Comme de nombreuses formations actives dans les années 80
Toxik, groupe américain de Techno-Speed/Thrash
Metal, disparut prématurément au début des années 90 dans l'indifférence générale.
Trente ans plus tard, suivant l'exemple de
Possessed et d'
Evildead,
Toxik est de retour avec un nouvel album.
Formé à New-York en 1985
Toxik débute sa carrière sous le nom de Tokyo avec Josh Christian (guitare), Mike Sanders (chant), Lee Erwin (basse), et Sal Dadabo (batterie).
Rebaptisé
Toxik, le groupe enregistre en octobre 1986, avec les nouveaux Brian Bonini (basse) et
Tad Leger (batterie), une première démo cinq titres.
Celle-ci permet à
Toxik de décrocher un contrat avec Roadrunner Records et de partir au Morrisound Studio (Tampa, Floride) enregistrer "
World Circus", son premier album qui sort en décembre 1987.
Sur ce disque tout est parfait que ce soit la pochette d'Ed Repka, la production de Tom Morris, et surtout les morceaux composés principalement par Josh Christian.
Il faut dire que le Speed/Thrash
Metal exécuté par le groupe est la fois intense et technique, mais aussi immédiatement reconnaissable (
Toxik ne ressemble à aucune autre formation), aidé en cela par le chant suraigu de Mike Sanders.
Après la sortie de "
World Circus"
Toxik part en Europe donner quelques concerts, dont un au festival d'Eindhoven (Pays-Bas) le 23 mai 1988 qui sera édité en DVD en 2007, puis revient aux Etats-Unis poursuivre sa tournée.
Toujours en 1988 le morceau "
Wasteland", tiré de la démo de 1985, est sélectionné par
Metal Blade Records pour figurer sur la compilation
Metal Massacre IX.
En 1989, sous la pression de Roadrunner Records qui souhaite que le groupe propose une musique plus accessible, Josh Christian se sépare de Mike Sanders (qui part à
Los Angeles) et engage le chanteur Charles Sabin et le guitariste John Donnelli.
De retour au Morrisound Studio avec ses nouveaux membres
Toxik enregistre "
Think This", son deuxième album qui atterrit dans les bacs en octobre.
Même si "
Think This" est un disque plus qu'appréciable, celui-ci est néanmoins inférieur à "
World Circus".
La raison est que sur cet album, comme le souhaitait Roadrunner Records, le groupe propose des titres moins rapides (et pour certains moins techniques) afin de toucher un plus large public.
A cela s'ajoute le chant de Charles Sabin qui, malgré sa qualité, est beaucoup plus commun que celui de Mike Sanders.
Peu après la sortie de "
Think This"
Toxik repart sur les routes, notamment avec de
King Diamond, afin de promouvoir son nouveau disque.
Malgré les bonnes ventes de "
Think This"
Toxik est, avec d'autres groupes de Thrash
Metal tels qu'
Atrophy, Defiance,
Realm, ou encore
Whiplash (et d'autres), viré de Roadrunner Records, ce qui entraine sa séparation en 1992 (cette politique, qui consiste à se débarrasser des groupes de son catalogue une fois la mode passée, le label la rééditera quelques années plus tard avec ses formations de Death
Metal).
En 2013, après une première tentative avortée en 2007,
Toxik se reforme autour de Josh Christrian et Mike Sanders qui recrutent le bassiste Bill Bodily et le batteur
Jason Bittner ainsi que l'ancien guitariste d'
Obituary et de
Deicide Ralph Santolla.
De nouveau à quatre suite au départ de
Ralph Santolla,
Toxik enregistre en 2014 la démo trois titres "In Humanity", ce qui lui permet de décrocher de nouvelles dates de concerts.
Malheureusement en 2016, après une tournée au Chili, Mike Sanders et Bill Bodily quittent le groupe, laissant seuls Josh Christian et le nouveau batteur
Jim DeMaria.
Suite à ces départs Josh Christian demande à Charles Sabin, le deuxième chanteur, de revenir dans
Toxik puis engage le bassiste Shane Boulos.
Cette nouvelle collaboration donne naissance en août 2017 à "
Breaking Class", un EP composé de trois nouveaux morceaux.
Cet enregistrement, qui sort en auto-production, sera le dernier avec Charles Sabin qui quitte le groupe en 2018.
Pour autant Josh Christian ne baisse pas les bras et, en 2018, engage le guitariste de
Paralysis Ron Iglesias pour lui confier le poste de vocaliste puis, en 2019, le guitariste Eric Van Druten.
Trois ans plus tard
Toxik enregistre "
Dis Morta", son troisième album qui sort en Août 2022 sur
Massacre Records.
