Erdentempel

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18/20
Nom du groupe Equilibrium (GER)
Nom de l'album Erdentempel
Type Album
Date de parution 06 Juin 2014
Labels Nuclear Blast
Enregistré à Helion Studios
Style MusicalFolk Death
Membres possèdant cet album136

Tracklist

DISC 1
1. Ankunft 00:51
2. Was Lange Währt 05:10
3. Waldschrein 05:20
4. Karawane 04:52
5. Uns'rer Flöten Klang 04:21
6. Freiflug 04:58
7. Heavy Chill 06:06
8. Wirtshaus Gaudi 02:41
9. Stein Meiner Ahnen 05:42
10. Wellengang 05:11
11. Apokalypse 05:14
12. The Unknown Episode 05:51
Bonustrack
13. Aufbruch 11:16
Bonustracks (Digipak Edition)
DISC 2
1. Ankunft (Instrumental)
2. Was Lange Währt (Instrumental)
3. Waldschrein (Instrumental)
4. Karawane (Instrumental)
5. Uns'rer Flöten Klang (Instrumental)
6. Freiflug (Instrumental)
7. Heavy Chill (Instrumental)
8. Wirtshaus Gaudi (Instrumental)
9. Stein Meiner Ahnen (Instrumental)
10. Wellengang (Instrumental)
11. Apokalypse (Instrumental)
12. The Unknown Episode (Instrumental)
Total playing time 56:12

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Equilibrium (GER)


Chronique @ AlonewithL

10 Juillet 2014

Une addiction renouvelée au metal de ses comparses finlandais.

Sandra van Eldik et Andreas Völkl, la sœur et le frère, tous deux membres fondateurs du groupe « Equilibrium », ne font plus aujourd’hui parti de cette structure qu’ils ont contribué ensemble à faire évoluer. Les raisons de ce départ sont vagues. Aucun quiproquo avec la tête pensante René Berthiaume ne transparait pourtant. Ils lui souhaitent tous deux tout le meilleur possible. Quoi qu’il en soit, Sandra et Andreas ne sont pas crédités sur le quatrième album d’« Equilibrium » auquel ils ont pourtant participé. « Erdentempel » fait suite à un « Rekreatur » qui a marqué une pointe inédite d’originalité dans la divine épopée des bavarois. Au cœur de beaucoup de fans, celui-là n’a pas su s’arrimer au niveau de « Sagas », qui reste l’œuvre ultime de la formation, néanmoins, « Rekreatur » possède ses partisans. Son successeur offre un visage plus assagi. Moins en virulence, mais profitant pleinement des acquis du combo, au point de proposer une sorte de mélange musical des trois épisodes précédents. La nouvelle monture écrite et réalisée par René Berthiaume devra ravir en théorie tous les fans d’« Equilibrium », qu’importe leur préférence dans la discographie. Ils se réuniront tous dans le temple de la terre.

Comme toute entrée dans un temple, quoi de plus ordinaire que de l’accompagner d’une introduction toute en volupté et en finesse. On a bien là, avec « Ankunft », une introduction symphonique quoi de plus classique, presque banale allons-nous dire pour une sortie de ce genre, bien que l’on dénote une éruption volcanique sur l’entame. Bien entendu, c’est un passage obligatoire, reflet de moins en moins approfondi désormais de ce qui doit être perçu dans les prémices de l’album. Nous aurons heureusement beaucoup plus notre compte sur ce qui va suivre, à commencer par « Was Lange Währt » qui rappelle les grandes heures de gloire d’« Equilibrium » par ses riffs vifs et ultra-rapides, ses mélodies chatoyantes, et le temps où il suivait à la trace des formations telles « Ensiferum » et « Wintersun ». En vrai, c’est beaucoup plus « Wintersun » qui recentre les attentions. L’auditeur le devine avec aisance notamment sur la puissante charge au dernier quart piste du morceau. L’influence est on ne peut plus indéniable sur « Stein Meinen Ahnen », bien qu’enrobé dans de grosses et sublimes couches symphoniques.

Le groupe de Jari Mäenpää n’est pas le seul à avoir émergé de la musique de ce quatrième volume des allemands. Nous pouvons également retenir « Finntroll » sur « Waldschrein » et plus encore « Wirtshaus Gaudi », reprenant les airs festifs et cette façon de chanter si atypique. « Waldschrein » faisant référence à un « Finntroll » plus récent et dévoré par les airs cuivrés au contraire du trop court « Wirtshaus Gaudi », qui est un rappel de la divine période « Nattfödd ». À croire que le metal finlandais a vraiment la côte chez « Equilibrium ». On croise ainsi « Nightwish » à partir de 2.20 minutes de l’instrumental bonus « Aufbruch », et du « Ensiferum » dernière génération suit peu après dans cette longue tirade essentiellement symphonique. René Berthiaume aura pleinement cédé aux tentations de l’orchestration à tout va, qui gagne même des formations qui autrefois pouvaient pleinement s’en passer.

