Eulogy IV

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9/20
Nom du groupe Nachtmystium
Nom de l'album Eulogy IV
Type EP
Date de parution 01 Septembre 2004
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1.
 My Vengeance
 03:56
2.
 Eulogy IV
 04:50
3.
 Bleed for Thee
 04:49
4.
 The Wound Which Cannot Heal
 05:29
5.
 You Get Nothing
 02:58
6.
 Kronet (Ildjarn Cover)
 03:02
7.
 Bak To Lysemde Oyne (Ildjarn Cover)
 02:43
8.
 Satanic Blood (VON Cover)
 01:59

Durée totale : 29:46

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Nachtmystium


Chronique @ TasteofEternity

22 Avril 2016

Ceci n'est pas du Black Metal !



" Si tu veux sauver l'Humanité : flingue-là ! Si tu veux profiter de son agonie, alors protège-là !!"


Le Black Metal, genre à part en réaction à l'humanité toute entière, se doit d'incarner la haine dans sa pureté la plus absolue. L'esthétique, la contemplation et la mélodie ne représentent que des obstacles à sa quête de puissance sans limite. Il est ce monolithe indétrônable qui règne sans partage sur une frange authentiquement extrémiste d'adeptes, qui lui consacre leur existence au-delà d'un simple modus vivendi. Aucune mode ou dégénérescence ne peut atteindre ni sa pureté, ni sa noirceur insondable. Attendre un renouveau du BM est aussi chimérique que ces pauvres hères qui attendent la venue du Messie alors qu'ils sont les premiers à l'avoir mis en croix. Un non-sens qui renvoie au paradoxe humain dans toute sa splendeur. Une tanière de loups demeure faite pour des loups, un palais pour un roi, merci de respecter le distinguo, qui gardera des dérives.

Parmi les infâmes rejetons du grand Satan, ou simplement de l'Oncle Sam, certains bâtards méritent une écoute attentive ne serait-ce que pour les vaines tentatives d'expérimentation dont ils nous gratifient dans un milieu qui n'en supporte aucune finalement. Avec Eulogy IV, Nachtmystium, le fer de lance de ce cher Blake Judd (as Azentrius), traître et voleur envers ses amis et musiciens, escroc à la petite semaine, vil arnaqueur de ses propres fans, tente dans un ultime tour de passe-passe de nous revendre une mixture pour bambins sous couvert de "Renouveau du Black Metal", Eglise très en vogue depuis le début des années 2000. Après avoir vampirisé le milieu USBM de ses productions indigentes, se réclamant d'une idéologie "sulfureuse", cet arriviste en proie à un besoin de reconnaissance insatiable, en totale contradiction avec l'authenticité nécessaire qui transpire du BM originel, vire sa cuti pour accéder enfin au statut de rock star, ALLELUIA ! Car Eulogy IV, véritable virage dans une carrière en forme d'impasse, non content d'apparaître comme un fourre-tout innommable (spécialement la version cd sorti sur Southern Lord en 2005 avec 9 titres, différente du pressage originale de Total Holocaust Records avec 5 titres seulement sans reprise, mais également de la variante vinyle, sorti sur Perverted Taste, au niveau des reprises (Ildjarn & Von, plutôt que Earth, Burzum et Von), 5 "nouveaux" titres, 2 morceaux live dont 1 reprise d'Earth, et 2 autres reprises saccagées, une de Von et une de Burzum, est emblématique de la recette du succès made in Azentrius. Je m'explique. Reprise de tous les clichés du BM, présents sur la pochette, logo sataniste, personnage en transparence avec les corpsepaints sur fond de forêt sombre et hostile, reprise de valeurs sûres, Earth, Von et Burzum, qui restent des grands noms dans leur domaine respectif, une édition limitée et numérotée (sur Southern Lord, réédité sur Century Media), histoire de donner une portée UG au truc et le tour est joué. Le piège, car cela en est un, assurément, tourne à la farce quand on ose se plonger dans l'enregistrement, on se retrouve face à un rock'n roll des bas-fonds (production "raw" oblige) qui remonte aux 60's, simple et entraînant, avec ses accroches punks, ses samples psychédéliques, et sa voix criarde, vestige de ses anciennes attaches avec le milieu BM. Attention ne vous attendez pas non plus à une rencontre du 3e type qui réunirait les Pink Floyd avec les Sex Pistols, car on en est très loin. De même, on se retrouve à des années lumières du Black Metal, dont son géniteur se réclame par ailleurs mais qu'on vient taxer comme un vieux grand père gâteux, bigleux et sourd qui pardonnerait tout à ses rejetons : désolé Judas, il va falloir payer ta traîtrise cette fois. Encore une fois, ce qui est fustigé ici n'est pas le rendu mais la malhonnêteté qui tient à faire prendre pour du Black Metal ce qui n'a plus rien avoir avec. Cet odieux procédé trompeur doit être cloué au pilori !

Alors faut-il brûler purement et simplement cet énième coup d'épée dans l'eau ? OUI, si on s'attend à écouter une œuvre taillée dans le monolithe ; NON, si on reste ouvert à d'autres genres, et qu'on est prêt à laisser couler sur l'état d'esprit et les frasques du leader du groupe, qui sait quoiqu'il arrive, construire des morceaux, s'entourer d'excellents musiciens (Chris Black & Fistorius) qui complètent chaque titre d'intro et de soli accrocheurs, et faire naître des atmosphères glauques.

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