Pratiquement 10 années après la sortie de
Beyond the Unknown, les frères Howard, désormais partagés entre
Rio De Janeiro et la Louisiane, décident d’enregistrer un troisième album d’
Incubus sur leur terre natale brésilienne. Malheureusement nos deux frangins sont contraints de changer de patronyme, faute à la formation de fusion californienne du même nom, et optent alors pour
Opprobrium. Fidèle à ses anciens groupes, l’écurie allemande Nuclearblast de Markus Staiger renouvelle un contrat puis dégote l’ingénieur du son Harris Johns et le dessinateur Kristian Wahlin, tous deux symboles de l’âge d’or du thrash/death dans leur domaine respectif, débouchant finalement sur la sortie de
Discerning Forces en juin 2000.
A l’instar des deux premiers albums, tous les nouveaux titres ont été composés par Francis Howard, qui joue en plus toutes les lignes de guitares et de basse en studio, assure également le chant, ne laissant véritablement que les parties de batterie assurées par son frère Moyses.
Discerning Forces se place donc dans la stricte lignée de ses prédécesseurs, balançant un death thrash corrosif bâti sur des rythmiques rapides et des riffs particulièrement nerveux, dont seul Francis possède le secret.
Discerning Forces possède ainsi son lot de titres percutants, à l’image des entraînants
Dark Entanglement et
Awakening To The
Filth, mais manque au final d’une certaine puissance. Si ses compositions, son interprétation et son enregistrement n’ont en outre pas à subir de reproches fondamentaux, l’album paraît aussi relativement daté dans le paysage extrême du moment, à une époque où des nombreuses formations apportent de sacrés coups d’accélérateur.
Figé dans le début des années 1990 et développant imperturbablement son deathrash ancienne méthode,
Opprobrium marque ainsi un retour assez discret malgré une place conservée chez Nuclearblast, parvenant désormais plus difficilement à convaincre dix longues années plus tard.
Discerning Forces reste en tout cas une œuvre authentique et sincère à recommander en premier lieu aux nostalgiques de cette vieille école calée entre death et thrashmetal, sans toutefois espérer les pleines retrouvailles avec la fougue et la nervosité dégagées sur les cultes
Serpent Temptation &
Beyond the Unknown.
Fabien.
Autant je vénère la version originale de Serpent Temptation, autant le petit dernier auto-produit "Mandatory Evac" desservi pas des compositions poussives et un son... comment dire... plus que faible, m'a fait très mauvaise impression.
Alors, paraîtrait-il que Scott Latour est revenu dans le groupe si j'en crois leur MySpace d'il y a quelques mois. A savoir que le groupe fête les 25 ans de la sortie de leur premier album magique. A suivre donc...
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