Falsedad

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12/20
Nom du groupe Bellatorium
Nom de l'album Falsedad
Type EP
Date de parution 10 Novembre 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 María
Ecouter03:58
2.
 Falsedad
Ecouter04:22
3.
 Agnus Dei (Live)
Ecouter03:25

Bonus
4.
 Falsedad (Acoustic)
Ecouter04:14
5.
 Sin Guía (Aggelos Cover)
Ecouter03:28

Durée totale : 19:27

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Bellatorium



Chronique @ ericb4

11 Août 2018

En dépit de ce nouveau virage pris par le collectif bolivien, le miracle n'aura pas lieu...

Parmi les rares formations metal symphonique à chant féminin boliviennes à sortir de l'ombre à l'échelle locale, et plus encore à l'international, émerge ce jeune quintet originaire de Cochabamba. Créé en 2012, et déjà à la tête d'une démo intitulée « Falsedad » sortie en 2014 et d'un EP 3 titres éponyme réalisé en 2015, le combo n'a pas compté s'arrêter en si bon chemin. Aussi, revient-il dans les rangs deux ans plus tard, et ce, avec un second EP également dénommé « Falsedad », sorti cette fois chez Vampire Records. Parmi les cinq titres de l'opus, on y retrouve ceux des deux premières livraisons entièrement remastérisés, additionnés d'une version acoustique, d'une piste inédite et d'une cover en live. Sera-ce la formule magique pour espérer voir le collectif sud-américain se hisser parmi les valeurs montantes de ce si concurrentiel registre metal ?

Dans cette aventure, on retrouve l'équipage du précédent manifeste au grand complet, à savoir : Damariz Joana (frontwoman), Eunice Sara (choeurs), Dennis (guitare), Alex (basse) et Daniel Leonal (batterie). Toujours inspirée par Diabulus In Musica, Nightwish, Sirenia et Abrasantia, la troupe a néanmoins accolé une touche latino à ses compositions metal mélodico-symphonique, leur conférant à la fois leur caractère et un soupçon d'originalité. On effeuille ainsi une œuvre seyante, émouvante et techniquement plus mature, dont les parties studio témoignent d'une ingénierie du son bien plus affûtée qu'autrefois, à commencer par un mixage qui, dès lors, équilibre davantage lignes de chant et instrumentation. De plus, ces versions studio révèlent des enchaînements inter-pistes plus sereins et dont les sonorités résiduelles d'antan ne sont plus aujourd'hui que peau de chagrin.

A l'image de la précédente livraison, le groupe en reprend à la fois la structure et les titres. Ainsi, dès l'entame de l'opus, on entre à nouveau dans un bain orchestral aux doux remous et calé sur une sécurisante ligne mélodique. Aussi, l'avenant et énigmatique mid tempo « Maria » fait doucement crisser ses riffs le long d'un infiltrant cheminement harmonique, à l'identifiable touche latina. Dans la veine d'Abrasantia au regard de son climat éthéré et Diabulus In Musica quant à ses harmoniques, le méfait nous immerge dans un grisant paysage de notes. Si la sempiternelle alternance couplets/refrains s'impose, on y perçoit toutefois quelques insoupçonnées variations. Ainsi, un zeste d'originalité transparaît, transfigurant alors cette partition d'inédites portées. C'est dans un parterre de suaves modulations et en finesse que s'effectue la traversée, à l'instar de la troublante empreinte vocale de la sirène, non sans évoquer Ailyn (Sirenia), à laquelle répond en écho un growler tapi dans l'ombre. Un moment fort en émotion...

Non moins prégnant, « Falsedad », titre polyrythmique dans la lignée d'Elessär et de Nightwish, joue sur une autre dimension artistique et technique pour nous séduire. D'une mélodicité d'une précision d'orfèvre et au charme indéniable, cette plage nous mène en de sculpturaux couplets et des refrains catchy. En outre, une belle profondeur de champ acoustique s'observe, permettant à la belle de nous ensorceler de par ses angéliques patines, qu'elle module à sa guise et avec une confondante justesse, avec un supplément d'âme en prime. Par ailleurs, et comme sur la précédente offrande, une judicieuse alternative acoustique de ce titre nous est proposée, transformant cet élégant mouvement en une radieuse ballade en guitare acoustique/voix ; un seyant moment mis en habits de soie par Maria qui, par ses célestes impulsions, parvient plus encore à décocher une inconditionnelle émotion chez le chaland. C'est dire que le délicat slide du guitariste se voit sublimé par les graciles volutes de la frontwoman.

Au-delà de d'une simple reprise de ses fondamentaux, nos acolytes nous octroient également deux morceaux jusqu'alors absents de leur répertoire. D'une part, on découvre une version live du mid tempo « Agnus Dei », qui interpelle tant par son atmosphère angoissante qu'au regard de ses intarissables variations rythmiques. Cette piste symphonique gothique dans la mouvance de Sirenia pâtit hélas d'un enregistrement médiocre et de prestations techniques en-deçà de ce que l'on serait en droit d'attendre dans ce registre. D'autre part, le collectif bolivien a opté pour une sensuelle reprise de « Sin Guía », emprunté à Aggelos. Ce faisant, en dépit d'enivrantes modulations dispensées par la maîtresse de cérémonie et d'arrangements de bon aloi, en raison de gênants effets de distorsions, la sauce peine à prendre.

Au final, en dépit des progrès logistiques réalisés et de son concept original, l'oeuvre ne convainc que partiellement. D'une part, outre la qualité de l'enregistrement en studio, les compositions déjà dispensées sur l'album précédent se calent sur des arrangements similaires à celui-ci et les digressions esthétiques et/ou techniques espérées ne seraient pas inscrites au cahier des charges. Irait-on jusqu'à faire du neuf avec du vieux à l'exclusion de toute forme d'évolution ? Pas tout à fait. En effet, le groupe nous octroie deux pistes inédites en live. Ce faisant, ces morceaux au demeurant plutôt avenants pâtissent à la fois d'un mixage flottant, de sonorités parasites et d'un manque cruel de fluidité dans les enchaînement intra-pistes. Bref, on effeuille un manifeste certes entraînant mais en proie à de trop nombreuses irrégularités pour prétendre à une inconditionnelle adhésion. On attend dès lors un réel sursaut de la part de la formation bolivienne si elle ne souhaite pas, à son tour, connaître le funeste destin de nombre de ses pairs. A bon entendeur...

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