Cette intensité symphonique a été un fiasco pour « Wolfchant » dernièrement, elle est en train de mettre « Ensiferum » en péril. Les bavarois semblent plus heureux. Il faut dire que les orchestrations sont magnifiques et ne jouent pas le rôle de cache misère contrairement à d’autres formations qui s’en servent pour camoufler les tares des autres instruments ou tout bonnement à les remplacer. Même s’il est aussi important de souligner que cet apport se traduit immanquablement par un manque d’originalité sur ce fameux « Erdentempel ». Paradoxalement, c’est l’excellent « Rekreatur » qui laisse le plus de sentiments mitigés dans l’œuvre d’« Equilibrium », alors qu’il s’agissait d’un ouvrage audacieux, usant de sonorités rares dans l’univers folk/pagan où il est imbriqué. Peut-être que les détracteurs s’en sont tenus à la seule couverture pour forger leur jugement, car il est bien difficile d’en ressortir la moindre chose médiocre du contenu. C’est quand « Equilibrium » fait justement part d’audace, renvoie à des sons non-usés, qu’il est éblouissant. On a donc droit à un pont avec le précédent album sur « Heavy Chill », débutant d’ailleurs sur une entame à la « Wintersun ». Ce titre est extraordinaire et magique pour ses airs caribéens étonnants. Pour preuve que l’on peut réaliser des merveilles en jouant les conquistadores.

L’esprit de conquête est parfaitement entretenu (à la différence d’un très convenu « Apokalypse ») par « Wellengang », qui fait très bande son « Pirates des Caraïbes » pour le coup. Pour cela il faut s’extirper des douces et belles mélodies celtiques, qui sont au rendez-vous sur une bonne partie des titres de l’album. Le meilleur exemple étant le champêtre et bon enfant « Uns’rer Floten Klang », très irlandais dans la forme, un peu comme si « Cruachan » avait pris des produits vitaminés ou des euphorisants. Dans un autre registre, dans un aspect plus posé et solennel, le titre enchanteur « The Unknown Episode » respire et insuffle la joie à l’auditeur. Il se différencie ainsi de morceaux, tels « Karawane » ou « Freiflug », plus tragiques, quoi qu’on soit assez loin de titres sombres à proprement dit. « Freiflug » ressemble d’ailleurs à « The Unknown Episode » dans sa tiédeur et ses riffs moins légers qu’à l’accoutumé. « Karawane » s’illustre davantage lui dans la lourdeur et la musique folklorique.

Nous avons la démonstration qu’ « Equilibrium » est un touche à tout, par ses influences diverses, ses changements de ton aussi parfois. Seulement, à la différence du précédent opus, « Rekreatur », il ne brille pas autant par son originalité. On peut aussi rendre compte d’un retour en arrière par une addiction renouvelée au metal de ses comparses finlandais, en priorité à « Wintersun ». Le metal symphonique est également pleinement exploité dans ce volume, et cela sans qu’il y ait trop à redire au niveau de la qualité de composition. Si ce n’est que l’auditeur aura parfois le sentiment que la musique se répète, paraitrait moins intense et survoltée que sur les précédents efforts. C’est un léger bémol qui tient plus du sentiment de chacun à l’égard de l’ouvrage. Ceux qui ont adoré « Turis Fratyr » ou encore le légendaire « Sagas » apprécieront sans retenue « Erdentempel ». Pour ceux très attachés à la folie et à l’exotisme de « Rekreatur », ils devront encore patienter, mais se contenteront de l’heureux présent. Ils s’en tiendront juste plus fidèlement à quelques morceaux de l’œuvre.

15/20

13 Commentaires

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AlonewithL - 11 Juillet 2014: Equilibrium s'est principalement inspiré sur Ensiferum et l'éponyme de Wintersun. ça se retrouve désormais sur chaque volume des allemands. Sur ce 4ème la présence de Finntroll est très ostensible sur Wirtshaus Gaudi, suffisament en tout cas pour le rapporter. Et le groupe Brymir s'est beaucoup inspiré de la tournure symphonique prise par Ensiferum sur son From Afar. Brymir avait existé sous le nom "Lai Lai Hei" titre d'une chanson d'Ensiferum de l'album Iron.
AlonewithL - 12 Juillet 2014: Surtout que ce sont des membres de Finsterforst qui sont chez Cryptic Forest, et oui c'est du Moonsorrow worship. Si tu es incapble de faire un lien entre Wintersun et Equilibrium c'est que tu es de mauvaise foi ou complètement sourd. D'autres avant moi ont fait ce lien on ne peut plus évident. Si tu veux des albums mélo japonisant un peu à la manière du Time de Wintersun tu prends ceux de Whispered. Encore une fois je ne comprends pas ta démarche de m'accuser d'aller au dela d'un simple compte rendu subjectif alors que l'on attend globalement quelque chose de plus fouillé de la part d'un chroniqueur. Je te dis tout celà sans la moindre méchanceté, crois le bien.
 
HardRockManiac - 18 Juillet 2014: Vraiment mortel quoiqu'on puisse en dire. freiflug ne laisse pas indifférent on est vraiment porté. Apokalypse porte résolument bien son nom, pour moi cet album est une réussite de A à Z!!
Squaller - 14 Avril 2015: Pure merveille !!! Lorsqu'un album n'a aucun titre à jeter, il n'y a pas à chercher plus loin.
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