Ethereal Kingdoms

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15/20
Nom du groupe Ethereal Kingdoms
Nom de l'album Ethereal Kingdoms
Type EP
Date de parution 04 Décembre 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Storm
 05:26
2.
 Fejlens Cirkel
 02:57
3.
 Paper Stars
 04:06
4.
 Sovereign
 05:06

Durée totale : 17:35

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Ethereal Kingdoms


Chronique @ ericb4

23 Octobre 2018

Une seyante et originale proposition...

Nouvelle figure du metal symphonique à chant féminin, impulsé par les travaux de Kamelot, Sonata Arctica, Nightwish ou encore Amorphis, ce jeune combo danois originaire de Copenhague se lance à son tour, et non sans aplomb, dans la fosse aux lions. En effet, cofondé en 2017 par le guitariste et compositeur Christian Rasmussen (The Vision Ablaze, Fall Of Pantheon) et la frontwoman et parolière Sofia Schmidt, aussitôt rejoints par le bassiste Jakob Holm et le batteur Jon Elmquist, le quartet accouchera quelques mois plus tard de son premier bébé. Et ce, à l'instar de ce « Ethereal Kingdoms » ; laconique EP où s'égrainent 4 pistes sur un ruban auditif de moins de 18 minutes. En dépit du modeste format de l'opus, votre humble serviteur subodore que les Elvellon, Beyond The Black et autres Sleeping Romance ou Once pourraient bien devoir composer, à terme, avec cette inspirée et talentueuse formation...

Aussi, pénètre-t-on au cœur d'une œuvre metal mélodico-symphonique empreinte de théâtralité, à la fois puissante et pétrie d'élégance, à la technicité instrumentale éprouvée et parfois complexe, aux mélodies aussi entraînantes qu'exigeantes, jouant habilement des contrastes atmosphériques et vocaux. De plus, outre ses riffs le plus souvent headbangants, la majeure partie de la galette s'avère fortement chargée en émotion, et bien rares sont les moments de flottement et/ou les espaces de remplissage. Mastérisé par Patrick Simon, cet effort jouit parallèlement d'un enregistrement de bonne facture et d'un mixage parfaitement équilibré entre instrumentation et lignes de chants. Témoignant d'une belle profondeur de champ acoustique et de peu de notes résiduelles, chacune des compositions de la menue rondelle glissera avec célérité dans nos tympans alanguis.

Lorsqu'il se montre offensif, le collectif danois offre également de délicats harmoniques et quelques effets de surprise bien amenés. Aussi, semble-t-il détenir la formule magique pour nous retenir plus que de raison. Ce qu'illustre tout d'abord « Storm », vibrant mid/up tempo d'obédience metal symphonique dans la lignée d'un Nightwish de la première heure, avec un zeste de Stream Of Passion au regard du seyant toucher d'archet de la violoniste danoise Amalie Skriver. Disséminant des couplets finement ciselés que relayent des refrains immersifs à souhait, mis en habit de lumière par les cristallines inflexions de la sirène, elles-mêmes densifiées par la présence de Mads 'Arpeggio' Sørensen (Basse) et Andreas Ollikainen (Tenor) aux choeurs, le frondeur méfait s'avère éminemment impactant. Ce faisant, le propos gagne en puissance ce qu'il ne perd nullement en nuances mélodiques, loin s'en faut.

Parfois, nos compères se plaisent à feindre de nous mener sur des chemins de traverse pour mieux nous cueillir. Ainsi, doté de riffs massifs et oscillants dans la veine d'Amorphis, le mid tempo syncopé « Fejlens Cirkel » officie dans un metal symphonique gothique aux contrastes atmosphériques avérés. Aussi, des couplets en demi-teinte, témoignant toutefois de fines variations mélodiques, alternent avec de rayonnants refrains et que n'aurait guère reniés Theatre Of Tragedy. Pour sa part, calé sur le schéma de la Belle et la Bête, non sans rappeler Dark Sarah, le théâtralisant et complexe « Sovereign » parvient, lui également, à harmoniser le Yin et le Yang. Un exercice de style qui sied bien à nos quatre mousquetaires, susceptible de laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui y auront plongé.

Quand il nous immerge dans d'intimistes espaces, le combo n'a tari ni d'élégance, ni d'originalité, nous octroyant dès lors ses mots bleus les plus sensibles. Aussi restera-t-on suspendu aux lèvres de la maîtresse de cérémonie sur « Paper Stars », émouvante ballade atmosphérique dans la mouvance conjointe de Kamelot et Nightwish, et réservant d'insoupçonnés coups de théâtre. En effet, à l'abord des doux et premiers arpèges, rien ne nous aura préparé à appréhender d'oscillants et vivifiants gimmicks guitaristiques, eux-mêmes relayés par d'orientalisantes vibes et un violon résolument libertin. Eu égard à ces nombreuses digressions, l'instant tamisé en apparence se révélera d'autant plus enivrant, et attachant, in fine.

Au final, une effeuille un message musical singulier, sans fausse note, ni maladresse compositionnelle, témoignant d'arrangements d'excellente facture. De plus, le groupe aurait digéré suffisamment ses sources pour impulser dorénavant ses propres portées, et ce, au sein d'une auto-production à l'ingénierie du son plutôt soignée. On ne pourra pas davantage éluder la palette étoffée de l'offre sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal. Par ailleurs, quelques prises de risques parfaitement assumées infiltrent moult passages de la galette. On aurait peut-être souhaité l'une ou l'autre fresque et/ou instrumental ; exercices de style souvent requis dans ce registre et appelé de ses vœux par un auditorat déjà sensibilisé aux travaux des maîtres inspirateurs du combo. Mais ce dernier a bien le temps de faire mûrir son projet. Quoi qu'il en soit, à l'aune de cette offrande, il pourrait déjà se poser en sérieux challenger face aux formations sus-mentionnées. Bref, une formation à suivre de près...

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