Liste des groupes Folk Death Djabah Djabah

Il y a quelques années, la scène métal du sud-est de la France ne pesait pas lourd face à ses homologues des autres régions. En plus d’un retard au niveau des événements et des concerts, le nombre de groupes sudistes émergents était bien faible en comparaison au Nord par exemple, alors très prolifique au niveau des sorties…Mais qu’on se le dise, une résistance s’organise ! ! On l’a vu, depuis quelques temps, de nombreux combos de sud font parler d’eux (Dagoba, Tripod, Eths et Disturb pour les plus reconnus), et bien on peut également constater que la relève est présente car en plus des Mindlag Project, et autre Sikh, la scène sudiste pourra certainement compter sur Djabah, groupe du 04 de Death tribal dont je vous propose la chronique du première album….

L’album s’ouvre sur une intro étrange et oppressante mélangeant bruits sourds et percussions jungle plutôt réussie et enchaîne directement avec le morceau « Soubeck », alternant mid-tempo puissant et blast-beat rageurs…une vraie réussite dont le refrain ira directement se loger dans votre crâne pour ne plus en ressortir ! ! ! La suite de ce « Djabah » est dans la même veine que «Soubeck », les compos ont toutes leur(s) lot(s) de blast-beat et de passage(s) plus lourd(s)…. Suivent donc « Assez » et « Hansin », chanson surprenante ou les couplets sont composés d’une alternance entre moments planants calmes et blast-beast ( !)…Excellent ! Vient ensuite « Anowa » qui, est, à mon sens, le deuxième moment fort de cet album après « Soubeck », riffs saccadés et chants tribaux font de cette chanson l’une des meilleurs de ce « Djabah »…Puis après « Kanissa » et sa fin basse-batterie hallucinante, l’album se clôture sur deux chansons : «Djabah » (3eme moment fort !) et « Lâchez prise » qui s’éloignent un peu du death pour un style un peu plus proche de…Lofofora ( !).


Après cette brève analyse des compos, on pourrait signaler l’excellente prestation des musiciens qui composent Djabah : 2 guitaristes aux riffs rageurs, 2 chanteurs aux relents tribaux (à ce propos, les paroles alternent entre le français et un dialecte africain ! !) et un bassiste excellent. Mais c’est surtout la prestation du batteur qui laisse bouche bée, écoutez l’intro de « Kanissa », ou encore la fin de « Anowa »…vous verrez ! !

Ce qui est intéressant, c’est que c’est en live que la musique de Djabah prend toute son envergure…et je sais de quoi je parle pour les avoir vus en concert en première partie de Gojira (chez qui d’ailleurs cet album a été enregistré ! !)…La brutalité et la puissance y sont décuplées…Il est clair que des chansons comme « Soubeck » ou « Djabah » sont exactement taillées pour le live…

Même s’il est vrai, le son manque un peu de puissance, cet album est donc une vraie réussite qui apporte réellement quelque chose de nouveau avec son death tribal étonnant…On attend la suite avec impatience…