Liste des groupes Thrash Death Witches Hammer Dead Forever

Faisant partie de la scène thrash metal underground canadienne, Witches Hammer est considéré comme étant le premier groupe de thrash de Vancouver.
Comme il n’existait pas de scène thrash à Vancouver, le groupe a donc joué avec des groupes de punk et s’est intégré à leur scène. Leurs deux démos et leur EP de 1987 – que vous retrouverez commenté par mes soins sur ce site – ont permis au groupe de se faire une réputation ainsi que quelques premières parties sympa, notamment Exciter, Exodus et Metal Church.
C’est donc tout naturellement que Witches Hammer entre en studio en 1988 pour enregistrer son premier album. Malheureusement, cela va mal se passer et l’album restera inachevé. Ceci va entraîner le split définitif du groupe en 1990 puisque tout le monde va se barrer en 1989 : John Prizmic et Mike Death vont fonder Procreation et Marco Banco va rejoindre Blasphemy.
A partir de 2003, le label Nuclear War Now va rééditer la discographie du groupe sur plusieurs compilations et EP. Enfin, en 2012, le label italien Iron Tyrant décide de tout regrouper sur un double CD.
Sur ce Dead Forever vous avez réellement la totale ; à savoir tout ce que le groupe a enregistré de 1985 à 1989. En plus des deux démos, du EP, de l’album jamais sorti, il y a deux rehearsals de 1987 et deux concerts de 1989.
Pour ce qui est de l’album jamais sorti, on reste dans l’esprit du EP de 1987 ; à savoir un thrash teinté de hardcore très brutal. La sphère d’influences restent Venom / Slayer, mais sur cet album on sent également un rapprochement certain avec Nuclear Assault, notamment sur « Inner Sanctum » et « National Front » - dont la version ici sonne moins hardcore que sur la démo de 1987-. La production du disque qui n’a, bien entendu, pas été finalisée à l’époque, sonne néanmoins comme celle d’une démo de bonne qualité.
Quant aux deux répétitions d’excellente qualité sonore également, celles-ci nous présentent un Witches Hammer à son zénith. A cette époque-là, en 1987, le groupe avait réellement la rage au ventre et cela se ressent à fond. C’est bien plus brutal que le EP.
Enfin, pour ce qui est des deux concerts, le son reste satisfaisant, sauf le chant qu’on n’entend pas du tout.
Voilà une compilation de deux fois 76 minutes qui nous replonge dans l’Univers thrash underground des années 1985/87 –période la plus extrême de ce style musical - et surtout une compilation qui devrait avoir sa place réservée dans toute discothèque de thrasheur digne de ce nom !