Deathooze

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Nom du groupe Dipygus
Nom de l'album Deathooze
Type Album
Date de parution 14 Mai 2019
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Pt. Pleasant, WV 1967
 06:32
2.
 Mekong Maneater
 05:15
3.
 Corpseflower
 04:27
4.
 Cyclopia
 01:20
5.
 Deloy's Ape
 05:34
6.
 Coffin Stain
 04:01
7.
 Angillas: Killer of the Living
 06:52

Durée totale : 34:01

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Dipygus


Chronique @ Armel_Avry

14 Fevrier 2024

Cauchemar simiesque

Rick Moranis, avec sa trombine de victime idéale, avait déjà eu fort à faire avec la plante carnivore géante dénommée Audrey dans le film La petite Boutique des Horreurs. Imaginez alors sa tête s’il croisait, au détour d’une canalisation d’égout malfamée, la dionea muscipula bicéphale qui orne la pochette du premier album de Dipygus (dessinée par le bassiste). Sorti en 2019 chez Caligari records, Deathooze a tapé dans l’oreille de Memento Mori, qui l’a réédité fin 2023.

Formation californienne créée en 2013 autour de Sam (batterie), Dayan (basse), Dustin (guitares) et Clarissa (growl), Dipygus se focalise thématiquement sur les malformations, les monstres de foire, les créatures bizarres qui hantent les récits des légendes urbaines. Leur musique baigne dans un jus rancide de death cradingue aux reliefs doom, sonnant comme le rejeton attardé du grand Autopsy. Toutefois, le groupe intègre des bizarreries, des constructions musicales alambiquées qui leur confèrent une identité unique. Sans oublier les samples bien choisis qui ouvrent ou ferment leurs titres.

En ouverture de ce cabinet de curiosités, Pl Pleasant Wv, 1967 nous narre l’histoire de l’homme-phalène, dont les apparitions vont coïncider avec l’effondrement meurtrier du pont de cette ville de Virginie. Un roulement de batterie et voilà que les gros riffs débarquent sans crier gare pour mieux aplatir l’auditeur. Le titre va osciller alors entre moments intenses et passages mid-tempos et doom pour un plaisir non dissimulé. Avec un grain des guitares granuleux à souhait, une section rythmique au cordeau et un growl bien caverneux quoique sous-mixé, Dipygus pose bien ses marques pour la suite.

Du marigot putride où baigne le Mekong Maneater à l’enfer vert où règne en maîtresse la dangereuse Corpseflower, en passant par la case cimetière sur Coffin Stain, le groupe démontre de sérieuses capacités à écrire de sacrés bons titres d’un Death Metal racé où s’invite souvent une folie furieuse communicative. Preuve en est les deux titres instrumentaux, Cyclopia et Deloy’s Ape, mid-tempos où les guitares harmonisées et sinueuses donnent envie de se balader avec une hache et de fracasser la tronche de son prochain.

Et pour finir en beauté, Dipygus invoque sur Angillas : Killer of the Living un kaiju issu du 2ème film de la série Godzilla, compagnon idéal pour détruire sur son passage le peu de santé mentale qui vous restait. Un long titre tortueux et ravageur, truffé de guitares vicieuses et de growls de femelle grizzly affamée (impressionnante Clarissa).

Le choix pointu des samples contribue beaucoup à cette ambiance malsaine. L’exemple le plus probant est l’ouverture de Deloy’s Ape, qui fait entendre l’enregistrement de l’appel à la police d’une femme qui assiste au carnage de son amie par son chimpanzé devenu fou (moment réellement glaçant).

Donc premier album et première réussite pour Dipygus. Les amateurs de Death metal biscornu et déviant, comme votre serviteur, devraient y trouver leur bonheur. À noter que la version cd sorti chez Memento Mori comporte le titre bonus Oasis of the Zombies issu du split avec Cosmic Reef Temple.

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