Evercircle

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15/20
Nom du groupe Saidian
Nom de l'album Evercircle
Type Album
Date de parution 02 Juin 2009
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album19

Tracklist

1.
 Out of the Shadows
 
2.
 Tokyo
 
3.
 Solomon's Dance
 
4.
 Once in My Dreams
 
5.
 Pale Moon Rider
 
6.
 Stroke of Genius
 
7.
 Moonlight's Calling
 
8.
 Sign in the Sky
 
9.
 The Princess
 
10.
 Halos for Everyone
 

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Saidian


Chronique @ Kovalsky51

05 Décembre 2009
- Mesdames et Messieurs merci de nous rejoindre à la grande soirée des Oscars 2009 du metal. Vous avez zappé sur l’élection des miss pendant toute la cérémonie ? Pas grave, le moment tant attendu est arrivé. Nous allons enfin décerner le prix de l’Oscar de Guimave pour l’album le plus édulcoré et sirupeux de l’année. Aussi nombreux que soient les prétendants il ne pourra y avoir qu’un seul vainqueur. Seulement l’un d’entre eux à réussi à filer un diabète aigu au jury. Jury qui ne sera pas présent ce soir suite à une overdose de glucose pendant l’écoute des prétendants. Je vous vois tous baver d’impatience en attendant le nom de notre heureux gagnant. Ah, mais voilà Paméla qui nous apporte l’enveloppe. Un petit discours très chère ?

- Je suis très heureuse de vous apporter l’enveloppe, les délibérations furent difficiles mais à leur issue un nom s’est démarqué.

- Nous n’en pouvons plus d’attendre nous voulons savoir le nom de l’heureux élu de cette promotion 2009 avec des cadors tels que Darkness Dynamite entre autres !

- Alors le gagnant est (roulements de tambours) : Evercircle du groupe allemand de Power Mélodique Saidian. En effet, c’est le groupe qui a le plus atteint la santé cardiaque des membres du jury.

- Et voilà, nous pouvons applaudir les heureux gagnants du concours en leur souhaitant de profiter de ce titre pour apporter un peu plus de hargne et de personnalité à leur musique. Il faut dire qu’ils ont fait fort avec un album aussi mielleux. C’est bien simple il me semblait dans les premières minutes que j’étais tombé sur une compile RFM party 80 réservée aux oubliés du Metal Mélodique pour emballer. Mais non, cet album date bel et bien de 2009. Pourtant à l’écoute de ces claviers vintage et de ces riffs Finalcountdownesques on a l’impression que cette jeune formation allemande est sortie d’un congélateur pour tenter de remettre au goût du jour un style que tous les grands du genre ont d’ores et déjà fait évoluer. J’en entends au premier rang ricaner en affirmant que c’est du Edguy avec une sentimentalité made in Céline Dion. Et vous avez raison car c’est un peu l’impression qui se dégage de la chose. D’autres encore clament au fond de la salle que c’est aussi une sorte de Sonata Arctica, le côté prenant et l’émotion forte passant par la musique en moins. A ces derniers je ne donnerais pas tort du tout non plus. Car oui Evercircle c’est un peu une accumulation de clichés tous plus éhontés les uns que les autres, à vous en rendre un true black metalleux sentimental en trois riffs.

- Excusez-moi de vous couper mais il semble que vous alliez omettre de traiter de la pochette formidablement kitch de l’album. Car il faut quand même avouer que la femme nue dans un halo de lumière sur un fond bleu, on a rarement fait mieux dans le comique involontaire. Même Bon Jovi n’aurait sans doute pas osé, c’est dire !

- Ah oui, merci Pamela, en effet, ça aurait pu être une erreur grossière et impardonnable de ma part. Ceci illustre pourtant à merveille le contenu de la galette. Et pourtant il faut reconnaître que ces gens ne jouent pas mal du tout, bien au contraire, ils ont un bon niveau qui leur offre la possibilité de sortir des riffs et des solos qui faute d’être inspirés sont fort bien exécutés, d’avoir des nappes de claviers qui malgré leur côté kitch sont bien jouées. Le batteur et son acolyte bassiste ne commettent pas non plus d’impairs et assurent leur poste de manière plutôt convaincante. Le chanteur a une voix fort audible et chante même dans l’ensemble bien dans un timbre proche de celui de Tony Kakko de Sonata Arctica. Mais voilà, le tout respire tant la mièvrerie, le cliché et la sentimentalité fade qu’on ne peut pas accrocher sans faire preuve d’une extrême prise sur soi. On passe invariablement d’une hilarité incontrôlable à une consternation dommageable au fil des morceau. Le tout atteignant son apogée sur « The Princess » plagiant sans vergogne la musique (I Just) Died In Your Arms Tonight du groupe du top 50 des 80’s Cutting Crew (Comparez vous aller manquer une syncope). Bref, en fait, Saidian avec cet album réussit à s’enfermer dans un style qu’on pensait mort depuis un bon moment. C’est mielleux, mou, cliché à mort. En clair une arme absolue pour une scène de déprime amoureuse dans un téléfilm romantique allemand de l’après-midi sur M6. Une petite conclusion avant de rendre l’antenne Paméla ?

