Lorsque l'on décide de jouer du Death
Metal, en général on s'y met à trois, à quatre, à cinq, et parfois à plus, mais rarement tout seul comme c'est souvent le cas dans le Black
Metal et dans le
Dark Ambient.
C'est pourtant seuls que des musiciens tels que Shaun LaCanne (
Putrid Pile), Peter Hasslebrack (
Bloodsoaked), et Shawn Whitaker (
Insidious Decrepancy) exécutent, avec leur one-man band respectif, un Death
Metal de très bonne tenue.
Officiellement fondé à
Houston (
Texas) en 2000 l'histoire d'
Insidious Decrepancy ne débute réellement qu'en 2001 lorsque Shawn Whitaker, guitariste au sein de
Viral Load, se retrouve seul suite aux départs de Donny Hamilton (chant) et Joe McGuire (basse) peu après la sortie de l'album "Practitioners Of
Perversion".
Décidé à prendre un nouveau départ Shawn Whitaker active (ou réactive)
Insidious Decrepancy, son projet solo dans lequel, en plus de jouer de la guitare et de s'occuper de la programmation de la boite à rythmes (ses fonctions dans
Viral Load), notre homme est au chant et tient la basse.
Après avoir composé une dizaine de titres Shawn Whitaker enregistre "
Decadent Orgy of Atrocious Suffering" qui est édité en 2002 par TXDM Underground, le label qui avait sorti l'année précédente "Practitioners Of
Perversion".
Tout comme le deuxième album de
Viral Load "
Decadent Orgy of Atrocious Suffering" est très mal distribué par TXDM Underground et, évidemment, passe complètement inaperçu.
Il faut attendre 2004 et sa réédition (avec une pochette différente) par Unmatched
Brutality Records, le label de Mike Bailey (guitariste de
Brodequin), pour qu'enfin ce disque bénéficie d'une distribution correcte.
Alors qu'avec
Viral Load Shawn Whitaker proposait un
Brutal Death
Metal plutôt commun qui s'inspirait principalement de
Suffocation et
Lividity, dès "Maniacal
Contempt Spawned from Agonizing
Depravity", le premier morceau, le multi-instrumentiste lâche un
Brutal Death
Metal plus travaillé (et mieux produit).
Même si l'influence de
Suffocation est, encore, toujours aussi palpable, difficile de ne pas discerner, notamment dans les parties de guitares de "Enraptured By
Sickening Visions Of Perverse
Debauchery", "Rancid
Cesspool Of Unimaginable Splendor By Ritualistic Butchery", et "Deplorable
Stench Reeking Of Treacherous Deceit" (le dernier titre), le souhait de Shawn Whitaker de se rapprocher aussi d'
Immolation.
D'ailleurs l'ex-guitariste de
Viral Load lève toute ambiguïté dans sa démarche en reprenant fidèlement, après "
Decadent Orgy of Atrocious Suffering", le morceau "
Dawn Of
Possession" du groupe de Ross Dolan et Robert Vigna.
Bien que l'apport d'un vrai batteur eût été préférable il faut reconnaître que l'utilisation d'une boite à rythmes, et cela malgré sa sonorité robotique, ne dessert pas les différents titres.
Au contraire celle-ci permet à Shawn Whitaker de multiplier les passages extrêmement rapides avec d'autres, très lourds, en particulier sur "
Horrendous Lust For Psychopathic
Purity Through Self
Immolation" et "Insatiably
Craving Abhorrent Denouncement From The Confines Of
Flesh" où
Insidious Decrepancy défie
Suffocation sur son propre terrain.
En 2005 Shawn Whitaker redonne vie à
Viral Load et autorise le label japonais
Amputated Vain Records, qui vient de lui proposer un contrat, de rééditer "Practitioners Of
Perversion".
La même année
Insidious Decrepancy enregistre "
The Inerrancy of Profanation".
Différent de "
Decadent Orgy of Atrocious Suffering" ce nouveau disque voit le texan prendre ses distances avec
Immolation s'inspirant, en plus de
Suffocation, de formations comme
Deeds Of Flesh et
Gorgasm.
En 2009, après avoir sorti les albums "Backwoods Bludgeoning (Sick Hicks From The Sticks)" (2006) et "Decade Of Deepwoods
Debauchery" (2008) avec
Viral Load, Shawn Whitaker enregistre, à nouveau sous le nom d'
Insidious Decrepancy, "
Extirpating Omniscient Certitude".
Sur ce disque, qui sort sur le label
Brutal Bands (Incinerate,
Stabwound), Shawn Whitaker continue à délivrer un
Brutal Death
Metal certes de qualité, mais sur lequel, comme c'était déjà le cas sur celui de "
The Inerrancy of Profanation", les touches d'
Immolation qui rendaient "
Decadent Orgy of Atrocious Suffering" si attractif ont quasiment disparu.
La huitième chanson se nomme : " Insatiably Craving Abhorrent Denouncement From The Confines Of Flesh", et non "...From The Continues Of Flesh" comme indiqué sur Spirit Of Metal et Metal Archives.
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