En pleine vague Metalcore (As I Lay dying,
Killswitch Engage, Shadows fall, etc...), un style que l'on peut définir comme un mélange (avec des dosages différents selon les groupes) de
Power/Groove
Metal (
Pantera), de MeloDeath
Metal (
At The Gates), et de Hardcore
Metal (
Hatebreed) le tout accompagné d'un chant (généralement) mi-hargneux mi-mélodique,
Hurtlocker tente de s'imposer en délivrant un corrosif Thrash/Hardcore
Metal.
Formé par Grant Belcher (chant) (qui vient de
Houston,
Texas) et Tim Moe (guitare) le groupe voit le jour à Chicago (Illinois) en 1998.
Après avoir enregistré les démos "
Autumnal" (2001), "
Suicide" (2002), "Murder" (2002), et "Empty" (2003) avec différents bassistes et batteurs
Hurtlocker, qui s'est taillé une solide réputation sur scène, recrute en 2004 Dan Manzella (basse) et Dan Ditella (batterie).
Avec sa nouvelle section rythmique le groupe enregistre la même année "
Reflection Of Desperation", sa cinquième démo.
Bien que n'ayant jamais joué à l'extérieur des Etats-Unis
Hurtlocker se fait remarquer en 2005 par
Napalm Records (Trails Of Tears,
Tristania) qui lui propose un contrat.
Enregistré à Chicago "
Fear in a Handful of Dust" est commercialisé le 10 janvier 2006.
Dès "Symptoms" suivi de "
Absolution"
Hurtlocker lâche un virulent Hardcore
Metal qui, en matière de Brutalité, n'a rien à envier à la clique
All Out War,
Hatebreed, et
Merauder !
Et pour cause, car à l'instar de ces formations qui ont entériné l'orientation Metallique du Hardcore (qui avait démarrée au milieu des années 80 avec, entre autres,
Cro-Mags,
Crumbsuckers, et
Ludichrist)
Hurtlocker n'hésite pas à injecter une très forte dose de Thrash
Metal à ses morceaux.
Si le Hardcore reste prédominant sur "Painted
Red" (aidé en cela par la voix rêche de Grant Belcher parfaite pour ce style) c'est un peu moins le cas avec "I Am Everything...
Nothing" et "Goddamn
Reflection", deux excellents titres sur lesquels Tim Moe délivre des parties de guitares plus élaborées avec quelques plans chipés à
Slayer et
Nuclear Assault.
Mais c'est surtout avec "
No One, No What?" qu'
Hurtlocker explose littéralement, et cela en balançant un formidable morceau de Thrash/Hardcore
Metal agrémenté d'une touche de Death
Metal.
Passé ce superbe titre (le meilleur de "
Fear in a Handful of Dust") Grant Belcher et ses démineurs se font plus groovy sur "
The End Of An Age" et "I Don't
Need You", se rapprochant ainsi de
Pantera (qui s'est séparé en 2003) et du très populaire
Lamb Of God (qui est un groupe de
Power/Groove
Metal et non de Metalcore).
Une orientation qui préfigure celle du prochain album, et que l'on retrouve sur "Lie To Me" (le seul morceau du disque où on trouve quelques secondes d'accalmies) et sur le massif "Already
Inside".
Peu de temps après la sortie de "
Fear in a Handful of Dust"
Hurtlocker recrute un second guitariste en la personne de Pete Manzella puis se sépare du batteur Dan Ditella (qui décédera le 18 octobre 2006 suite à des problèmes de santé liés à sa consommation de drogue), et le remplace par Tim Vallaro qui cède rapidement sa place à Tony Bettenhausen (qui avait fait parti du groupe à ses débuts).
Toujours en 2006
Hurtlocker voit partir les frangins Pete (guitare) et Dan Manzella (basse) qui sont respectivement remplacé par Justin Jurgevich et (de manière temporaire) par l'ex-
Jungle Rot Chris Djuricic-Wisco qui, en plus de jouer les parties de basse, se charge de l'enregistrement du nouvel album "
Embrace the Fall", qui sort en septembre.
Comme annoncé plus haut, sur ce nouveau disque
Hurtlocker délivre un Hardcore
Metal plus Groovy faisant de "
Embrace the Fall" un album légèrement moins intense que "
Fear in a Handful of Dust".
Formation un peu marginale au sein du catalogue
Napalm Records (principalement composé de groupes de Black
Metal et de
Gothic Metal)
Hurtlocker est, à nouveau, peu soutenu par son label.
Les faibles ventes de "
Embrace the Fall" entraînent la fin de la collaboration avec
Napalm Records et le départ de Grant Belcher.
Afin de garder le groupe en vie le guitariste Tim Moe recrute Chase Morgan (chant) et Pat Neary (basse).
Au dernières nouvelles, et malgré le retour de Grant Belcher,
Hurtlocker se serait séparé en 2008.
Un album que j'aime énormément et que je reprends plaisir a ecouter aujourd'hui , grace a toi ! Un grand merci pour cette chronique . Ce groupe n'est pas trés connu en France, je l'avais decouvert pour ma part avec le titre Absoulution présent sur le sample Metallian de l'epoque. Titre qui m'avait mis une énorme torgniolle et qui m'avait décidé a faire l'acquisition de ce petit bijou de thash harcore . Je trouve la prod de cet album excellente , alliée a l'intensité et a la ferocité des compos, elle fait de cette album une véritable déflagration sonore, hautement jouissive. Comme tu le soulignes trés justement, ce groupe n'a rien a envier au cadors du style. Encore merci pour tes chroniques passionnées.
Didier.
Merci pour ton retour.
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