Depuis quelques années, nous remarquons l'émergence de supers groupes formés par des vétérans du
Hard Rock, comme par exemple: Revolution Saint,
Rated X,
The Winery Dogs ou
The Dead Daisies, ce qui est très bien, surtout quand cela fonctionne à merveille. Mais nous pourrions nous poser la question quant aux intentions des maisons de disques: s'agit-il de faire rentrer un max d'argent, en montant de toutes pièces des super groupes avec les cadors du genre? Ou bien l'idée est-elle de se faire plaisir en jouant une musique créative et sincère? La question reste posée.
Revenons au sujet qui nous intéresse: le quatuor américain
Devil City Angels s'est formé en 2014 à l'initiative du bassiste Eric Brittingham (
Cinderella), remplacé il y a peu par Rudy Sarzo (
Ozzy Osbourne,
Quiet Riot,
Whitesnake). Le reste du groupe est composé d'autres pointures du
Hard Rock US, tels que le guitariste
Tracii Guns, plus connu pour avoir été le leader du groupe L.A Guns, Rikki Rockett (
Poison) à la batterie et, au chant, un illustre inconnu du nom de Brandon Gibbs qui assure aussi la deuxième guitare.
Pour ce qui est de la production, c'est le groupe lui-même qui en aura la lourde tâche. Pour cela, ils s'adjoindront les services d'Anthony Focx, connu pour son travail sur des albums de
Hard Rock comme "Anomaly" d'
Ace Frehley, "Can't
Slow Down" de
Foreigner et "High
Road" du groupe Nightranger. Le résultat est saisissant, les guitares de tracii Guns mises en avant et sonnant admirablement avec la rythmique détonante du tandem Sarzo/Rockett. A défaut d'être innovante, vous avez là une galette convaincante.
Passons maintenant à la musique : nous naviguons en terrain connu avec un album de pur
Hard Rock américain doté de titres assez puissants et mélodieux, aux sonorités empruntées au genre grunge, comme en témoigne le titre d'ouverture "Numb". Là, les guitares, suivies d'un solo central gorgé de feeling, se taillent la part du lion, sans oublier le chant de Brandon Gibbs au timbre rauque et bluesy, me rappelant parfois Paul Rodgers (
Free,
Bad Company et The firm).
Bien entendu, nous aurons droit à d'autres titres du même acabit, comme "Boneyard" premier single de l'album, avec son riff influencé par le "
Aerosmith" des années 70, et cela, sur plusieurs morceaux tels que les groovy "All My People" et "Bad Decisions". Ce sont sans doute les meilleurs titres de l'opus, la basse ronflante de Rudy Sarzo faisant des merveilles. Quant aux autres titres, ils s'inscriront dans un répertoire plus Rock et largement influencé par les groupes Rock américains tels que The Doobie Brothers dans leur période la plus récente, comme "No Angels" et "Ride With Me", sans oublier le mid tempo "All I
Need" au superbe refrain mélodieux. "Back To the
Drive", lui, se situe plus dans une ambiance club de L.A, avec un jeu de batterie de Rikki Rockett swinguant comme un damné, suivi des guitares au jeu aiguisé de
Tracii Guns, pour un résultat très Rock 'N' Roll.
Je terminerai la lecture de cet album avec le morceau "I'm Living", un
Hard Rock banal à la structure sonnant très
Poison, sans oublier la ballade "Goodbye Forever" qui s'avère pas mal réussie avec son chant mélodieux et ses guitares fluides. Mais, elle aurait pu être excellente si le groupe n'avait pas mis des "home me, home me, Show me, Show me" ici et là, gâchant l'ensemble de la chanson. Quel dommage !
J'ouvrirai une petite parenthèse sur l'artwork de la pochette de l'album, choisi par le Label lui même et que je trouve très réussi, donnant dans un style Rock des années 70's, avec au centre le visage d'une diablesse entourée du logo du groupe, avec des couleurs jaunes (dorées), le tout imprimé sur un fond noir orné de motifs psychédéliques du plus bel effet.
Le groupe
Devil City Angels, avec ce premier essai, nous démontre un professionnalisme et une production sans failles. Cependant, si les compositions sont variées et la musique bien interprétée, tout cela a déjà été mille fois entendu et manque cruellement d'originalité. Mais, si vous êtes nostalgiques de Rock Us et
Hard Rock des années 70's, cet album pourrait vous intéresser. Reste au groupe à trouver une identité afin de plus s'affirmer encore face aux géants du
Hard Rock américain et européen.
Devil City Angels: un groupe à suivre!
Et de l'album tu en a penser quoi?
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