Deceased, je connaissais le groupe pour son premier album, «
Luck of the Corpse »(1991), abominable grind death au son même pas digne d’une démo et à la mise en place approximative. Seuls quelques riffs et quelques rares parties plus réussies évitent à ce disque le naufrage complet, ce qui n’empêchent pas certains d’aduler ce premier album, je comprends toujours pas pourquoi…
J’ai zappé l’épisode «
The Blueprints for Madness » (1995), puis j’ai tout de même retenté le coup avec le présent «
Fearless Undead Machines » sorti en 1997, toujours chez Relapse Records. Et quelle surprise ! Je me suis demandé s’il s’agissait vraiment du même groupe tant leur musique a évolué en l’espace de six années. Aucun changement le personnel, le groupe sur cet album est composé des quatre mêmes compères et l’on retrouve donc l’indécrottable
King Fowley au chant et à la batterie, particularité tout de même assez rare.
L’album est entièrement dédié au monde des morts vivants et forme un pavé de 68 minutes. Le grind death a entièrement disparu pour faire place à une sorte de thrash très agressif au forts relents de heavy. Un changement aussi radical est étonnant, mais
Deceased conserve une aura maléfique et sinistre franchement palpable. En même temps, les zicos nous causent quand même de macabés qui marchent, un sujet qui n’inspire pas forcément à la rigolade. Les vocaux de Fowley ont eux aussi évolués et se rapprochent bien plus du style hurlé de
Kronos (
Venom) que de Chris Barnes. Il n’est donc plus question ici de riffs gras et de blasts, mais bien de cavalcades nerveuses ponctuées de breaks mélodiques et de soli parfois forts surprenants ("Mysterious Research", "
Beyond Science"). L’ensemble de l’album garde néanmoins un côté sinistre et vicieux, grâce notamment à l’utilisation d’intro ou d’intermèdes très "films d’horreur" et de quelques nappes de synthé fort bienvenues.
Les morceaux sont chargés et des longueurs se font parfois sentir, le groupe s’enlisant régulièrement dans des constructions à rallonge pas toujours très habiles. Mais quand il est bon, il est bon !
Deceased nous garde d’ailleurs le meilleurs pour la fin avec un "
Destiny" absolument redoutable et dont le final lent et planant me met à chaque fois les poils au garde à vous. Une vraie B.O. à lui tout seul ce titre… Dommage que tout l’album ne soit pas de cette qualité !
Sans être un chef d’œuvre, «
Fearless Undead Machines » reste un album tout à fait comestible qui ne peut pas faire tache dans votre cd-thèque.
Deceased existe toujours aujourd’hui et continue son petit chemin dans un anonymat quasi total. Il n’est pas trop tard pour le découvrir…
@ Mike slave : Sans animosité aucune, ne serais ce pas toi qui aurait muter ma chro en simple com de Pungent Stench "Been Caught Buttering par hasard? Si jamais oui, pourquoi ??!
ça fait déjà 2 fois... :S
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