Demo 2013

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7/20
Nom du groupe Doom Desire
Nom de l'album Demo 2013
Type Demo
Date de parution 01 Mai 2013
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Shape of the Master
Ecouter04:01
2.
 Ancient Demise
Ecouter06:24
3.
 Victimless Child
Ecouter04:47
4.
 A War Above
Ecouter04:55

Durée totale : 20:07

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Doom Desire



Chronique @ ericb4

24 Août 2017

Face à une telle concentration de faux pas, on passera son chemin...

A l'heure où les Nightwish, Epica et consorts n'ont de cesse de galvaniser les foules aux quatre coins de la planète, loin de chercher à leur faire de l'ombre, d'autres au cursus bien plus modeste tentent également de faire entendre leur voix. Et Doom Desire, sextet power mélodico-symphonico-progressif texan créé en 2013 est de ceux-là. Rapidement devenu l'une des références metal dans le Sud du Texas, l'expérimenté combo originaire de Harlingen a participé à nombre de mini-tournées locales (Corpus Christi, San Antonio, Victoria...) et sorti, dans la foulée, cette bien nommée « Demo 2013 », initiale auto-production où s'enchaînent 4 pistes sur un ruban auditif de 20 brèves mais énergisantes minutes, où les influences de Nightwish (première période), After Forever et Ancient Bards se font sentir, le brio et un brin d'inspiration en moins.

Consciente d'une concurrence accrue dont ce registre metal fait l'objet depuis quelques années, et pour tenter d'y répondre vaillamment, l'expérimentée formation a pu compter sur une heureuse harmonisation des talents de ses membres. Ainsi, Vicente "VC" Fernandez (ex-Valgud, ex-Valdris, ex-Eternal Crown...), à la batterie ; Luis Lopez (ex-Valgud), à la guitare et aux compositions ; Helena "Ena" Guerra (ex-Valgud), chanteuse et parolière ; Rob Garza à la basse et les frères Robert et Michael Camacho (guitariste/compositeur et claviériste respectivement), De cette collaboration émanent des compositions entraînantes, riches en arrangements, aux riffs acérés et dotées d'une fougue rarement démentie. Toutefois, cette production souffre à la fois d'un enregistrement friable, où abondent les notes parasites, d'un manque cruel de profondeur de champ acoustique et d'un intarissable sur-mixage des lignes de chant, apparaissant excessivement aiguës.

Pour les aficionados de leurs sources d'influence, ils pourront se tourner vers les pistes mélodico-symphoniques pures, toutes proportions gardées toutefois. Dans cette mouvance on retiendra « Victimless Child », à mi-chemin entre Nightwish et Delain, pour son avenant refrain, sa rythmique enjouée, son picking bien amené et son inaltérable et vibrant tapping. En revanche, on déplorera une ligne de chant féminine plutôt fluette, peu émouvante, desservie par des growls faisant office de décor, et qui donc ne s'imposaient pas. Par ailleurs, mid tempo à la production brouillonne, « Ancient Demise » octroyant des riffs roulants, des blasts et une rythmique enfiévrée dans la veine de After Forever, captera bien le tympan sur le premier passage, mais aura quelques difficultés à retenir sur la durée l'amateur coutumier du genre ; la sirène, pour sa part, prendrait de faux airs de Simone Simons (Epica) mais peine à convaincre dans ses gradations et sa prestation trahit un spectre vocal moins étendu et des inflexions bien moins cristallines que la diva néerlandaise.

Plus lacunaires encore, les passages power sympho ne pourront prétendre se hisser au niveau des modèles identificatoires du combo. Ainsi, dans la dynamique rythmique d'Ancient Bards, les véloces « Shape of the Master » et « A War Above », aux infiltrants gimmicks guitaristiques se dotent d'arrangements nightwishiens bien négociés mais aussi d'un chant lyrique d'une maîtrise qui tend à échapper à son auteure. Et ce ne sont ni les inconsistants et inopportuns growls ni les rampes très convenues au synthé qui relèveront la sauce d'un plat manquant de fluidité mélodique. Enfin, les soli de guitare, au demeurant finement exécutés, plutôt que de se charger en émotion, tournent à la démonstration stérile. Ils ne nous rallieront donc pas plus à la cause du combo américain.

Ainsi, sur la quasi totalité de la menue galette, la sauce a du mal à prendre. On comprend que s'il veut s'imposer parmi les valeurs montantes du metal symphonique, en dépit d'une technique instrumentale de bon aloi, le collectif texan devra revoir sa copie, notamment sur les plans vocal, mélodique et logistique. Aussi lui faudra-t-il prendre tout son temps pour affiner ses harmoniques, diversifier ses atmosphères et ses jeux rythmiques, rendre son futur effort plus original et dépoussiéré de ses insoutenables sonorités résiduelles. Habitués aux travaux de ses maîtres inspirateurs, les fans du genre risquent de passer sous silence un projet qui, aux fins d'un travail plus minutieux et approfondi en studio, aurait des chances de se hisser parmi ses nombreux et parfois valeureux challengers. Une réaction sur-le-champ s'impose donc pour le sextet américain...

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