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15/20
Nom du groupe Onyx Eyes
Nom de l'album
Type Album
Date de parution 28 Juillet 2014
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Dó
Ecouter05:36
2.
 Deep Water
Ecouter05:14
3.
 Human Porcelain
Ecouter04:04
4.
 Soluna
Ecouter05:56
5.
 Mirrors
Ecouter04:39
6.
 Changed
Ecouter06:24
7.
 Iceland Sailor
Ecouter04:10
8.
 Emptiness
Ecouter04:51
9.
 Starhunter
Ecouter06:30
10.
 Thankful
Ecouter06:57

Durée totale : 54:21

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Onyx Eyes



Chronique @ ericb4

09 Août 2024

Changement de cap amorcé pour le combo teuton...

Six années envolées déjà depuis leur introductif et prometteur album studio, « Delights and Tears »... Une éternité pour la fanbase de ce groupe allemand originaire de Chemnitz, cofondé par le guitariste Sören Eyes, la chanteuse Ines Mardon (Dilechmoor) et le batteur Jörg Meyer (dit ''Josch'') en 2005 ! Ce qui ne signifie nullement que le combo soit resté terré dans l'ombre ce laps de temps durant, loin s'en faut, le groupe se consacrant alors essentiellement à la scène. Aussi en profitera-t-il pour étoffer son capital live de moult concerts, d'une tournée en Allemagne et d'apparitions à quelques festivals, dont Wave Gothic Treffen. Après cette intense activité scénique, le temps semble venu pour le collectif teuton de revenir dans les studios, accouchant dès lors d'un second effort de longue durée, dénommé « Dó » ; une auto-production de 10 pistes dispatchées sur un ruban auditif de 54 minutes, jouissant, au même titre que sa devancière, d'une production d'ensemble de bonne facture, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut.

Dans ce dessein, le line-up originel a subi un remaniement partiel, le sextet d'hier s'étant désormais réduit à un quintet. Si le guitariste Sören Eyes, la chanteuse Ines Mardon et le bassiste Martin Schüller font toujours partie de l'aventure, le batteur Jörg Meyer (dit ''Josch''), lui, se verra remplacé par Josef ''Jesus'' Poldrack, et le guitariste Alex Senf, par son homologue, Tetzlaff ; le claviériste/vocaliste Dennis Hartzsch, quant à lui, a également quitté le navire. De cette fraîche collaboration émane un propos rock'n'metal gothique et progressif, cette fois, mâtiné de colorations stoner rock et heavy mélodique ; sans pour autant avoir tourné le dos à leurs assises gothico-symphoniques, nos acolytes ont dorénavant plus volontiers puisé les sources de leur inspiration dans les travaux de Issa, Crystal Viper, Kobra And The Lotus et The Gathering que dans ceux de Xandria ou Sirenia. Une alternative synonyme de prise de risque en soi, parfaitement assumée et menée de main de maître par nos intrépides flibustiers. Mais embarquons sans plus attendre à bord du cargo, pour une croisière que l'on espère ponctuée de terres d'abondance...


Le virage stoner pris par le groupe pourra décontenancer le fan de la première heure au moment où il ravira les amateurs du genre. Certains des passages parmi les plus éruptifs se nourrissent précisément de ces sonorités intrigantes, un poil psychédéliques. Ainsi, « Dó » et « Iceland Sailor » se posent tels d'énigmatiques mid/up tempi rock'n'metal gothique aux relents stoner ; dotés à la fois d'un entêtant refrain mis en exergue par les chatoyantes inflexions de la sirène et d'un pont techniciste judicieusement positionné, où une basse plombante s'allie à de puissants et répétitifs coups de boutoir, ces deux énergiques efforts se font des plus enivrants.

Dans une même dynamique et infiltrées d'une touche heavy mélodique, d'autres pistes pourront à leur tour nous aspirer dans la tourmente. Ainsi, dans la veine de Crystal Viper, l'éruptif « Human Porcelain » comme l'incisif et organique « Changed » n'auront de cesse de nous asséner de virulents coups d'olives tout en sauvegardant une ligne mélodique, certes, triviale mais apte à nous retenir, un peu malgré nous. Enfin, le tortueux et bluesy « Emptiness » retiendra aussi bien par les puissantes attaques de la frontwoman qu'au regard des galvanisantes montées en puissance de son dispositif instrumental. Mais le magicien aurait encore quelques tours dans manche, et des meilleurs...

Quand il flirte avec la fibre progressive, le combo témoigne à nouveau d'une certaine habileté à concocter de grisantes montées en régime de son corps orchestral. Ce que démontre, en premier lieu, « Soluna », low tempo heavy progressif aux riffs lipidiques et au dérivé cabaret, dans la veine d'Issa ; au regard de ses enchaînements intra piste des plus sécurisants, de ses insoupçonnées et grisantes accélérations et de sa mélodicité toute de fines nuances cousue, la troublante plage ne saurait se voir esquivée. Dans une même logique, on optera non moins pour le polyrythmique et luxuriant « Starhunter » eu égard à ses coups de théâtre, loin de manquer à l'appel, à ses deux vibrants soli de guitare, et à la pénétrante empreinte oratoire de la belle, alors opportunément escortée de chœurs d'enfants. Mais la palme reviendrait assurément au low tempo progressif « Thankful » qui, au fil de ses 7 minutes d'un parcours romanesque, nous immerge tout d'abord au cœur d'une romantique ballade qu'encensent les poignants médiums de la princesse, avant de prendre l'ascendant par le truchement d'un fin legato à la lead guitare ; ce faisant, cette rayonnante fresque heavy symphonique ne lâchera plus son étreinte d'un iota jusqu'à son souffle ultime.

Lorsqu'elle ralentit un tantinet sa cadence, la troupe trouve là encore matière à happer le pavillon. Ce que prouve, d'une part, « Deep Water », mid tempo heavy mélodique aux relents metal gothique, à la confluence d'Issa et The Gathering ; surmonté d'une basse vrombissante, nous gratifiant d'un refrain, certes, convenu mais des plus efficaces mis en habits de lumière par les félines ondulations de la déesse, et d'un frémissant solo de guitare, ce hit en puissance ne se quittera qu'à regret. Dans cette énergie, on ne saurait davantage éluder l' ''autumnien'' mid tempo « Mirrors », tant pour l'inaltérable sensualité qu'il génère que pour son saisissant effet de contraste rythmique, des couplets un poil lascifs alternant avec des refrains plus sanguins et des plus enchanteurs.


Plutôt que de rester rivé à ses fondamentaux gothico-symphoniques, le collectif allemand a ici opté pour une subtile fusion stylistique pour tenter de nous rallier à sa cause. Et force est de constater que la recette, consistant à mêler moult touches de stoner rock et de heavy mélodique à un espace rock'n'metal gothique progressif qui est le sien, fonctionne à merveille. Ce faisant, la troupe continue à varier ses phases rythmiques et ses ambiances à l'envi, à égrainer des lignes de chant des plus chatoyantes, et à octroyer une ingénierie du son plutôt soignée. Si les sources d'influence peinent à se faire oublier et si le message tend aujourd'hui à se complexifier, le méfait recèle de seyantes mélodies, une technicité instrumentale affermie ainsi que ce zeste d'originalité qui, précisément, manquait à son devancier. Bref, un changement de cap amorcé, susceptible de désarçonner le fan de la première heure, mais qui pourrait bien ouvrir de nouvelles perspectives au combo teuton. L'avenir seul nous le dira...

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