Dream of the Faith

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14/20
Nom du groupe Impulse (NL)
Nom de l'album Dream of the Faith
Type Album
Date de parution 15 Juin 2013
Labels Self-Produced
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Dream of the Faith
 04:27
2.
 Without Remorse
 04:04
3.
 Cursed
 04:40
4.
 All Shall Fade
 04:35
5.
 At World's End
 06:18
6.
 Leviathan
 04:55
7.
 The Tower
 10:43
8.
 Pandora's Box
 04:15
9.
 Beast of the Black Forest
 04:17
10.
 The Shadowseer
 03:27
11.
 I Will Find You There
 06:02

Durée totale : 57:43

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Impulse (NL)


Chronique @ ericb4

03 Mars 2020

Un luxuriant et émouvant mais si classique introductif mouvement...

A l'heure où les Nightwish, Epica, Within Temptation et autres Xandria ou Delain tiendraient les rênes d'un registre metal symphonique à chant féminin pourtant en constante évolution, n'ayant alors de cesse d'essaimer leurs vibes aux quatre coins de la planète, tenter de s'y frayer un chemin relèverait de la gageure pour les vertes formations. Conscient de cet état de fait, ce jeune quintet néerlandais créé à Oude-Tonge en 2008 prit la mesure des enjeux, ne réalisant son introductif et présent opus « Dream of the Faith » pas moins de cinq ans plus tard. Le temps pour nos acolytes de fluidifier leurs gammes et de peaufiner leur ingénierie du son, les 57 généreuses minutes de l'auto-production témoignant d'un enregistrement de bonne facture et d'un mixage bien ajusté, relevant de la patte du choriste Martijn Hoek et Thomas Knöps, bassiste du groupe. Afin de ne pas alourdir le propos, seules les 11 pistes chantées de ce double-cd feront l'objet de cette analyse.

A bord du navire, nous accueillent : Monique Terhoeve en qualité de frontwoman au chant non lyrique ; Jeroen Terhoeve à la guitare acoustique ; Jeffrey Lankhaar à la lead guitare et aux claviers ; Thomas Knöps à la basse et Jasper Grootenboer à la batterie. Avec le concours du batteur Jeroen van Holst (Shadow Alliance) sur l'une des pistes. De cette étroite collaboration naît une œuvre rock'n'metal mélodico-symphonique classique et cinématique, un brin folk, à la fois enjouée, enivrante, propice à un headbang subreptice, un tantinet romantique, dont la thématique repose sur la fuite de la réalité par la force de l'imaginaire et le rêve. Inspirée par les arrangements de Nightwish et de compositeurs de musiques de films, les lignes mélodiques de Delain, les successions d'accords de Within Temptation et Xandria, la troupe a su néanmoins apposer son sceau artistique et technique sur la plupart des portées de son set de partitions. Ainsi pourvu, le combo batave serait-il suffisamment armé pour opposer une farouche résistance à ses nombreux opposants et s'imposer dès lors parmi les espoirs de ce registre metal ?


Quand la cadence se fait vive et que rien ne paraît pouvoir enrayer la progression du train lancé à grande vitesse, le collectif trouve sans mal les clés pour nous rallier à sa cause. Ainsi, c'est d'un battement de cils que le l'entraînant et ''xandrien'' « Dream of the Faith » imposera son refrain catchy enjolivé par le gracile filet de voix de la sirène. Glissant sur de sinueuses nappes synthétiques semblant échappées d'un générique d'une grande production hollywoodienne, doté de riffs grésillants adossés à une frondeuse rythmique et d'un fin legato à la lead guitare, ce hit en puissance ne saurait rater sa cible. Dans cette mouvance, on retiendra également « Leviathan » et « Pandora's Box », deux tubesques et ''delainiens'' up tempi, l'un recelant un bref mais vibrant solo de guitare et où les claires inflexions de la déesse font mouche où qu'elles se meuvent, le second martelant le sol de profonds et pénétrants coups de tambour d'une régularité métronomique et faisant montre de finitions passées au crible.

Sans pour autant desserrer la bride, dans un souci d'élargissement de sa palette atmosphérique, le groupe flirte parallèlement avec le registre folk rock/metal. Plutôt que de s'y opposer, cette fibre folk serait ici en parfaite symbiose avec ses fondamentaux metal symphonique. Aussi, décochant des riffs crochetés ainsi qu'un infiltrant cheminement d'harmoniques tout en laissant entrevoir le son d'un envoûtant sitar samplé doublé des inaliénables et sèches frappes de Jeroen van Holst, l'orientalisant mid/up tempo « Cursed » happera le tympan de l'aficionado du genre. D'autre part, laissant entrevoir de grisantes sonorités celtiques à la manière de Leaves' Eyes, sans jamais relâcher la pression, le chevaleresque « At World's End » ne s'avère pas moins apte à nous retenir plus que de raison.

