Depuis quelques années, le Québec a une scène Black
Metal atmosphérique assez prometteuse avec
Forteresse ou encore Sombres Forêts, rares sont les groupes francophones s’exprimant en français.
Intéressons nous ici à
Monarque, groupe Québécois créé en 2003, et à son album sorti le 2 Décembre 2007 «
Fier Hérétique ».
En effet, c’est lors d’une visite au Québec chez mes correspondants que j’ai entendu parler de ce groupe, pris de curiosité, je décida d’aller assister à un concert underground de ce groupe qui avait date justement à Québec.
Les révélations que j’ai eu par leur musique m’ont permis à la fois d’acquérir ce disque, mais aussi de rendre compte à quel point leur musique est gracieuse, sentimental, guerrière, cruel …
C’est du froid, du français compréhensible à travers les paroles, de la glaciation dans les veines dès l’écoute de l’introduction, sinistre à souhait.
La suite est grandiose, magnifique, le titre «
Fier Hérétique », le chanteur insiste sur le fait que la divinité n’est que nous même à travers sa haine, les parties instrumentales rappellent du Black norvégien avec ses riffs accrocheurs, proche du
Pagan Black
Metal de
Kampfar ou
Taake.
Mon titre préféré de cet album « Le Vent du Nord » est tout simplement une tuerie sentimentale,
Monarque nous parle de son amour pour le grand nord, de la nature à travers sa musique, de mourir dans la neige du nord arctique en ne faisant qu’un avec la nature. Avec le tempo atmosphérique, nous avons l’impression d’être au sommet d’une plaine enneigée avec ce titre, confiant à son compagnon de voyage toute la splendeur de la nature elle-même.
« Passage dans la vallée » est entièrement instrumental, entièrement acoustique, nous plongeant dans la quête de
Monarque sous un orage nordique d‘une vallée, qui avance sans abandonner.
Après le nettoyage, la misanthropie de
Monarque se réveille dans «
Extinction », tout comme moi, il nous explique son dégoût pour les hommes, qui détruisent la nature comme ils se détruisent d‘eux même. Un titre assez ambiant au début, puis très rapide par la fin,
Monarque hurlant ses dernières paroles.
A fil des titres qui progressent,
La Mort du héros de l’histoire se fait sentir, c’est le cas dans « Marches Funèbres » qui est en fait, une poésie de E. Nelligan, pour les compositions, elle colle parfaitement avec le texte, toujours avec des riffs à la
Taake, mais plus ambiant encore, laissant à
Monarque la liberté d‘exprimer ce poème.
Cet album est conclu par une partie instrumentale, rappelant le chaos absolu, causé par l’occupation humaine, qui s’éteint petit à petit.
Passons à la description de la pochette, il s’agit sans doute de
La Mort qui vient chercher le héros de ce disque, en l’invitant dans une autre dimension, largement mieux dans celle que nous vivons.
Ce CD répondait à mes attentes, raconter une histoire tout en sauvegardant la propriété de musique extrême atmosphérique, qui va le mieux avec ce genre d’histoire sentimentale et héroïque.
18/20
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