Enigma Opera Black

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18/20
Nom du groupe Stéphan Forté
Nom de l'album Enigma Opera Black
Type Album
Date de parution 27 Octobre 2014
Style MusicalNéo Classique
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1. Short Virtuosity Etude
2. Enigma Opera Black
3. Zeta Nemesis
4. Sector a Undead
5. Pure
6. Entering Sigma Scorpii
7. Praying Lord Bhairava at the Foot of Mount Kailash
8. Suspended Tears into Space
9. Peace

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Stéphan Forté


Chronique @ King_Triton

26 Novembre 2014

Une œuvre néo-classique riche,moderne et passionnante.

Stéphan Forté, membre-fondateur et guitariste Virtuose du groupe Adagio inspiré par des musiciens tel qu'Yngwie Malmsteen et Jason Becker sort sa première démo intitulée Visions en 96. Stéphan se consacrera ensuite entièrement à Adagio avec lequel il tournera aux quatre coins de la planète. Il faudra attendre fin 2011 pour voir sortir son premier véritable album solo intitulé "The Shadows Compendium", Impressionnant de maîtrise et de sincérité.

Mais sans plus attendre, venons en à ce second opus au titre évocateur : Enigma Opera Black. L'album débute sur une ambiance sombre jouée au clavier, puis comme sur le dessin illustrant la pochette, Stéphan fait jaillir la lumière de ses doigts de magicien. C'est une véritable cascade de notes éclatantes qui s'abat sur vous. Accompagné sur ce titre par Kevin Codfert, qui tel un pianiste fou terminera ce périple par quelques notes de la "lettre à Elise". Une belle mise en bouche dans un pur style néo-classique, mais la suite de l'album s'avèrera bien plus surprenante.

Car la grande nouveauté sur cet album, ce sont les sonorités electro qui font leur apparition tout d'abord sur le titre éponyme, et réapparaissent également sur d'autres morceaux. Tour à tour servant d'intro ou se combinant au jeu des musiciens, ces sonorités modernes qui pourraient refroidir au premier abord s'intègrent parfaitement à la musique proposées et contribuent à dépeindre l'univers étrange et fantastique du guitariste. Mais d'autres surprises vous attendent, car à l'écoute de certains riffs (Sector A Undead) c'est du côté de groupes djent comme Meshuggah qu'il faudra aller chercher les influences. Ces riffs de mammouths mêlés aux sonorités actuelles que je mentionnais plus haut ainsi qu'au jeu de batterie très dynamique et recherché de Morgan Berthet donnent un aspect des plus percutant aux titres de l'album. Après des passages aussi intenses, l'ambiance se fera plus douce avec "Pure". Laissez-vous bercer par cette douce mélodie, ouvrez vos chakras, vous planez ? Moi aussi.

Parmi les meilleurs titres de cet album, nous retiendrons "Entering Sigma Scorpi" sonnant un peu comme une valse envoûtante qui vous fera chavirer dans les bras de la faucheuse. Mais celle-ci ne manque pas d'élégance, et c'est avec une certaine malice qu'elle vous attirera contre son corps glacé pour mieux vous entraîner dans son royaume. Le superbe solo de basse un brin jazzy de Franck Hermmany finira de vous achever.

L'album a été entièrement écrit et produit par Stéphan Forté puis mixé avec l'aide de son camarade Kevin Codfert dans le Studio X Fade de Nanterre. L'enregistrement final quant à lui a été réalisé en Allemagne dans les studios Hofa. Le rendu sonore est bien pêchu, on regrettera cependant que la basse ne soit pas audible sur tous les titres.

