Deux ans après l'enregistrement du redoutable
Decameron, passé affreusement inaperçu,
Epidemic retourne aux
Razor’s Edge Studios en octobre 1993, pour le compte de son écurie
Metal Blade.
Exit Paradise sort ainsi en juillet de l'année suivante, et présente désormais le groupe californien sous forme de quatuor, suite au départ de son second guitariste Guy Higbey.
Délaissant le côté ultra speed et teigneux de la démo
The Truth of What Will Be et de l’album
Decameron,
Epidemic oriente
Exit Paradise vers un death thrash aux tempos résolument plus lourds, mais perd du coup une grande partie de sa hargne, mais aussi de son originalité. Malgré tout, le groupe conserve ses riffs incisifs très typiques et lâche une série de morceaux particulièrement écrasants, à l'image des sulfureux
Vulture,
Deaden ou Institution Of Ignorance, et leurs rythmiques déblayant tout sur leur passage.
Enfin, brillamment mis en valeur la production tranchante et épaisse de Scott Sargeant,
Exit Paradise déploie une énergie conséquente, renforcée par la voix arrachée de Carl Fulli. Malgré tout, les titres ne possèdent pas tous la même intensité, certains paraissant même un brin poussifs par rapport aux brûlots habituellement balancés par
Epidemic.
Dégageant moins de caractère que le culte
Decameron, faute à ses titres moins rapides et plus conventionnels,
Exit Paradise reste un album massif, puissant et inspiré, d’une force bien supérieure à la majorité des réalisations deathmetal de cette année
1994. Mais, ne bénéficiant d’aucun soutien de la part de son label,
Epidemic ne parvient dès lors pas à s’imposer, restant confiné dans un anonymat qui finit malheureusement par lui être fatal.
Fabien.
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