A toutes les unités, ici le commando
Eyeconoclast !!! Préparez-vous à lancer une frappe d'artillerie lourde aux coordonnées 15042013. Vous avez l'autorisation de recourir aux munitions "Drones of the
Awakening".
Voilà à quoi peut se résumer
Eyeconoclast, groupe italien originaire de
Rome Formé en 2003. le groupe a sortit un premier album en 2008 intitulé "Unassigned
Death Chapter" qui a plutôt bien réussi à faire parler de lui. Notre combo revient désormais avec un nouveau line-up, armé de son deuxième album nommé "Drones of the
Awakening".
Certains se demanderont pourquoi cette allusion à l'armée en introduction ? Tout simplement parce que
Eyeconoclast est une véritable machine de guerre, un gigantesque rouleau compresseur détruisant tout sur son passage et ne laissant rien derrière, si ce n'est qu'une ruine. Il est à préciser qu'avec l'ancien batteur de "
Fleshgod Apocalypse" et de "Hour of penance" en guise de machiniste, on ne peut s'attendre qu'à un char d'assaut blindé de la tête aux pieds. Il faudrait mettre toute une armée pour en venir à bout. Mais qu'en est-il de son armement ? C'est là que nous entrons dans le vif du sujet.
On commence donc avec "Proclaiming From
Dead Dimensions".
Pas de piste introductive, on charge à la baïonnette d'entrée de jeu. Vous n'aurez comme seule introduction que des cris d'agonies qui s'enchaîneront très vite par un morceau des plus bourrins. La batterie martèle tout sur son passage tel un déluge à la mitrailleuse, le tout accompagné par les artilleurs qui sont deux guitaristes en furie, eux mêmes suivit d'un bassiste qui ne manque pas de vitesse, et enfin par le vocaliste-tankiste qui n'a pas volé son poste et qui mène d'une voie de fer son équipage à l'assaut des premières lignes. On passe ensuite à la deuxième piste: "Rise of The Orgamechanism" qui suit la même ligne que son prédécesseur...
Eyeconoclast n'a absolument pas besoin de chant clair horriblement mielleux pour faire comprendre qu'il frappe fort. Et nullement besoin de réduire la vitesse d'un cran, car les rares accalmies ne durent que quelques secondes pour enchaîner à nouveau sur une déferlante assommante de blasts écrasants.
Pas de répit pour l'ennemi, il faut frapper encore plus fort pendant qu'il est à terre. Alors inutile de chercher une accalmie dans cet album, il n'y en a pas. Le bourrinage étant le seul mot d'ordre.
On ne peut pas dire le contraire,
Eyeconoclast est bourrin, brutal et destructeur à souhait, seulement...Trop de destruction tue la destruction. Et justement, à la moitié de l'album, les compositions finissent par se répéter car le schéma est toujours le même: Une batterie dévastatrice, et des guitares et une basse qui en font de même. Mais malgré une monotonie qui finit tôt ou tard par apparaître, les autres pistes ne sont pas pour autant dénuées de sensations fortes. Mais à moins d'être un fanatique de vitesse extrême, une écoute entière d'un seul trait peut s'avérer assez difficile. C'est pourquoi je recommande de l'écouter en plusieurs fois, pour ne pas se lasser trop vite.
Autre point à signaler concernant les guitares: bien que les musiciens ne soient pas mauvais du tout, les amateurs de longs solos épiques risquent de s'ennuyer. Mais je trouve qu'avec un style très "rentre-dedans", on peut très bien laisser les solos de guitares au second plan. A la guerre comme à la guerre diront les vétérans...
L'album une fois terminé, un dernier regard sur le champ de bataille s'impose: aucun survivant à l'horizon. Le bombardement a bien atteint sa cible avec une extrême précision.
Pas de pitié, pas de quartiers, pas de prisonniers. "Drones of the
Awakening" est le genre d'album qui vous donnerait envie de foncer en première ligne contre un barrage d'artillerie, avec pour seules défenses vos bras et vos jambes. Comme je l'ai déjà dit plus haut, si vous êtes amateur de vitesse extrême cet album est vraiment fait pour vous. si ce n'est pas le cas, essayez quand même, car vous risquez de passer à côté d'un album foudroyant.
Je conclurai donc cette chronique par la modeste note de 15/20.
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