5 ans déjà se sont écoulés depuis la création du projet de Nyghlfar, chanteur et pluri-instrumentaliste de Nuit
Macabre. Son comparse Julien Hovelaque, claviériste du groupe l'accompagne sur ses albums depuis sa première réalisation "
Disgust of the Genocide" et apporte par ses notes de synthés une atmosphère et de l'oxygène aux compositions, et permet aussi d'octroyer une ambiance unique et différentiable sur chacune des oeuvres du projet. Sur ce jet, on retrouve du bien beau monde en supplément à l'instar du dernier EP "
Les Yeux dans le Vide". Parmi ces invités, il y a
Unholy, chanteur/guitariste du groupe de Black/Thrash allemand
Unholy War, l'âme possédée de K.F.R Maxime Taccardi et Zémus chanteur/claviériste d'Unseen
Abyss qui gérait auparavant le label Les Créations Underground sur lequel fut distribué le dernier EP de Nuit
Macabre. Ce full-length, quant à lui, a vu le jour sous la bannière d'un label plus récent nommé
Black Shadow Legions.
Globalement, on retrouve sur ce disque plus d'ambiance, en somme légèrement moins de violence et de hargne qu'auparavant avec plus d'aérations dans les compositions et une atmosphère bien particulière, bien que la pugnacité du groupe ne s'étanche absolument pas avec des morceaux bien brutal, mélodieux et aérés, d'une teinte même symphonique (le titre éponyme "
Diablerie" avec la participation au chant du suscité
Unholy), l'insidieux et furieux "
Secrets", ou bien "La Brume des Morts" proposant une violence et brutalité sans concessions avec des leads extrêmement agressifs, dynamiques et des claviers qui transportent dans les cieux. Ou à l'inverse, des titres plus mélancoliques voire tragiques (
Visions,
Spectre), d'une aura maussade inspirant la poésie. A vrai dire, le groupe se renouvelle sans cesse et propose toujours du neuf sur chaque nouvelle réalisation, vous aurez donc une appréhension différente selon les albums.
En parlant d'ambiance, elle se veut à la fois morbide et sombre, tel le titre d'ouverture de l'album "
Mirage" par Max Taccardi qui vous fera part de la pénombre et d'un rituel obscur à en faire frissonner un mort, ou étrange, voire morose, sur la piste "
Spectre" ou "Le
Cauchemar de Zémus" avec des samples glauques et énigmatiques. Et d'autre part, une atmosphère grandiloquente et glorieuse se dévoilera tel sur le titre "
Ouija", une pratique qui s'agit en fait de communiquer avec les défunts, entre autres le spiritisme, sujet majeur abordé dans la musique de kardec (
Funerarium), et un petit clin d'oeil à son égard, (on retrouve sur le plateau du CD une carte avec des chiffres et des lettres, celle-ci permettant la liaison avec les esprits). Et ces derniers vous hanteront sûrement à l'écoute de cet opus par les âmes damnées et tourmentées qui y ont participé...
Pour conclure cette chronique, voilà donc une oeuvre vraiment riche et variée, un gros travail a été réalisé pour retranscrire tant d'émotions, l'agencement des pistes est impeccable rendant l'écoute de cet album savoureuse à souhait par de plaisantes variations. En outre, un mix parfait entre brutalité et atmosphère sublimé par d'excellentes compositions et un superbe artwork. Un album sans réels reproches auquel j'attribue un excellent 16/20.
Merci
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire