Fondateur et seul rescapé de la formation Biélorusse de brutaldeath
Posthumous Blasphemer, Fiendharon monte en puissance à chaque nouvelle réalisation, débutant en 2003 par un
Avantground Undergrind chaotique et guère recommandable, pour enchainer jusqu’en 2008 avec le singulier et excellent
Fracture the Worship. Notre guitariste accompli s’est enfin entouré d’une formation solide autour du batteur Dan et du growler Zubov, line-up reconduit sur le cinquième album
Exhumation of Sacred Impunity, paru début 2014 sur le label russe Coyote Records ayant également produit le précédent effort.
On retrouve une fois encore ce propos anticlérical fort ainsi que cette essence moyenâgeuse & infernale, autrefois idéalement illustrés par le choix des anciennes peintures hérétiques de Hieronymous Bosch (1453 – 1516). Cette fois, la superbe couverture met en image un ex-pape en fâcheuse posture, minutieusement démembré par des mi- bourreaux mi- démons tout droit sortis de l’enfer. Le décor est planté d’entrée et sert de nouveau impeccablement la musique brutaldeath de nos tortionnaires favoris des pays de l’Est.
Le superbe instrumental dramatique Rivers of Poisoned
Faith placé en ouverture (et repris en clôture) enflamme directement le début d’album et nous plonge directement dans cette ambiance baroque et maléfique, si bien entretenue par
Posthumous Blasphemer depuis
Crucified Humiliation paru en 2005. Avec un savoir-faire désormais indéniable, Fiendharon et ses acolytes façonnent un brutaldeath parfaitement calibré, solide rythmiquement et riche en riffs incisifs, tel une version turbo de
Deicide, une des influences notoire de notre leader.
Posthumous Blasphemer possède toutefois un son très personnel, grâce au jeu singulier de Fiendharon, mêlant adroitement un riffing d’acier à des pointes techniques jamais démonstratives et toujours bienvenues, permettant de colorer chaque morceau et de rendre l’ensemble inimitable. A l’image de son prédécesseur,
Exhumation of Sacred Impunity contient invariablement des morceaux sans temps mort, pour citer des
Ash for
Utopia et Bloody
Hatchet of Forgivness mémorables, jusqu’à l'impeccable
Second Coming Instincts, témoignage supplémentaire montrant combien notre groupe soigne magistralement chaque fin d’album.
Aussi réussi, voire mieux que
Fracture the Worship,
Exhumation of Sacred Impunity est une œuvre solide, dense et aboutie de deathmetal, bien produite de surcroît, un effort parmi les plus remarquables issus actuellement des pays de l’Est. Avec ces éléments, on comprend d’autant plus difficilement comment
Posthumous Blasphemer reste cloisonné sur un label sans possibilité d’export, tant la qualité d’interprétation et l’atmosphère diabolique rendue sont remarquables.
Fabien.
J'ai récemment découvert ce groupe (merci Fabien!), et j'apprécie particulièrement cet album puissant et varié, qui dégage une atmosphère noire et impie tout en possédant un son plutôt propre. Tous les instruments sont parfaitement audibles, notamment la basse avec quelques slaps bienvenus qui épaississent l’ambiance. Les soli sont travaillés, à la fois mélodiques et malsains. La pochette résume bien ce climat, c’est juste dommage que le supplicié à droite de l’image se retrouve avec un pied à six orteils ;)
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