Dynasteïa Klub

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14/20
Nom du groupe Pavillon Rouge
Nom de l'album Dynasteïa Klub
Type Album
Date de parution 30 Mars 2018
Style MusicalBlack Industriel
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 L'Harmonie et la Force
 
2.
 Ô Légions, Ô Triomphes
 
3.
 Dynasteïa Klub
 
4.
 Le Rayonnement du Temple Nouveau
 
5.
 In Aenigmate
 
6.
 Bodhisattva
 
7.
 Notre Foi Brûle Encore
 
8.
 Dans l'Ailleurs Absolu
 
9.
 Ad Augusta
 

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Pavillon Rouge


Chronique @ Icare

19 Juin 2018

Une partouze géante entre Rammstein, Malmonde, Suicide Commando et Tamtrum arrosée de black metal.

Ça y est, c’est le week end ! Amis spiritiens, sortez vos perfectos, vos slims, votre gomina et branchez vos stroboscopes et vos spotlights, car revoilà le plus dansant des groupes de black, j’ai nommé Pavillon Rouge ! Après un Lexio Axis Ka plus introspectif et cosmique que jamais, les Grenoblois reviennent nous servir une louche de techno black qui pulse, faisant gaiment secouer la crinière et bouger le popotin. Dynasteïa Klub est donc le troisième album longue durée des Français et reprend peu ou prou les formules des deux albums précédents (surtout Solmeth Pervitine) en en améliorant la formule pour une efficacité maximum.

En gros, pour ceux qui ne connaîtraient pas, le quintette officie dans une sorte de gros metal indus saupoudré de black qui copule allègrement avec la techno, un peu comme une partouze géante entre Rammstein, Malmonde, Suicide Commando et Tamtrum. Ici, les influences EBM/gabber sont toujours plus présentes et prennent désormais largement le pas sur le metal à proprement parler – finalement il y a assez peu de black sur Dynasteïa Klub, à part quelques riffs en trémolo picking qui viennent ajouter cette beauté noble et douloureuse (L’Harmonie et la Force, le titre éponyme, In Aenigmate), ainsi que le chant hurlé de Mu Cephei. Conséquence logique, l’ensemble est plus direct et énergique que sur l’album précédent qui cherchait plus à développer des ambiances atmosphériques et introspectives, et ces neuf titres sont d’une efficacité maximale, très dansants évidemment, mais aussi massifs et percutants. Y a pas à dire, cette alliance de grosses guitares et de rythmiques techno jumpantes est sacrément bien branlée, et pour peu qu’on ne soit pas hermétique au style, certains passages s’avèrent sacrément jouissifs (les gros beats technoïdes de Ô Légions, Ô Triomphes, le très bon morceau éponyme, la puissance et l’intensité de Notre Foi Brûle Encore, véritable hit de rave metal). La puissance des machines est impeccablement magnifiée par les riffs à la fois froids et épiques que la paire Mervyn Sz/Mu Cephei exécute avec une précision de machine, et la voix autoritaire du hurleur qui scande ses slogans libertaires comme un dictateur dégénéré sous acides.

Même si cette rencontre explosive entre la décadence du black et la débauche chimique de la techno est parfois répétitive et que cette orgie de décibels peut assommer à la longue, la musique de Pavillon Rouge n’est pas exempte d’une touche plus subtile, comme si le quintette cherchait à nous endoctriner d’une manière plus pernicieuse en nous touchant plus en profondeur (les différents samples de films, l’intro de L’Harmonie et la Force, l’ambiance plus mélancolique de Le Rayonnement du Temple Nouveau, le très réussi titre final Ad Augusta, à l’intro cosmique et planante, aux mélodies envoûtantes et au refrain en chant clair qui sonne comme un cri de révolte désespéré à notre conscience endormie). En bref, cet album propose une musique schizophrène et jouissive, sorte de BO d’apocalypse particulièrement festive et bon enfant sur laquelle on imagine aisément une bande de zombies lobotomisés gavés d’ecstasy danser sur les ruines d’un monde en flammes pour fêter l’avènement d’un nouveau. Tu t’es fait refouler de boîte à cause de tes cheveux longs, de ton bracelet à pointes et de ton t-shirt Dark Funeral et tu veux te défouler et évacuer sainement ta frustration sans pour autant te scarifier, cramer une église ou tuer le premier homosexuel qui passe ? Réjouis toi ami metalleux, Dynasteïa Klub est là pour toi !

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