Attention !
Ted Nugent est un animal sauvage ! Lâché dans une arène... ou plutôt sur une scène, il est capable de faire mal... TRÈS mal ! C’est ce qu’on apprend à l’écoute de ce live capté lors de sa tournée américaine de 76/77.
Pas le temps de faire les présentations, la bête vous saute à la gorge avec une alternance de purs brûlots rock and roll burnés (Wang Dang Sweet Poontang,
Cat Scratch Fever...) et de longs morceaux d’anthologie où le maestro de la six-cordes triture son manche (de guitare, bien sûr !) de façon magistrale (Motor City
Madhouse, Stranglehold...). À grands coups de médiator acérés, il vous entraîne sur une autre planète. Une planète où les Gibson ont des orgasmes... une planète où chaque accord vous hérisse le poil et vous ravage les tympans.
Sérieusement encadré par une section rythmique des plus monolithique (quoiqu’enregistrée un peu trop en retrait), le fauve donne toute la mesure de sa virtuosité. Et si le doute subsistait encore, ce double live prouve de façon irréfutable que
Ted Nugent est l’un des guitaristes les plus doués de la scène rock. Si ses 3 premiers albums en solo sont largement représentés au fil des plages, Le Nuge n’hésite pas non plus à puiser dans le prolifique répertoire d’
Amboy Dukes (Hibernation,
Great White Buffalo) afin d’offrir une track-list des plus éclectique et bigarrée.
Placé entre un “Made in Japan” et un “Tokyo Tapes”, ce “Gonzo” mérite largement sa place au Panthéon des grands albums enregistrés en public.
De toute façon, on vous aura prévenus : méfiez-vous de
Ted Nugent, car vous ne sortirez pas indemnes d’un tel ouragan métallique.
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