Defy the Tide

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13/20
Nom du groupe Defy The Tide
Nom de l'album Defy the Tide
Type EP
Date de parution 16 Octobre 2014
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. The Illusion of Perception 03:58
2. Succubus 04:28
3. Sacred Place 05:19
Total playing time 13:45

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Defy The Tide


Chronique @ ericb4

16 Août 2016

Encore taillé dans la roche, ce frondeur méfait témoigne toutefois d'un sérieux potentiel...

A peine sorti de terre, sous l'impulsion conjointe de la chanteuse Carly Simon-Warneke et du bassiste Greg Fristick et de leurs acolytes, que Defy the Tide livre son premier effort, à l'aune de ce laconique EP éponyme de 3 titres. En effet, la même année de sa création, suite à la rapide constitution de son line up, en mai 2014, ayant alors intégré les talents conjugués des guitaristes Jesse Scott et Matt Friede et du batteur Luke Tenley, le quintet américain réalisa six mois plus tard, cette jeune auto-production investie dans un registre metal power mélodique à chant féminin clair et puissant. En outre, quelques growls masculins opportuns et bien sentis s'invitent partiellement à la danse, conférant une touche dark et un brin de pugnacité supplémentaire à un premier propos encore pris dans son jus. Cependant, si les compositions s'avèrent de bon aloi et correctement restituées, leur mise en valeur pêche par une qualité d'enregistrement encore vacillante et des finitions encore lacunaires. Indices révélateurs qui nous confortent dans l'idée que l'on a affaire à une formation encore verte, qui doit se laisser le temps de se construire une identité artistique stable pour nous convaincre de nous rallier à sa cause. Mais, explorons plutôt les arcanes des 14 minutes de cette fraîche rondelle afin de tenter d'en déceler la substantifique moelle.

D'entrée de jeu, les natifs de Pittsburgh (Pennsylvanie) annoncent la couleur de leurs intentions, synonymes d'une sérieuse envie d'en découdre dans un registre déjà surinvesti par une féroce concurrence. Ainsi, un tapping mitrailleur nous saute à la gorge sur « The Illusion of Perception », piste power mélodique à la touche dark non sans évoquer Ancient Bards sur le plan des harmoniques, avec moins d'emphase eu égard à l'évolution du corps orchestral mais témoignant d'un univers semi-aride et foncièrement brûlant propre au collectif ricain. Ce faisant, une parfaite coordination instrumentale se dessine, distribuant en série des riffs acérés étreignant une saillante et vibrante rythmique, parallèlement à des gimmicks effilés et finement oscillatoires dispensés par la lead guitare. Sur le schéma de la Belle et la Bête, le duo mixte, pour sa part, offre un classique mais saisissant contraste vocal, le long d'un cheminement mélodique aisément accessible, agréable à défaut d'être véritablement immersif. A l'instant même de cette rencontre impromptue se déchaînent les éléments, marquant une franche accélération du tempo, propice à l'inconscient déclenchement d'un headbang qui ne nous lâchera plus jusqu'au bout du parcours de ce brûlot. Dans cette magnétique énergie, bestial et diluvien, le véloce « Sacred Place » nous empoigne pour une traversée sous haute tension atmosphérique. D'obédience power mélodique, calé sur une rythmique en up tempo où s'adosse un offensif riffing, c'est sur des charbons ardents que le cortège instrumental déambule, nous faisant immanquablement tressauter tout le long. Non sans rappeler Asylum Pyre, la sirène envoie de coupantes serpes oratoires, tenant la dragée haute à son caverneux comparse, plus ténébreux que jamais. Soudain, l'ensemble s'interrompt. Une clôture mue par quelques arpèges au piano calment la tempête, pour nous conduire sereinement en d'apaisantes contrées.

Mais le combo semble également détenir les petits secrets des moments intimistes aptes à s'inscrire durablement dans les mémoires. A sa manière, il nous livre ses mots bleus pour une romance distillant à parts égales de soyeux et émouvants instants et d'autres un poil plus rugueux. Ainsi, à l'abord de « Succubus », frissonnante power ballade à la touche bluesy, on pénètre dans un océan de saveurs douces-amères. Surtout, on est stupéfait par les puissantes et inlassables attaques dans les médiums de la maîtresse de cérémonie, dans la lignée de Bif Naked, qu'elle place sur une ligne mélodique efficace car calée sur des portées rigoureuses et bien inspirées, où chaque accord est passé au peigne fin. Le rendu global est soufflant de brio, à la fois rutilant et sanguin, enserré dans un gant de velours. On regrettera toutefois un enregistrement flottant, laissant entrevoir d'inconvenants grésillements, un peu de souffle et de gênantes distorsions. Assurément, le bémol de cette offrande.

Comme on le pressentait, un potentiel s'esquisse déjà à l'instar de cette production, nos acolytes révélant quelques compétences techniques et mélodiques ainsi qu'un sens avéré de la cohésion groupale. Conscient qu'il s'agit d'une fraîche livraison, avec les défauts habituels d'une sortie empressée, votre humble serviteur subodore qu'ils sauront rectifier le tir pour nous offrir une œuvre logistiquement et artistiquement plus aboutie. Pour le moins, un auditoire élargi pourra alors y trouver matière à se sustenter, dans la mesure où le combo aura su également diversifier sa palette atmosphérique et ses exercices de style. Pour l'heure, on conseillera d'aller y jeter une oreille, pour le plaisir de la découverte. En bref, on est interpelé par le message musical dispensé à défaut d'être véritablement emballé. Mais, ce n'est là qu'un préambule. Suite au prochain épisode, à n'en pas douter...

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