Souvenez-vous du titre "Spiritual Bliss" sur l'album précédent, un sitar accompagnait avec grâce les notes du musicien. Ici, "Praying Lord Bhairava at the Foot of Mount Kailash" nous ramène à nouveau vers les sommets enneigés de l'Himalaya à la rencontre de Shiva sous sa forme la plus terrifiante. Vous pourrez entendre également sur ce très beau titre un second instrument traditionnel indien, le santoor, peu courant sous nos latitudes musicales vous en conviendrez. Ce cheminement vers des sonorités exotiques est le bienvenu, et à titre personnel, je regrette même qu'il ne soit pas plus fréquent.

Cet album se distingue donc du précédent par ses multiples influences musicales et sur lequel l'inspiration, le jeu très expressif et la fougue du guitariste ne pourront vous laisser de marbre.

Quatre invités viennent se joindre à Stéphan sur cet album. Marty Friedman (Megadeth, Cacophony..) joue le dernier solo du superbe" Zeta Nemesis", Puis Marco Sfogli (deux albums solo à son actif et guitariste de James Labrie) joue sur l'avant-dernier solo de "Suspended tears into Space", le très éclectique Andy James (quatre albums solo au compteur, joue avec Sacred mother Tongue et aussi avec Fields of the Nephilim depuis deux ans) joue un solo sur "Enigma Opera Black", et pour finir Paul Wardingham (auteur de deux albums de cyber metal instrumental) intervient sur le titre "Sector A Undead".
Autant vous prévenir de suite, l'intervention de ces guitaristes est très courte et si je n'avais pas eu de détails sur les passages concernés, j'aurais bien été incapable de savoir qui jouait quoi et à quels moments.


Qu'elles soient jouées à la guitare où au piano, les mélodies font mouche à chaque instant et c'est avec un feeling, un talent et une générosité peu courante que Stéphan et ses camarades, tel des explorateurs sans cesse en quête de nouveautés, nous invitent à les rejoindre dans leur univers. Un monde souvent sombre et mélancolique, mais jamais ennuyeux dans lequel l'émotion et la créativité prennent toujours le dessus sur la démonstration technique pure.
L'album se termine d'une bien belle façon sur un titre un peu spatial intitulé "Peace", qui vous enverra faire des bisous aux étoiles aux confins de l'univers.

Il est rare qu'un album instrumental transporte autant. Avec celui-ci, on a la réelle impression d'ouvrir un livre et de parcourir neufs magnifiques histoires remplies de magie et de romantisme sombre.


Pour terminer, je dirais qu'Enigma Opera Black est une œuvre néo-classique riche, moderne et passionnante qui, si vous vous en étiez éloignés pour une raison ou pour une autre, pourrait bien vous réconcilier avec les albums instrumentaux.

9 Commentaires

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Eternalis - 09 Décembre 2014: Quelle surprise. Moi qui ne l'avais même pas écouté en ayant peur d'un album finalement assez froid pour le précédent, quelle claque. L'ajout d'éléments cybernétiques, mécaniques et d'une musique sortant du carcan habituel m'a vraiment impressionnant...on retrouve la personnalité de Stéphan mais qui sort complètement des clichés du style, pour un disque vraiment inhabituel dans le genre instrumental/guitare. Une très belle réussite, sombre, dark et démoniaque dans son approche. Finalement, je suis moins déçu de l'éternel report du Adagio...:)
King_Triton - 09 Décembre 2014: @Eternalis: Voila, tu as bien résumé le contenu de l'album, grosse claque pour moi aussi, d'ailleurs il y avait bien longtemps qu'un album instrumental ne m'avait pas fait cet effet là ! j'ai réellement eu l'impression de partager l'univers de cet artiste qui je le sens n'a pas fini de nous étonner !
King_Triton - 09 Décembre 2014: Au fait, Pour ceux qui ne l'aurait pas encore acheter, il y a une promo de Noël sur son site ;)
David_Bordg - 02 Janvier 2015: effectivement eternalis l a bien resume ce magnifique opus:sombre, dark, et demoniaque dans son approche j ai ressenti la meme chose. bonne annee a tous en esperant une annee riche et belle pour notre grande musique: le metal
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