Equilibrium

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14/20
Nom du groupe Setanera
Nom de l'album Equilibrium
Type Album
Date de parution 17 Fevrier 2023
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Dei delle Ere
 01:21
2.
 Stone
 03:53
3.
 The Promise
 04:18
4.
 Viper
 04:50
5.
 Game
 05:09
6.
 Losing Control
 04:38
7.
 Follow Me
 03:54
8.
 Try
 04:07
9.
 Like a Zombie
 04:41
10.
 Faraway
 05:04
11.
 Equilibrium
 04:52

Durée totale : 46:47

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Setanera


Chronique @ ericb4

10 Mars 2023

Un propos aussi enivrant qu'intrigant délivré par le combo italien...

S'il est des formations désireuses de laisser à leur projet le temps nécessaire pour le voir gagner en maturité compositionnelle, ce talentueux combo italien fondé à Rome il y a près de deux décennies déjà serait assurément du nombre. En effet, suite au remarquable EP « Spettralia », sorti en 2010, il aura fallu patienter la bagatelle de cinq années pour nous octroyer son premier et solaire album full length, « New Era », édité chez 7hard. Le temps de peaufiner ses gammes et ses arpèges ainsi que ses arrangements et d'affiner son minutieux travail en studio, le voici de retour, quelque huit ans plus tard, avec la ferme intention de maintenir l'attention constante de son auditorat. A l'aune des 47 minutes de son second et présent opus de longue durée dénommé « Equilibrium », signé, lui, chez le jeune label italien Volcano Records & Promotion, la troupe pourra-t-elle contenir l'âpre concurrence dont ce registre continue de faire l'objet ? Ce faisant, les 11 pistes de cette nouvelle proposition seraient-elles à même de porter le collectif transalpin parmi les valeurs montantes du metal gothique symphonique à chant féminin ?

Mené tambour battant par la maîtresse de cérémonie, Valentina 'Setanera' Bucci, le groupe continue d'officier dans un metal gothique symphonique à la fois enjoué, tonique, un brin énigmatique, aux relents heavy/power et électro toutefois plus marqués que naguère. Aussi, Lacuna Coil, The Murder Of My Sweet, Battle Beast, The Birthday Masssacre, Autumn et consorts sont autant de sources d'influence se faisant tour à tour sentir désormais ; un éclectique terreau stylistique ayant pour corolaire un propos techniquement robuste, des lignes mélodiques fleurant bon la féconde inspiration de leurs auteurs et des paroles au trait de plume affiné. A nouveau, la mise en valeur de la production s'est opérée grâce à une qualité d'enregistrement éradiquant tout note résiduelle du spectre sonore. Se superpose un mixage alimentant un équilibrage optimal des parties entre elles. Mais embarquons plutôt pour une croisière en eaux tumultueuses, en quête de quelques terres d'abondance...

C'est sur une mer houleuse que s'effectue une partie de la traversée, nos compères parvenant alors à nous retenir plus que de raison sur certains de leurs passages. Ainsi, passée la brève et cinématique entame, « Dei delle Ere », les éléments ne sauraient tarder à se déchaîner. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Stone », up tempo heavy symphonique aux riffs épais et tourbillonnants et à la basse vrombissante, à la croisée des chemins entre Battle Beast et Lacuna Coil ; un tempétueux effort générant un entêtant refrain mis en exergue par les claires inflexions de la sirène. Dans cette dynamique, on ne saurait davantage éluder « Losing Control », up tempo électro gothique aux relents heavy, tant pour ses enchaînements intra piste des plus sécurisants que pour son fringant solo de guitare ; se calant sur une sente mélodique des plus enivrantes, ce torrentiel mouvement au carrefour entre The Murder Of My Sweet et The Birthday Massacre joue dans la catégorie des hits en puissance que l'on ne quittera qu'à regret. Enfin, entamé et conclu par de troublantes notes échappées d'une trompette aux abois, le ''lacunacoilesque'' « Like a Zombie » ne se fait pas moins échevelant ; ses couplets bien customisés comme son flamboyant solo de guitare sont autant d'armes d'une redoutable efficacité. Mais le magicien aurait encore d'autres tours dans sa manche...

Tout aussi incisives, mais dans une orientation power, certaines mesures pourraient à leur tour trouver un débouché favorable à leur assimilation. C'est précisément dans cette mouvance que se place « Viper », entraînant effort gothique mélodique aux accents power symphonique. S'il laisse entrevoir un refrain catchy encensé par les cristallines patines de la déesse, le "tornadeux" manifeste livre également un break opportun recelant un bref mais fringant solo de guitare. Et la sauce prend, in fine.

Un poil moins mordants, quelques espaces d'expression pourront non moins nous rallier à la cause de nos valeureux gladiateurs. Ainsi, se posant tel un ''lacunacoilesque'' et grisant mid/up tempo aux riffs en tirs en rafale, « The Promise » poussera la chaland à un headbang subreptice. Pourvu d'une insoupçonnée fibre rap, ce méfait metal mélodique gothique tranche dès lors avec le background du combo ; une prise de risque effective mais parfaitement assumée par nos acolytes. Dans cette lignée, on retiendra également le mid tempo progressif « Follow Me » à la fois pour son vibrant solo au synthé et au regard de la graduelle montée en régime du corps instrumental lui succédant. Mais ce serait surtout le troublant « Equilibrium », eu égard aux ensorcelantes oscillations de la frontwoman et à ses lignes de claviers finement ciselées, qui détiendrait la palme. Un tantinet plus éthéré, et en proie à une tenace répétibilité de ses schèmes d'accords, « Try » ne recèle pas moins un enivrant refrain ainsi qu'un bref mais seyant solo de guitare. Plus complexe techniquement, mais se calant sur un sillon mélodique agréable à défaut d'être inoubliable, et sur lequel se greffent les fluides volutes de la belle, l'organique « Faraway » est, lui aussi, de la partie.

Quand ils nous mènent en d'intimistes espaces, nos compères nous adressent par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ce qu'illustre « Game », engageante power ballade voguant sur d'ondoyantes nappes synthétiques ; mis en habits de soie par les caressantes modulations de la maîtresse de cérémonie qu'accompagnent des choeurs en faction, recelant en prime un flamboyant solo de guitare, l'instant privilégié ne saurait être esquivé par l'aficionado du genre romantique.

Au final, on effeuille une œuvre à la fois saillante, enivrante et énigmatique, bénéficiant d'une ingénierie du son de bon aloi, non sans quelques prises de risques inscrites au cahier des charges, ce qui, précisément, manquait à l'appel sur le premier effort. Plus diversifié sur les plans atmosphérique et rythmique que vocal, ce second album full length témoigne parallèlement d'une technicité éprouvée et de lignes mélodiques finement esquissées. Les influences électro et heavy/power ici dominantes ont joué en la faveur d'un set de compositions aussi prégnant qu'intrigant, que l'on parcourt d'un seul tenant.

D'aucuns auraient sans doute espéré, là encore, l'une ou l'autre fresque et/ou duo pour se sustenter. Moins immédiatement lisible que son prédécesseur, moins volontiers symphonisant que moderniste, in fine, cet effort pourra, au fil des écoutes, recueillir l'adhésion du chaland, au risque toutefois de décontenancer le fan de la première heure. Sans parvenir à détrôner un délectable « New Era », ce nouveau mouvement aurait néanmoins de sérieux arguments pour aspirer le tympan, et placer le collectif transalpin parmi les valeurs montantes de ce registre metal. Bref, un propos aussi enivrant qu'intrigant délivré par le combo italien...

Note:14,5/20

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