Du Metalcore cliché, ça fait un sacré bout de temps que je n’en avais pas écouté…
Remains In A View est un groupe Italien, jouant dans un registre extrêmement mélodique, s’appuyant sur des bases proches de groupes comme
August Burn Red et
As I Lay Dying, «
Elegies » est donc le premier album du quintette, formé en 2007. Et pour une première production, on va dire que le groupe ne s’est pas vraiment foulé…
«
Elegies » est le protoype parfait de la galette Metalcoreuse basique. Ainsi, après un passage de « L’Histoire sans Fin » pour l’introduction «
The Void », nous avons affaire à une musique tout ce qu’il y a de plus traditionnel et sans aucun génie. Commençons par l’évidence : la production trop aseptisée et ralentissant effroyablement le tempo global. Les sept titres principaux de l’album seront tous construits sur une base commune, une guitare pour la lourdeur, une autre pour déverser beaucoup trop de mélodie, une basse invisible, une batterie qui ne fera que marteler ses futs sans y mettre son âme et le chant.
Le chant est sans doute ce qui est le plus scruté quand on parle de Metalcore. Le chant de Davide Mancini n’échappera pas à la règle. Il sera véritablement difficile de rester pleinement concentré durant l’écoute de ce très court album tant ses vocalises seront insupportables et fausses. En majorité, nous aurons affaire à des hurlements écorchés terriblement faux, donnant clairement l’air que le chanteur souffre d’une belle quinte de toux, n’en sortant que de brefs instants pour proposer des growls ennuyeux, des bribes de « chants » clairs à la
August Burns Red, mais sans la moindre émotion et des chœurs terriblement catchy.
La demi-heure d’écoute de l’album en paraîtra facilement le double tant la mollesse du propos fatiguera facilement l’auditeur. Concrètement, c’est un Metalcore-Leader-Price, mou, pas inspiré, sans surprise, terriblement téléphoné et vocalement insupportable, ne se sauvant que le temps d’une coupure Post-Rock 1er prix sur l’instrumental « Sleepwalker Blues » et nous assommant définitivement avec la compilation de tous les clichés de –core bas de gamme sur le titre final « The Deepest Black ».
Sans doute très motivé et débordant d’envie de bien faire, les Italiens livrent un premier album qui ne fera absolument pas date dans la surabondée planète
Core. Aucune idée et originalité, se contentant de re-sucer le talent de ses aînés,
Remains In A View doit revoir intégralement sa copie pour son avenir, sous peine de tomber sans pitié dans la fosse commune du genre.
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