Quinze années d’existence pour les germains de
Hate Squad, et pour fêter l’événement le groupe nous balance son cinquième album, « Degüello Wartunes ». Ces vétérans ont mixé dès leurs début death, thrash et hardcore et ont participé à moult festivals comme le Wacken ou le
Dynamo. J’ai au moins la certitude d’avoir entre les mains un album réalisé par des professionnels de la brutalité !
Le groupe se vente, comme c’est original, de sortir là son album le plus puissant et le plus réussi depuis le début de sa carrière. La grosse production des studios Rape Of Harmonies (
Maroon,
Heaven Shall Burn…) assure au groupe un son massif et bien puissant, notamment au niveau des grattes, bien grasse et tranchante. Malgré sa relativement longue carrière, je ne découvre
Hate Squad qu’avec ce nouvel album qui me laisse un peu le cul entre deux chaises. Explications…
Comme je l’ai expliqué plus haut, le groupe balance un gros mélange de hardcore au forts relents de death métal, mixture que j’apprécie particulièrement car le résultat de cette recette peut-être explosif. J’ai l’impression avec
Hate Squad d’avoir à faire à un genre de mix entre
Madball,
Napalm Death (pour les vocaux surtout) et les grizzlys de
Crowbar pour la lourdeur de certains riffs. Que de belles références me direz vous, mais pourtant la sauce ne prend qu’à moitié même après pas mal d’écoutes. La faute je pense à des riffs trop classiques et surtout un manque de mordant dans les accélérations bien trop prévisibles. Les constructions sont relativement basiques, les riffs aussi, c’est donc un sensation de déjà entendu qui se dégage de cet album. Bien entendu certains titres et certains passages font mouche et provoque chez l’auditeur cette envie incontrôlable de lever le poing en gueulant avec le chanteur, preuve que l’album recèle donc tout de même de bons moments. Je retiens tout particulièrement le titre "Hannover H8core", hymne parfait pour les concerts, et le plus mélodique "At
The End Alone", morceau lent plutôt à part, aux ambiances presque planantes.
Bilan mitigé donc pour le petit dernier de
Hate Squad, album qui, je pense, reste dans la lignée de ce que le groupe proposait déjà auparavant. Dommage qu’il manque ce petit brin de folie à l’ensemble car le groupe bénéficie d’indiscutable atouts. A découvrir quand même.
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