Au moment où les coups de tambour se font moins incisifs, le spectacle proposé s'avère propice à l'enivrement de nos sens. Ce qu'atteste le mid tempo progressif symphonico-cinématique « Without Remorse », véritable invitation au voyage en d'oniriques contrées. Sous-tendu par des arrangements ''nightwishiens'' de bon aloi, mis en exergue par d'insoupçonnés changements de tonalité et voguant sur une sente mélodique aux fines nuances, le caressant effort réserve également une belle gradation du corps orchestral. Par ailleurs, c'est d'un claquement de doigts que l'immersif refrain et les enchaînements finement négociés de l'entraînant « The Shadowseer » auront raison des plus tenaces des résistances. On ne saurait davantage éluder « Beast of the Black Forest », enchanteur mid tempo à la jonction entre Nightwish et Delain, encensé par les limpides impulsions de la belle et bénéficiant d'un saisissant effet de relief acoustique au regard d'une bondissante reprise instrumentale venant souffler un break à l'opportun positionnement.

Lorsque nos compères nous plongent en d'intimistes espaces, ils nous adressent leurs mots bleus les plus sensibles, avec, pour effet, de générer la petite larme au coin de l'oeil, un peu malgré nous. Ainsi, introduit par de délicats arpèges au piano et mis en habits de soie par les cristallines volutes de la maîtresse de cérémonie, « All Shall Fade » se pose tel une ballade d'une sensibilité à fleur de peau que n'aurait nullement reniée Delain. D'une confondante fluidité mélodique et glissant sur des séries d'accords aux enchaînements ultra sécurisés, la tendre esquisse développe une charge émotionnelle qui, peu à peu, s'intensifie au fur et à mesure de sa progression. Et comment résister à l'appel de la sirène à l'aune de « I Will Find You There », caressante et ''nightwishienne'' ballade progressive aux airs d'un slow qui emballe ? D'une confondante légèreté atmosphérique et jouant à plein sur la fibre émotionnelle, et bien qu'évoluant sur un filet mélodique certes invitant mais convenu, l'instant privilégié poussera irrémédiablement l'aficionado du genre dans ses ultimes retranchements. Mais nos acolytes n'auraient pas encore révélé leur joker...

C'est à la lumière de leur pièce en actes d'obédience metal symphonico-progressif que le quintet batave scotchera le plus sûrement le pavillon, dévoilant une fresque d'envergure et des plus frissonnantes. Ainsi, à la manière de « Beauty of the Beast » (in « Century Child » de Nightwish), les 10:43 minutes de « The Tower » révèlent une ample, épique et romanesque plage aux multiples rebondissements et à l'heureux dénouement. Au fil de ses quatre actes, on part d'une ballade atmosphérique toute de nuances mélodiques vêtue (The Flight), en passant successivement par un mid tempo symphonisant, un brin tumultueux (The Search), un échevelant mais engageant up tempo mélodico-symphonique (The Stairs), le voyage s'achevant sur un pénétrant et serein low tempo symphonique progressif (Angel's Call). Ces phases symbolisent les étapes successives parcourues par une personne tentant d'atteindre une île légendaire surmontée d'une tour, cette dernière, selon la légende, autorisant l'accès au paradis. Aussi, les marches de l'escalier une fois gravies, le salut sera au bout du chemin pour qui parviendra au sommet de la tour ; une symbolique renvoyant à la condition humaine, chacun, pour trouver sa voie et avancer dans la vie, devant s'efforcer de trouver le moyen de s'affranchir de tout obstacle placé sur sa route, ne jamais lâcher prise, l'agréable sentiment d'accomplissement de soi étant au bout du chemin. Assurément la pépite de la rondelle...


On ressort de l'écoute de l'opulente galette gagné par un sentiment de plénitude, le combo ayant concocté un message musical à la fois volontiers pulsionnel, souvent enjoué, plutôt accessible mais nullement simpliste, parfois énigmatique, un brin romantique. Témoignant d'une rare intensité émotionnelle et d'une large ouverture du champ des possibles rythmiques et atmosphériques, l'opus jouit également d'une ingénierie du son dores et déjà affûtée et d'un réel potentiel technique.

On regrettera toutefois une insuffisante mise à distance de leurs maîtres inspirateurs, l'absence de toute prise de risque et des lignes mélodiques certes finement élaborées mais éminemment classiques. On aurait également souhaité l'une ou l'autre joute oratoire inscrite au cahier des charges, la jeune sirène au gracile, voire fluet, filet de voix monopolisant le micro près d'une heure durant. C'est dire que la marge de progression du combo néerlandais reste importante, du moins suffisante pour lui permettre de dépasser ses irrégularités de jeunesse. Etat de fait qui ne saurait empêcher cet introductif et luxuriant effort de trouver un écho favorable auprès d'un pavillon déjà sensibilisé aux gammes de leurs sources d'influence. Affaire à suivre...

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