Donnant suite à un premier album remarquable (
Brother (1992)), les américains de
Cry Of Love nous proposent, en cette année 1997, de poursuivre l'aventure au son d'un nouvel opus baptisé
Diamonds & Debris. Un nouvel effort qui, d'emblée, dévoile quelques transformations susceptible, à priori, de nous laisser craindre quelques désagréments. La plus cruciale d'entre elles étant l'absence de ce vocaliste, Kelly
Holland, qui avait littéralement exhaussé les compositions de ce premier pas. Le musicien parti est remplacé ici par Robert
Mason (
Lynch Mob).
Un départ laissant grandir en nous un sentiment tenace de crainte. Une intuition qui, pourtant, sera illusoire dès lors que les premières mesures de cette œuvre envahiront notre espace. Car, en effet, musicalement,
Cry Of Love aura peu changé, laissant son propos toujours aussi ancré dans ce
Hard Rock efficace teinté de ses colorations à la fois délicieusement Bluesy et à la fois délicieusement Rock Sudiste, roots et terriennes en somme, qui seyait tant à ce premier effort. De plus Audla Freed continuera, quant à lui, d'y évoluer dans ses travers, y transcendant chacun des morceaux. Citons des morceaux tels que les admirables Empty
Castle,
Hung Out to
Dry,
Fire In The
Dry Grass ou, par exemple, Diamond & Debris afin d'attester de cette excellence dans la constance.
S'agissant plus particulièrement des travaux de ce nouveau chanteur, si, indiscutablement, il s'exprime en des volutes d'intonations moins chaudes et moins habitées que celles dans lesquelles excellaient Kelly
Holland, la différence n'est pas de nature à faire naître une déception capable de gâcher, même un tant soit peu, le plaisir né de l'écoute de ce
Diamonds & Debris.
Cependant, au-delà de ces quelques considérations semée confusément, évoquer la constance de l'expression artistique de ces Californiens sans mentionner, tout de même, les quelques modifications de fonds présentes ici, serait d'une malhonnêteté que, bien évidemment, votre humble serviteur ne pourra se résoudre à endosser. Car, en effet, outres les influences très semblable à celles de son prédécesseur présentes, elles aussi, ici, il y a également sur ce
Diamonds & Debris un aspect Funky et Soul que
Brother ne revêtait pas, ou si peu. Un aspect d'ailleurs dans lequel Robert
Mason s'illustre particulièrement. Afin de corroborer l'argument concernant ces nouvelles aspirations, citons des titres tels que Georgia Pine dans lequel cette tendance est notoire et tels que, par exemple, Sweet Mary Gone et
Revelation (Rattlesnakes & Queens) où si elles sont certes plus succinctes, elles demeurent, tout de même, bien réelle.
Mais, une fois encore, ces transformations ne parviennent pas à entamer le plaisir intense et constant que nous procure ce disque.
Moins Blues et Sudiste que son prédécesseur, ce
Diamonds & Debris défends un
Hard Rock toujours aussi efficace aux accents, cette fois-ci, davantage tournés, toutes proportions gardées, vers le Funk et la Soul (deux styles dans lesquels, semble-t-il, ce nouveau vocaliste, Robert
Mason, affiche une superbe aisance). Des valeurs évoqués tout au longs de cette chronique,
Cry Of Love, une fois encore, aura su extraire une certaines quintessence qui si elle apparait comme, un peu, en deçà de celle de
Brother, vu de la partialité de votre modeste obligé, demeure suffisamment excellent pour combler tout féru du genre.
merci pour la chronique. Après la sortie du premier album, la vie m'a orienté vers d'autres voies, mais il est largement temps de découvrir ce deuxième opus.
A +
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