Enuma Elish

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Jenx
Nom de l'album Enuma Elish
Type Album
Date de parution 13 Avril 2012
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1.
 The Flood
 05:06
2.
 Burning Pride
 04:17
3.
 Chains of Labor
 05:39
4.
 RFID
 01:54
5.
 Nibiru
 05:46
6.
 Enuma Elish
 04:09
7.
 The Loss
 06:10
8.
 Blood Obssession
 05:33
9.
 The Ordeal
 04:21
10.
 Sycantore Pt. I
 05:06
11.
 Sycantore Pt. II
 02:27

Durée totale : 50:28

Acheter cet album

 $0.99  14,90 €  €1,29  £7.99  buy  19,90 €  19,90 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Jenx


Chronique @ Eternalis

19 Mai 2012

Il manque à l’album une personnalité propre, une âme qui en ferait une entité personnelle.

Suivre un courant musical porteur comporte un risque majeur qui peut tout autant être le facteur déclencheur d’une reconnaissance précoce.
Le groupe faisant cela peut être taxé d’opportuniste tout comme il peut profiter de l’engouement nouveau, mais souvent éphémère, d’un univers musical pour se faire un nom auprès du public. C’est un peu ce qui arrive avec Jenx qui sort son deuxième opus, "Enuma Elish", dans un genre industriel plus que saturé ces derniers temps.

Conceptuellement, les français sortent en revanche du lot en proposant un concept et un artwork sur les anciennes civilisations ; la très réussie pochette présentant les tablettes d’écritures babyloniennes d’antan, à une époque où la communication avait un sens bien différent d’aujourd’hui.
Dans la lignée de son premier album sorti il y a plus de cinq ans, Jenx officie dans un metal indus violent et sans concession, se rapprochant évidemment de Fear Factory mais également de groupes plus brutaux comme Ministry ou parfois aussi tourmenté que pouvait l’être Slipknot à ses débuts.
Clairement, Jenx n’invente rien mais fait plutôt bien son boulot, déversant un flot d’agressivité et de rage industrielle avec un son monstrueux et écrasant tout sur son passage.

"The Flood" délivre dès le début une production énorme mettant parfaitement en lumières les multiples arrangements du groupe, les riffs et surtout le chant massif et sans fioritures de Xav’. Les ambiances sont lourdes et suffocantes, et la musique de Jenx invite à la déchéance, la chute de l’homme et la victoire de la machine, de la mécanisation sur l’humanité d’une société en plein déclin.
Relativement noir, les ambiances se rapprochent parfois de Nine Inch Nails ou plus récemment des français de Zuul FX, notamment dans le son étant très proche et tout aussi direct. Le presque complètement électronique "RFID" démontre la maitrise de Jenx à créer des atmosphères sombres et glauques, tout en restant toujours foncièrement menaçantes, voir violentes. Il sert de préambule à un "Nibiru" où les vocaux se rapprochent plus visiblement de Corey Taylor, agrémentés de multiples overdubs qui renforce le sentiment d’oppression du chanteur, comme enfermé dans son propre corps.

Néanmoins, sur l’ensemble du disque, Jenx manque d’originalité et de prise de risques, faisant de cet excellent "Enuma Elish" un album qui donne plus envie de réécouter les opus des groupes susnommés plutôt que d’approfondir réellement notre découverte des bordelais. Il manque à l’album une personnalité propre, une âme qui en ferait une entité personnelle et portant la marque de Jenx. Une certaine monotonie s’installe, un manque de surprise qui devient rédhibitoire après quelques écoutes. "Enuma Elish" utilise les mêmes recettes sur la quasi intégralité des compositions et peine réellement à captiver l’auditeur pendant ses cinquante minutes.

Qu’ajouter de plus ?
Jenx réalise un album très acceptable dans le genre mais ne se détache presque jamais, récitant impeccablement ses gammes mais n’osant pas transgresser des codes confortablement installés dans sa méthode de composition. Il y a fort à parier qu’"Enuma Elish" sera apprécié principalement par les acharnés du genre, les autres réservant leurs écoutes à des albums plus empreints à les surprendre et les emmener là où on ne l’attend pas.
Le son, la technique et l’interprétation y est…il manque juste la petite étincelle qui ferait de Jenx le groupe à suivre…sans doute la prochaine fois.

2 Commentaires

2 J'aime

Partager
AlonewithL - 19 Mai 2012: Tiens! Je m'en souviens de cet album. On avait discuté de l'origine de la tablette sur l'artwork. Intéressant le fait de mettre côte à côte formules topologiques et cette tablette mésopotamienne. On peut voir là une représentation de l'évolution du monde, sachant en plus qu'Enuma Elish dans la mythologie babylonienne se rapporte à la création du monde et de l'homme.
Alexis - 19 Mai 2012: Je n'ai pas été particulièrement convaincu par l'album, mais le fait que ce ne soit pas mon style de prédilection joue très certainement dans mon appréciation finale. D'autant plus que, même si ce n'est pas original, le tout semble plutôt bien ficelé et efficace. Les fans du genre devraient trouver leur compte, je pense !

Bonne chronique. Un peu plus courte qu'à ton habitude, j'ai l'impression, mais toujours très claire, et précise. :-)
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Jenx