Formé en 1984 autour de Stephan Gébédi, journaliste chez
Metal Hammer,
Thanatos débute en tant que formation thrash avant d’être entraîné dans la spirale deathmetal, s’inscrivant ainsi parmi les pionniers du genre en Hollande aux côtés de
Pestilence. Après sa première démo
Speed Kills parue l’année de sa fondation, le groupe se sépare en 1985 faute à des différents musicaux, Stephan étant alors le seul membre ayant l’envie de poursuivre dans une veine plus extrême.
De retour dès 1986, le leader ayant mis sur pied un nouveau line-up (comprenant entre autre le batteur Marco van Arnhem que l’on retrouvera quelques années plus tard sur le premier LP des deathdoomers de
Sempiternal Deathreign), décroche un contrat avec l’écurie Shark Records, qui possède déjà dans son catalogue les français de
Massacra ainsi que les brésiliens de
Sepultura sous licence Cogumelo.
Thanatos rentre alors en novembre 1989 aux Studios RA.SH appartenant au label, débouchant sur la sortie d’
Emerging from the Netherworlds en tout début de l’année suivante, à quelques maigres semaines d’intervalle de l’intemporel Consuming
Impulse de son confrère
Pestilence.
A l'image de Sensorial Treatment de
Loudblast ou de Final
Holocaust de
Massacra parus sensiblement à la même période,
Emerging from the Netherworlds possède une coloration thrash encore relativement marquée, bien que
Thanatos se sente incontestablement plus proche des strates deathmetal à ce moment. Bien que le groupe ne possède pas encore sa pleine puissance rythmique, le jeu de batterie rapide et fracassant de Remo permet néanmoins aux guitares de Stephan et Erwin d’asséner des riffs percutants, soutenant la voix arrachée du leader.
A l'instar de
Massacra sur Final
Holocaust,
Thanatos bénéficie d’un enregistrement d’Uli Pösselt d’une qualité honnête, mais manquant parallèlement de lourdeur dans les guitares et d’épaisseur au niveau de la batterie, lui conférant ainsi ses accents thrashisants. Malgré tout, le son d’une grande clarté apporte le mordant et la puissance nécessaires à l’ensemble.
Emerging from the Netherworlds renferme de surcroît des compositions rageuses et variées, depuis les riffs incisifs de Bodily Dismemberment &
Meaning Of Life, jusqu’aux solos soignés de
Dawn Of
The Dead & The Day Before, en passant par le magnifique interlude à la basse de Dolor Satanae.
Manquant certes d'un brin de professionnalisme,
Emerging from the Netherworlds reste un album death thrash particulièrement accrocheur, d’une fougue incomparable. Il impose ainsi
Thanatos sur la scène deathmetal néerlandaise, et confirme en 1990, après le terrible Consuming
Impulse de
Pestilence (sans occulter toutefois le bon The Spooky
Gloom de
Sempiternal Deathreign passé bien inaperçu), toute la détermination et l’avant-garde de la Hollande au sein de ce mouvement extrême grandissant.
Fabien.
/Emerging from the Netherworlds/Emerging from the Netherworlds_5914.jpg)
/pics/a400_1.jpg)
/Violent Death Rituals/Violent Death Rituals_4873.jpg "Thanatos (NL) : Violent Death Rituals")
/Global Purification/Global Purification_2985.jpg "Thanatos (NL) : Global Purification")
/Justified Genocide/Justified Genocide_3391.jpg "Thanatos (NL) : Justified Genocide")
/Undead. Unholy. Divine./Undead. Unholy. Divine._3396.jpg "Thanatos (NL) : Undead. Unholy. Divine.")
/Angelic Encounters/Angelic Encounters_2958.jpg "Thanatos (NL) : Angelic Encounters")
/Realm of Ecstacy/Realm of Ecstacy_2797.jpg "Thanatos (NL) : Realm of Ecstacy")
Tu aurait tout de même pus raconté les truculentes anecdotes sur les sessions au RA.SH, tout d'abord la désinvolture
d'Uli Posselt qui a,contre le gré des musiciens, enregistrés les lignes de batteries, de basses et la guitare rythmique en conditions live et en une seul prise ainsi que son désintérêt pour Thanatos.
Anecdotiquement maintenant suite à plusieurs évènement inexpliquables (photos où certains éléments du paysage ne se révèlent pas et autres bruits nocturnes et étranges) Stephan Gebédi sera persuadé que les locaux était hantés après les séances de EFTN.
Quand à Mindloss je trouve ce disque particulièrement linéaire, sa "brutalité" tournant rapidement en rond. là où les demos dont le répertoire de Mindloss est issu étaient vraiment sympa Mindloss est une bouillie Death métallique. De plus la concurrence était rude à cette période, entre Asphyx, pestilence et autres Thanatos qui assénait le marché néerlandais à grands coups de The Rack, Testimony of the Ancients et Emerging from the Netherworld Gorefest ne pèse pas bien lourd face au monstres sus-citéent (sans parler de la scêne scandinave montante). Il faudra attendre False l'année suivante pour que Gorefest produise quelque chose de véritablement intéressant.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire