L’an dernier, au mois d’avril,
Clawerfield débarquait comme un boulet de canon avec un premier album puissant et meurtrier nommé «
Circular Line », et se plaçait d’emblée de jeu parmi les grosses figures du cyber metal suisse. Il faut dire que ces musiciens d’expérience avaient mis la barre haute avec des compositions aiguisées et méticuleusement travaillées. Ils reviennent cet été avec un membre en moins (le chanteur Patrick Schmid, le bassiste prenant le relai) et un nouvel EP intitulé «
Engines of Creation ».
Que ceux qui sont dégoutés des séparations de
Sybreed et de
Breach The Void se rassurent,
Clawerfield est en passe de devenir le groupe de cyber qui cartonne en Suisse et dans toute l’
Europe. De nouveau auto-produit, il ne jouit pas d’une énorme distribution et d’une grande renommée mais c’est petit à petit qu’il s’impose, et ce n’est pas un mal, bien au contraire. Avec «
Engines of Creation », les Suisses montrent qu’ils ont bel er bien un style et que celui-ci est en constante évolution. Ils ne restent pas sur leurs acquis puisqu’ils nous proposent 6 titres variés et mécaniques embarqués par un cyber metal avec du groove, de la polyrythmie, et pas mal d’atmosphères.
De nouveau mixé et masterisé par Drop (
Sybreed) aux Downtone Studios, l’album démarre les hostilités avec « Nautilus » qui nous en met plein les oreilles en termes de guitares tranchantes, de rythmes mécaniques et de bidouilles cybernétiques futuristes. La mélodie est particulièrement bien choisie et nous laisse entrevoir que du bon quant à la suite de l’EP.
Pas déçu, les pépites qui arrivent nous transportent dans un monde déshumanisé, ne serait-ce qu’avec « Emotion
Zero » et cette voix robotique vide d’émotions ou «
Halo » avec son féroce riffing.
Clawerfield marche sur les pas de
Sybreed et fait malgré tout des traces, comme sur le titre éponyme «
Engines of Creation » qui mélange voix criées, voix claires, gros riffs et passages plus calmes, sans oublier quelques soli qui viennent apporter un peu de technique. Pareil pour «
Symbiosis » qui défonce tout sur son passage. Rien à dire, ces Suisses là font vraiment dans le top.
«
Engines of Creation » est un EP brute de décoffrage à l’image de son prédécesseur. Féroce, futuriste, précis, prenant et puissant, il montre une nouvelle fois un groupe ayant de la ressource et sachant maîtriser ses instruments, qu’ils soient physiques ou assistés par ordinateur. Claque.
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