Signature sur le label de Kvarforth, «
Far Beyond the Light » est le premier et sera sans doute le seul enregistrement de ce groupe. (C’est exact cette fois-ci
Herr Nattskog ? Vu que je me suis planté sur
Triumphator.).
Leviathan n’est pas à confondre avec son homologue américain. Le groupe est suédois et la sonorité de cet album n’a strictement rien à voir.
Ce disque se trouve être en même temps un mystère entier, le livret est un simple dépliant présentant une photo floue, nulle information sur les membres (le membre ?) du groupe, pas de logo et puis, inutile de parler d’une quelconque ligne de paroles (y a pas…). Est-ce des « stars » de la scène ou des illustres inconnus, nous le serons jamais. Et cela est d’ailleurs préférable, ce disque un enregistrement fascinant par son caractère masqué et mystérieux. Il contient déjà en lui-même une aura qui attire nos oreilles avides.
Musicalement,
Leviathan joue un black-métal sans artifice, au son quasi-parfait : ni trop clean, ni trop crade où l’on peut entendre clairement la totalité des instruments, la voix bien criarde et haineuse est mise de retrait au profit d’une batterie à la fois éthérée et complexe (double grosse-caisse imparable). Les guitares sont variées piochant à la fois dans les arpèges macabres, les riffs saccadés et gras ainsi que les accélérations morbides instaurant une ambiance des plus ténébreuses. «
Far Beyond the Light » est un gouffre, un gouffre de veulerie, froid et mélancolique.
Pas d’espoir mais une marche funèbre vers les abysses.
Leviathan est un groupe particulièrement glauque par son côté immatériel que par sa position underground ainsi que son côté détaché de toute mansuétude (pourquoi faire sinon, je vous le demande). Alternant accélérations, brutalité, mid-tempo nauséabond et ambiance putride, ce disque est l’un des parfaits flambeaux de la nouvelle scène black. Le son aussi vieux que nouveau, démarche des plus secrète et cette atmosphère putride qui nous fait pourrir (je viens de perdre mon oreille à l’instant dans ma crème anglaise) sur place tout en gardant un aspect gravement jouissif. Le titre « The
Castle Where
Emptiness Dwells » (ah, ce passage mid-tempo ravageur) ou bien encore « A Timeless
Darkness » (ah, ces arpèges translucides). Chaque titre respire cette senteur bien fétide et éplorée que nous apprécions.
Tout ça pour dire que «
Far Beyond the Light » est un album d’excellente qualité et bien qu’il est été surpassé (
Funeral Mist,
Ondskapt,
Watain) ce disque est d’une sincérité jubilatoire.
Black sans compromis plus imposant et grandiose qu’il n’y paraît… J’en veux encore !!!
Svartolycka
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