Endless Howl

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14/20
Nom du groupe Barishi
Nom de l'album Endless Howl
Type EP
Date de parution 23 Janvier 2015
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 In the Hour of the Wolf
Ecouter04:44
2.
 Smoke from the Earth
Ecouter04:02
3.
 Endless Howl
Ecouter03:43
4.
 Snakeboat
Ecouter05:34

Durée totale : 18:03

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Barishi



Chronique @ Bakounine

11 Avril 2015

Un groupe extrêmement prometteur.

Parfois il faut des circonstances favorisantes pour permettre à un groupe d'émerger. En effet, difficile pour un petit groupe américain auto-produit de percer, surtout quand sa musique n'est pas rattachable directement à une scène précise qui pourra servir de propulseur pour une carrière...


Les jeunes gens ayant créé Barishi de manière tout à fait amateur, dans cet état du Vermont qui vit naître Phish, ce magnifique groupe de rock progressif très axé sur l'impro, quasiment inconnu en Europe et aussi les coreux de Drowningman... Et bien allez savoir pourquoi, c'est un petit peu entre les deux que l'on pourra situer la musique du groupe qui contrairement à ce que le nom de sa ville d'origine, Jamaica pouvait faire penser, n'aura absolument rien de reggae. Après un premier album, qu'avouons le sans vergogne, je n'ai découvert qu’après avoir eu l'occasion de chroniquer cet EP, le groupe lance ce 4 titres au doux nom d' « Endless Howl », qui au delà de radicaliser un peu leur son, permettre peut-être de les faire connaître à un plus grand nombre en augmentant un peu leur promotion...


Le quatuor américain est donc classé en tant que metal progressif, ce qui est certes tout à fait légitime mais qui ne doit pas vous laisser tenter d'y voir un groupe à la Dream Theater ou aux influences 70-80 à la Haken. On est dans quelque chose de plus extrême, avec un aspect un peu death metal, mais à 10 000 lieux d'Opeth, plus devant des influences de groupes du nouveau continent, The Dillinger Escape Plan en priorité, mais aussi des accents Tool ou du old-Mastodon, des aspects mathcore également mais sans l'être vraiment, voir même des influences jazz, mais qui elles étaient nettement plus prégnantes sur le premier album.
En effet, ce qui sera marquant sur cet EP par rapport à l'album précédent (que vous connaissez parfaitement, j'en suis sûr...), c'est que l'aspect violent sera beaucoup plus marqué, avec un aspect technique non négligeable, une batterie véloce notamment sur un « In The Hour of the Wolf » enragé et un screaming hardcore sur la quasi-totalité des titres, la voix claire présente par endroit sur « Barishi »,l'album ayant totalement disparue sur cet opus, pour un rendu finalement nettement plus abrupt à l'écoute pour l'auditeur de metal progressif qui n'est pas coutumier des scènes extrêmes.
L'aspect ambiant n'a pas pour autant été négligé, mais demeure souvent assez sombre un peu à la Cult of Luna (sur « Snakeboat » par exemple), sans les passages jazzy présent sur le premier, le tout donnant plus l'aspect de petites pauses créées pour mieux nous manger (mon enfant...) et nous éclabousser les tympans d'une furie rageuse entre death metal et hardcore qui déboulera par la suite.


L'EP se laisse déguster sans problème grâce à quatre titres bien maîtrisés et de fort bon aloi, avec peut-être une petite baisse de régime sur « Smoke from The Earth » au moins en terme de puissance mais qui conserve le plus cette petite touche jazzy dans sa structure, et laisse découvrir un groupe extrêmement prometteur qui trouve un ton particulier et s'éloigne de la scène mathcore/djent parfois tout ce qu'il y a de plus insupportable en y apportant une sorte d'authenticité qui pourrait s'approcher de la scène sludge. Une puissance irradie l'ensemble de l'oeuvre avec des hurlements et un riffing parfois vicieux mais avec une mélodie présente à chaque instant pour lier le tout. Personnel donc, et qui arrive à procurer bien des émotions avec une production maison, on se prête à penser qu'avec plus de moyens, ils pourraient faire encore plus mal. Le petit bémol sera que la radicalisation du son sur cet EP, fait tout de même diminuer le contraste par rapport à l'album et ses passages au saxophone et ses moments très ambiants. Quand bien même il s'agit d'une évolution tout à fait acceptable et cohérente qu'ils pourront unir avec leurs premières amours distillées sur l'album, ce dernier était peut-être au final un peu plus intéressant sur le long terme.

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