Il est évidemment clair que l'Italie est connue dans le monde du métal, notamment grâce aux certains grands groupes que ce pays arbore. Allant de
Rhapsody Of Fire à
Graveworm, sans oublier
Fleshgod Apocalypse,
Hour Of Penance,
Forgotten Tomb,
Lacuna Coil et encore bien d'autres d'autres que je n'ai pas cités, ce pays renferme à peu près tous les styles dans son enceinte. Derrière tous ces groupes connus se cachent également des formations dignes d'intérêt mais moins connues, plus nombreuses dans le
Power Metal, qui devient de plus en plus au fil des années un style grandissant incessamment.
Domine et
Secret Sphere sont les deux premiers exemples qui viennent directement à l'esprit, ces deux groupes ayant un style extrêmement propre et des productions assez marquantes dans l'ensemble, principalement pour le premier cité. Mais dans tout ceci, il arrive que certains Cds de groupes totalement inconnus vous pénètrent dans les mains et repartent avec vous après leur achat...
Et c'est le cas avec
Soul Of Steel, et je dis ceci très personnellement.
Soul Of Steel est un de ces groupes italiens de
Power Metal très jeune, formé en 2007 dans la petite ville de Martina Franca. Ceux-ci décidèrent après quatre ans de formation de sortir leur première production studio, et ces derniers choisirent donc un petit label local Underground Symphony. Le fait que ce CD soit venu dans ma discographie est simplement par l'attrait porté par la somptueuse pochette, ainsi que le logo extrêmement magnifique que nous proposent ces Italiens. En effet, ceux-ci nous ont sorti le grand jeu avec une pochette magique, portée par une charmante femme en son milieu, sur un fond bleu ciel et blanc. Celle-ci ne peut forcément que porter une certaine attirance pour ce groupe.
Alors en effet la pochette est sublime, mais c'est en revanche un des seuls points forts de ce groupe ! Soyons direct, mais pour être encore minimaliste c'est à se demander si
Soul Of Steel n'ont pas confondu musique et artwork. En effet, on sent très nettement que ce groupe n'est pas des plus à l'aise par rapport au son duquel ils nous font part, et on sent également très clairement que ce ne sont pas des professionnels... Mais sérieusement, au point que les instruments ne sont même pas ensemble, et principalement que la batterie d'un certain Lorenzo Chiafele, notamment au niveau de la double pédale, n'ait même pas la compétence de donner des coups précis et pas décalés de presque un contre-temps, cela frôle le groupe parodique. « Swordcross » et « Running in the
Fire », les deux premiers morceaux après l'intro, en sont le parfait exemple... Des nappes de claviers pas très propres ainsi que des doubles mélodies de guitares inutiles sans la moindre touche de guitare rythmique derrière, cela manque énormément de finesse, de pureté, encore plus lorsque la basse est inexistante.
Nous avons affaire à une musique telle une pomme sans son trognon, c'est le moins que l'on puisse affirmer. Car en plus d'une basse inaudible et d'une guitare rythmique invisible, on pourra également constater que l'invisibilité de tout ceci aura également contaminé le charleston ainsi que les cymbales de rythme du batteur ! La batterie donne une grande importance aux toms et à la caisse claire, à tel point que les cymbales seront quasiment mises de côté, et la batterie en elle-même (le plus gros point faible parmi les innombrables de ce groupe) manquera inexorablement de punch et de précision tout au long de l'album.
Des qualités ? Une seule : le chant. En effet, Gianni Valente tentera tant bien que mal de faire remonter la pente à son groupe grâce à sa belle voix très bien maîtrisée. Mais le mauvais revient incessamment et on ne pourra décemment rien affirmer de réellement mémorable dans cet album.
Manquant réellement d'inspiration, de finesse et présentant une musique dans son ensemble bâclée et sans la moindre attirance,
Soul Of Steel ne sera en aucun cas un groupe de confiance pour la suite de sa carrière. D'un autre côté, c'est vrai que le groupe n'est clairement pas formé de membres professionnels (cela s'entend très nettement), et que ceux-ci sont encore jeunes, mais à moins d'un miracle, honnêtement, cela risque d'être difficile de revenir avec un nouvel album créant un tremblement, sans compter que ce premier album, hormis les interminables défauts qu'il contient, n'innove strictement en rien. Il y a au moins une morale à tirer de tout ceci : ne jamais se fier uniquement aux pochettes, cela pourrait faire un malheur et dans le sens très propre du terme, la preuve avec cet opus...
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