Originaire de Picardie, la toute jeune formation, Crushburn, qui officie dans un « death-metal » mélodique et assez « old-school », a la particularité, de compter dans ses rangs, Dany, qui martyrise également les fûts chez
Obdurated. Le groupe est donc composé aujourd’hui de Dany à la batterie, d’Eric et d’Antoine aux guitares, de Cédric à la basse et de Vincent au chant.
Cette démo est le fruit d’un « do it yourself » total, enregistrée avec les moyens du bord, entraînant une qualité de son, plus que moyenne mais conférant à l’ensemble un aspect vieille école bienvenu. Une fois n’est pas coutume, je vais aborder la dissection de cette démo en « track by track », puisque l’œuvre ne renferme que trois morceaux. «
Warrior of fate » débute de façon alambiquée, sur une rythmique « death » flirtant dangereusement avec le « thrash », le riffing est assez lourd mais fortement aiguisé. Ce morceau est de très bonne facture et se révèle littéralement sur le pont mélodique, appuyé par des accords puissants, d’une efficacité redoutable. Le growl de Vincent est assez caverneux et profond, renforçant le côté « death » de la chose.
«
Nailed on the cross » quant à lui, appuie sur l’impact frontal de la composition, grâce à des riffs assez lourds et « massifs », mais l’accélération va complètement renforcer cette force impactante, cela augure d’une véritable guérilla lors des prestations scéniques de Crushburn. Cependant, le rendu final de cette composition est plus sombre que les deux autres titres et, l’épaisseur des accords amène à ensemble un aspect plus « velu ».
Le troisième et dernier titre, « Cenobite » (un clin d’œil à
Aborted ?) débarque sur une cadence plutôt retenue et puissante, fortement propice au headbanging, le pont est à l’avenant et le cœur de cette composition fait immanquablement penser à
At The Gates ou aux premières heures de
In Flames, plutôt que
Amon Amarth, influence revendiquée par le groupe. Ce titre, comme les autres, est, une nouvelle fois, très intéressant.
Hormis le son, qui est quand même suffisamment clair pour rendre la découverte de cet démo écoutable, il faut bien reconnaître que l’originalité ne doit pas avoir une grande importance lors du processus de composition, mais heureusement, l’efficacité vient quelque peu estomper ce défaut, la personnalité propre du groupe viendra avec l’expérience et la longévité, Crushburn n’en est encore qu’à ses balbutiements.
Afin de prononcer un vrai « jugement », je préfère attendre le futur Ep à paraître début 2015, avec des moyens revus à la hausse. Une chose est sûre, cette démo présente des bases prometteuses, douée d’un potentiel certain. Crushburn, étant un vrai stakhanoviste de la scène, acquerra l’expérience nécessaire pour se forger une vraie identité.
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