Le premier constat qui nous frappe immédiatement à l'écoute de ce
Diminished Reality, Elegies and Mysteries (D.R.E.A.M.S), nouvel opus des français d'
Eternal Flight, est cet appréciable effort qui a été consenties concernant une production, enfin, plus décente. En effet, trahissant encore quelques signes de faiblesses, notamment dans l'équilibre des instruments laissant notamment, un peu, à l'écart d'un ensemble plutôt satisfaisant une batterie discrète, l'ensemble est, désormais suffisamment bon pour nous permettre, enfin, d'appréhender les chapitres de ce nouvel essai avec davantage de sérénité et, surtout, d'intérêt. Néanmoins il n'est pas certain que l'évolution positif de ce défaut est atteint un point d'équilibre suffisamment acceptable pour satisfaire les adeptes de ce genre de propos Progressifs. Un genre qui, comme chacun sait, n'admet que peu les approximations.
Concernant les chants du principal instigateur de ce projet, Gerard Fois, autres imperfection récurrente des travaux de ce groupe, les progrès sont, eux aussi, suffisamment sensibles pour permettre à l'auditeur de ne pas les retenir comme un défaut majeur. Apprêtés et dramatiques, tombant parfois dans un excès théâtral un peu sur joué, ils sont pourtant dorénavant
Malheureusement, malgré cette intéressante progression effaçant quelque peu les défauts les plus embarrassant des œuvres précédentes de ces hexagonaux, alors qu'il s'agira de détailler plus précisément les compositions de cette album, il nous faudra dire qu'ils y demeurent, bien trop souvent, outres une abscondité fâcheuse, une inspiration moyennes mais surtout inégale. Tant et si bien que l'opus demeure un condensé d'émotions diverses donnant naissance à des sentiments variés. Ainsi certains moments demeureront indiscutablement plaisants (Release the
Unreal, Fantasea,
Nightmare King, The Meeting, The
Tower...) alors que d'autres, quant à eux, seront plus pénibles (
Black Sun, Goodbye...).
Le seul titre qui émerge véritablement, de ce monolithe sombre, fort de son excellence et de sa spontanéité perdu au milieu de cet océan Heavy
Power Progressif peu assimilable, et, de surcroit, inégal, sera un remarquable
Night People, extrait du superbe
Dream Evil (1987) du regretté Ronnie James
Dio. La simplicité et l'immédiateté de ce morceau démontre assez crument que le groupe gagnerait à ne pas trop se complaire dans cette complexité avec laquelle il tente de nous convaincre.
A noter aussi que ce
Diminished Reality, Elegies and Mysteries peut s'enorgueillir de la présence de quelques illustres invités tels Ricardo Confessori (
Angra,
Shaman), Mark Mc Gee (
Vicious Rumors), Rob Love Magnusson (
Dynazty) et
Chris Caffery (Trans Siberian Orchestra,
Savatage) apportant aux compositions de Gerard Fois un peu de nuance salutaire.
Bien meilleur que son prédécesseur, plus nuancé et mieux produit, ce nouvel album des français d'
Eternal Flight est une œuvre dans lequel il sera très aisé de s'égarer, dans laquelle il sera facile de s'ennuyer et qui sera commode à oublier. Elle s'adresse donc à un auditoire avertis, mélomanes et aguerris à ce genre d'exercice abstrus.
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