- Avec plaisir. Au final, s’il n’est pas foncièrement mauvais, cet album parait catastrophique à côté des sorties du genre dont le dernier (et très bon) Sonata Arctica. Les amateurs du genre peuvent toujours essayer d’écouter mais risquent de trouver la chose trop mielleuse et entendue pour y trouver une once d’intérêt à côté de la blague potache pour emmerder le monde en bagnole. Un bon fou rire en perspective pour les amateurs d’albums gnian gnian et sucrés que ces derniers ne doivent sous aucun prétexte manquer.

- Voilà, notre grande soirée des Oscars du Metal est terminée, il ne nous reste plus qu’à vous remercier de nous avoir suivis et à vous donner rendez-vous l’année prochaine pour connaître le nom de l’heureux successeur de ce Evercircle machiavélique de mièvrerie.

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LeLoupArctique - 05 Septembre 2013: Excellente chro !!!

Une bonne tranche de rigolade, ça fait du bien !
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Chronique @ dark_omens

30 Avril 2014

Un anachronisme inintéressant...

L’évolution artistique de certaines scènes est inéluctable, et c’est d’ailleurs ainsi qu’elles mûrissent, grandissent et se transcendent. En élargissant leurs champs imaginatifs à d’autres univers à l’aide de métissages, de changements, pas nécessairement les plus évidents, et parfois même les plus improbables, les groupes peuvent donc s’exposer à découvrir des contrées créatives plus prometteuses encore. Bien évidemment, ce faisant, ils s'exposent aussi aux dangers de l’échec. Pourtant, si certains n’hésitent pas à franchir le pas angoissant et souvent périlleux de ce bouleversement, d’autres moins inspirés continuent, de manière ridiculement opiniâtre et dérisoirement sincère, à défendre les propos de musiques totalement désuètes. Si la démarche de cet immobilisme est déjà dangereusement délicate pour les plus talentueux inspirateurs, elle le devient d’autant plus pour ceux qui ne sont jamais que de médiocres inspirés.

Annoncée comme la plus encourageante alternative à Edguy, les Allemands de Saidian n’en étaient alors, en réalité, à l’époque qu’une ombre relativement douée, mais relativement convenue et prévisible. Cette comparaison flatteuse, apparue à l’écoute d’une musique à la parenté évidente, était rendue plus évidente encore lorsque Markus (Engel) Engelfried dans des attitudes, des intonations, des aigus et des trémolos offraient les similitudes déconcertantes d’une filiation flagrante avec Tobias Sammet.

Comment aborder de manière la plus objective possible ce Evercircle, déjà troisième album du groupe, sans parler de ces ressemblances ? Car si autrefois elles pouvaient apparaître comme alléchantes, elles ne sont plus aujourd'hui qu’un lourd fardeau face à un paysage musical désormais en pleine mutation. À la force de ces dix titres dont la plupart sont très scolaires, académiques, ordinaires, Saidian tente d’insuffler un souffle revivifiant à une scène qui semble irréversiblement à l’agonie. Certains se laissent agréablement écouter, offrant les plaisirs minimes et périssables d’instants épouvantablement coutumiers et bien vite oubliés, tels que le véloces Out of the Shadows, Moonlight Calling et son sempiternel préambule au piano, mais aussi Sigh in the Sky, ses rituels claviers fatigants et son refrain terriblement habituelle, ou encore The Princess et son chorus directement puisé dans les mélopées de Tobias Sammet (l’efficacité en moins), et surtout les douceurs langoureuses d’une jolie ballade obligatoire Once in My Dreams. Malheureusement, d’autres souffrent de défauts bien trop fâcheux pour que l’ensemble de cette œuvre nous séduise suffisamment. En effet un regrettable Tokyo, ou encore un désespérant Salomon’s Dance, et leurs mélodies de claviers au son affreusement obsolète viennent couronner nos certitudes sur cet ennui incontestable qui ne cessait de nous gagner.

Bien trop marqué de l’empreinte surannée d’un Edguy, bien trop quelconque, bien trop en décalage avec l’évolution actuelle, ce Evercircle est un anachronisme inintéressant qui saura sans doute, mais j’en doute, satisfaire les adeptes les plus férus du genre, mais qui ne saura jamais s’inscrire dans le temps.

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