DOPETHRONE ce nom ne vous dit peut être rien? Eh bien cet obscure groupe (à l'époque de ce premier album) nous vient tout droit du Canada là où il fait bien froid et où les caribous sont en masse.
Alors forcement avec ces conditions il faut bien se réchauffer et quoi de mieux que de se réchauffer avec des bonnes substances psychotropes et un bon gros son….
En effet nos canadiens ne pratiquent le heavy mélodique ou un black bien froid, non ici on va tapper dans du sludge qui se mélange avec le stoner et le doom. Eh oui ici on va avoir à faire avec du gros son gras qui tâche.
Des les premières notes de "
Demonsmoke" on voit directement les influences du groupes, il suffit aussi de lire les tires et le nom du groupe pour savoir d'où viennent leurs inspirations. Donc en gros on retrouve pèle mêle du BONGZILLA, du WEEDEATER mais aussi du ELECTRIC WIZARD. Ce petit mélange va nous offrir des titres lourd, psychotiques mais aussi très percutant (en effet la durée des différents titres ne dépassent pas les 5minutes choses plutôt rare pour du doom ,mais on s'en fiche un peu ici).
Niveau musique nous avons le chant bien écorché avec cette batterie qui marque bien le tempo par moment plus lourd et d'autre fois plus accéléré (comme sur le titre "
Abraxas" ou bien encore "
Power Violence Forever").
Le seul souci que je peux noter ici c'est le fait que la basse soit complètement noyé dans le mix, cette dernière ne ressort pas ou très peu. C'est dommage car cela aurait apporter encore plus de lourdeur et de rythme à la musique de nos amis canadiens.
Justement puisque l'on parle de petits défauts on va étendre un peu plus le sujet, en effet, même si le groupe propose quelques bons riffs, on sent qu'il s'agit là d'un premier album.
Les riffs ne sont pas mal mais on sent un manque d'approfondissement, ce petit riff qui s'encre bien dans le crâne et qui ne vous quitte plus pour vous emmener dans une sorte de trans…
J'ai aussi un petit peu de mal avec le manque d'ambiance générale de ce premier album. On sent que le groupe vous nous proposer quelque chose de lourd et d'étouffant, limite suffoquant, une musique qui nous écrase et nous enfonce complètement.
Malheureusement ici on baigne dans une atmosphère dans laquelle on a quelques fumeroles, des riffs gras comme une tartine au nutella (où est le bon gros burger au bacon avec sa sauce barbecue qui nous dégouline dessus???).
Le côté occulte n'est pas omniprésent, il s'en va et il revient (vous connaissez la suite…).
Bref je ne vais pas non plus détruire cet album car on sent vraiment un potentiel chez DOPETHRONE qui ne tend qu'à se confirmer par la suite. En tout cas ce premier album reste un bon point de départ pour se plonger dans l'univers des canadiens.
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