rien à voir avec leurs compositions.
Une musique des temps anciens, pleins de nostalgie et vigoureusement révoltée. Une bonne vieille claque paganiste. Composé de riffs lisses et globalement très mélodique, de phases blast ou mid-tempo et par des vocaux ressemblant étrangement à ceux du fameux combo
Drudkh. Intermèdes à grands coups de flûte pour un folk léger et sobre qui n’étouffe aucunement la musique et qui donne un côté mature à l’ensemble.
De loin pas un chef d’œuvre, mais il faudrait au moins reconnaître le goût du fer et des immémoriaux psaumes anti-jésuites et autres farces judéo-chrétienne. Le gros buzz paganiste de l’année en question, ou du moins l’un de ces gros buzz. A écouter sans la moindre retenue.
Paganwinter
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