Damnation Is My Salvation

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14/20
Nom du groupe Witches Hammer
Nom de l'album Damnation Is My Salvation
Type Album
Date de parution 15 Avril 2020
Style MusicalThrash Death
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Across Azeroth
 03:36
2.
 Solar Winds
 02:52
3.
 Damnation Is My Salvation
 05:07
4.
 Within the Halls
 03:44
5.
 Frozen God
 02:50
6.
 Witches Hammer
 02:34
7.
 Deadly Mantis
 04:06
8.
 Nine Pillars
 06:52

Durée totale : 31:41

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Witches Hammer


Chronique @ LeMoustre

08 Avril 2020

Witching Metal

Voir la "speedmetal wheel" percuter la planète, voilà une idée de pochette qui, si elle n'est pas particulièrement bien dessinée, a le mérite d'annoncer la couleur. Symboliquement, c'est bien vu. Un peu prétentieux peut-être, mais alléchant. Après avoir été actif entre 1986 et 1989 avec quelques EP, voici donc le premier vrai album des Canadiens, consécutif à leur reformation, seule sortie avec une illustration en couleur si l'on exclut la toute première démo, signe de l’événement pour le quintet, sous l'égide de Nuclear War Now Productions. Pour certains, Witches Hammer représente surtout le premier groupe du guitariste Marco Banco qui joua chez Blasphemy et leur célèbre Fallen Angel of Doom, pour d'autres, un obscur groupe de Vancouver, n'ayant eu comme chance que de bénéficier de leur proximité de longue date avec leur label. Avec un line-up reconstitué de deux membres d'origine (Rayy Crude au micro et Banco aux guitares) enrichi de trois nouveaux éléments, dont le frangin de Crude à la batterie, Witches Hammer s'est ainsi amusé à ré-interpréter 3 titres anciens ("Frozen God", "Deadly Mantis" et leur hymne "Witches Hammer") placés en seconde partie de disque, entourés de nouvelles compositions pour ce premier album.

D'entrée, les fans d'Agent Steel et autres stars déchues de la sphere speedmetal, comme ceux de la nouvelle vague amenée par les Evil Invaders, Ranger et autres Ultra-Raptor, ne retrouveront pas le riffing vif du speedmetal traditionnel et les vocalises effrénées chères au genre chez Witches Hammer. Beaucoup plus viril sur l'ensemble du disque, et aidés en cela par l'organe vocal d'ogre de Crude qui aboie et grogne à loisir, les rythmiques velues et qui sentent sous le bras ("Solar Winds" et son riff dantesque dès la trentième seconde) prennent ici tout leur sens. Du speedmetal revendiqué, Witches Hammer retient quand même la fébrilité de certains arrangements, une urgence toute débridée mais sur un mode "je vais tout bouffer" grâce aux beuglements de Crude et accordé plus bas que chez ses petits copains (ah, le break de "Deadly Mantis" et sa basse en avant). Pas (ou peu) de solo heavymetal ici, aucune trace de plan hardrock, que du thrash d'ours Slovène qui en a marre de se faire chasser par des éleveurs Pyrénéens de toutes façons remboursés par le contribuable.

Ça tabasse, chacun l'aura compris, et les martèlements du foisonnant "Damnation Is My Salvation" en plein cœur du morceau (ou de l'initial "Across Azeroth" en écoute ci-dessous) ne démentiront pas cet état de fait, même si, au gré d'un détour, Witches Hammer ne rechigne pas à un soupçon de mélodie, toujours lugubre ou malsaine. Ainsi, et avec quelques moments qu'on se prendrait à espérer chez un Sodom galvanisé à nouveau, les nouveaux morceaux enregistrés pour l'occasion marquent une première partie d'album qui a envie de tout bouffer. Sans rien révolutionner, Witches Hammer insuffle une fraîcheur (si l'on peut dire) bienvenue, à cheval entre plusieurs genres et susceptibles d'intéresser les fans les plus extrêmes, au delà des genres. On sent que les compositions ont été mûries, et l'assemblage anciens/nouveaux titres reste cohérent. D'autant que les anciennes compositions choisies pour figurer sur ce premier album, éprouvées, font belle figure ("Witches Hammer") et méritent une exposition enfin accessible.

Plus destiné aux fans de vieux Sodom, ou à ceux qui apprécient la scène UG des 80's, genre Bulldozer, Vulcano et toute la clique Sud-Américaine, ce premier album de Witches Hammer, sous des airs de réchauffé, constitue un défouloir appréciable. Un peu la version vorace d'un Midnight, si celui-ci abandonnait ses contours les plus légers pour s'acoquiner avec le Malin. Comme en plus "Nine Pillars", nouvelle composition placée en fin de disque, sait marier rythmiques plombées entêtantes et fulgurances thrash/death tout au long de ses presque 7 minutes qui défilent très vite, non, décidément, pas grand chose à jeter chez ce marteau des sorcières. Tout juste un fade-out final et quelques plans un poil convenus sur les morceaux réenregistrés, mais rien de rédhibitoire. Witches Hammer tape bien et fort et ce, d'autant que, finalement, les titres les plus récents sont les plus aboutis, laissant sans doute augurer d'une suite à venir, il n'est jamais trop tard pour bien faire.








2 Commentaires

5 J'aime

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tormentor - 08 Avril 2020:

Typique le thrash que j'aime! sur ma longue liste d'achat!

mechant - 02 Janvier 2021:

Album aussi bon que la chronique.

Je regarde toujours en fin d annee les classements de divers sites de metal US. Ce dernier est arrivé sur l'un d'eux...en bonne position dans 1 top 20.

Efficace et brutal voici 1 album qui regale son auditoire.

Bien vu le moustre

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