Autant les retours de
Possessed, avec "
Revelations Of Oblivion" (2019), et d'
Evildead, avec "
United States Of Anarchy" (2020), ont été plutôt réussis (surtout celui de
Possessed), autant celui de
Toxik est...un désastre.
Tout d'abord les guitaristes Josh Christian (qui possède un énorme bagage technique) et Eric Van Druten en font trop, beaucoup trop !
En effet à force de multiplier les accélérations, les breaks, les changements de rythmes, et les solos (auxquels s'ajoutent quelques interludes inutiles) au sein de ses compositions, et cela de manière brouillonne et souvent peu harmonieuse (ce qui était déjà le cas sur certains titres de "
Think This"), Josh Christian nous a concocté des morceaux aussi indigestes les uns que les autres tels que "
Feeding Frenzy", "The Radical" (qui débute par l'enregistrement d'une femme, qui semble avoir perdu la tête, qui insulte le personnel d'une grande surface), ou encore "
Power".
De surcroît Ron Iglesias, le nouveau chanteur qui n'a aucun lien de parenté avec Julio Iglesias, est tout simplement insupportable (pourquoi Josh Christian l'a-t-il engagé, il n'y avait que lui qui avait répondu à son annonce ?).
La raison est que non seulement Ron Iglesias ne sait pas chanter (à l'origine c'est un guitariste), mais en plus, peut-être pour singer ses prédécesseurs Mike Sanders et Charles Sabin, persiste à vouloir pousser sa voix dans les aigus alors ses capacités vocales dans ce registre sont plus que limitées (écoutez ses piteuses prouesses sur "
Dis Morta", "Straight
Razor", et "Judas").
Par conséquent on se retrouve avec un vocaliste qui crie plus qu'il ne chante, et surtout qui rend inécoutable (à moins d'être masochiste) l'ensemble des titres de "
Dis Morta" (qui n'avaient vraiment pas besoin de ça).
D'ailleurs afin de combler son manque de puissance Ron Iglesias est soutenu par des chœurs, notamment sur "Hyper Reality", ce qui rend ce morceau, à la sonorité robotique, encore plus mauvais.
Mais le pire c'est que même lorsque Ron Iglesias tente réellement de chanter, comme sur "Creating
The Abyss", ça ne passe pas toujours pas (et encore moins au début de "
Devil In The Mirror" où notre homme est uniquement accompagné d'un piano).
Pour ce qui est des autres musiciens, si les parties de basse de Shane Boulos sont inaudibles, car noyées dans ce déluge de cris et de notes, la performance du batteur James DeMaria, également membre d'
Heathen, est plus qu'impressionnante (c'est le seul qui réussit à tirer son épingle du jeu).
Alors qu'en 1987
Toxik avait sorti un exceptionnel "
World Circus", en 2022 ce même groupe nous livre un médiocre "
Dis Morta".
Toxik est mort, paix à son âme.
Feeding Frenzy pas freebets (correcteur inside lol)
Salut a tous, j'ai pris cet album avec une certaine impatience quand il est arrivé dans les bacs et je dois dire que je l'ai rangé et complètement zappé, mais depuis ce matin je le décortique et je reviens plus tard pour donner un 1er avis,pour l'instant je suis plus du côté de Greg que de Jérôme.
Interpellé par le débat, je décide de preter oreilles à ce nouvel opus de Toxik... et en même temps, commencer à bosser l'exam du Court of Chaos !... je m'y retrouve dans tous vos coms... album cacophonique certes, son moderne oui mais qui respecte bien les codes du groupe sans égaler le devenu-culte World Circus... dont je me rappelle précisemment qu'à la sortie, il avait pris tous les thrasheurs à contrepied avec cette surintensité vocale, et était tres loin de faire l'unanimité !... Le jeu de batterie est merdique aussi... froid et mécanique... aucune accroche. Je rejoins Jérôme sur le "pas si mal que ça" avec de tres bons titres... je trouve au passage que le chanteur de remplacement est tres à la hauteur dans le mimétisme, bien plus que dans l'originalité et encore moins dans l'innovation... et OK ça peut sonner creux parfois.
Je viens déposer mon avis sur l'album que je trouve personnellement très bon, le retour aux affaires du groupe est pertinent, il n'égale par le premier album qui est une merveille mais il est bien meilleur que Think This que j'avais trouvé médiocre à l'époque, mon avis n'a pas beaucoup changé sur ce disque.
Quant au chanteur, je le trouve également performant, il est issu du groupe Xenophile auteur d'un seul et excellent album où sa performance m'évoque Russ Anderson de Forbidden, ce qui me va très bien. Son timbre de voix est plus haut perché chez Toxik mais ça passe très bien chez moi.
Le seul reproche comme souvent, c'est la prod extrêmement compressée et qui du coup casse un peu les oreilles et rend le disque plus bourrin qu'il ne l'est en réalité.
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