La première production du quatuor parisien a de quoi attirer tout de suite l’attention : Hürlement a réinventé le heavy à la française, s’inspirant de formations comme
Manowar, Iron Maiden ou
Killers (pour ne citer qu’eux). Même si à la première écoute l’album peut paraître assez simpliste, le travail et la complexité des morceaux apparaissent alors clairement après plusieurs heures d’attention.
Première constatation, la pochette, très réussie, avec son guerrier assoiffé de sang brandissant une tête au-dessus d’une pile de cadavres a de quoi séduire. On y retrouve toute la rage et la hargne des morceaux qui vont suivre.
La puissance vocale d’Alexis interpelle immédiatement : on se laisse alors porter par l’intensité de ces terribles complaintes et ce chant (très) haut perché. A noter que la moitié des compositions sont en anglais et l’autre en français : chacun y trouvera donc son bonheur, les membres du groupe refusant d’abandonner une des deux langues. La guitare de François assure parfaitement son rôle avec des solos ravageurs rappelant les premières années du Heavy ainsi que des riffs puissants et entraînants repris par le Gorg, bassiste de la formation. Enfin, les rythmes endiablés du batteur (Pierre) finissent le boulot et nous assène une véritable claque auditive.
Dès le premier morceau (instrumental) de la galette, le ton est donné : cet album va nous ramener plusieurs siècles en arrière, durant l’époque médiévale où se livrent de nombreuses batailles épiques. Les rois s’affrontent dans des combats sanglants menés par de terribles « Mercenaires » ; les « Moines guerriers» prêchent par l’épée… C’est tout un univers que Hürlement nous dévoile avec une agressivité sans pareil. L’incontournable « Screaming » déchaînera les rangs des fans durant les concerts par son refrain simple mais tellement efficace. De plus, le groupe se montre polyvalent par ses changements de structure et de vitesse très variables : ainsi, dans «
Kamikaze », on se croirait voler à côté d’un pilote asiatique avant sa mort grâce au tempo rapide du morceau alors que « Gala Nigh », inspiré d’un poème d’
Edgar Allan Poe, apparaît comme plutôt comme une balade à l’ancienne, posé et progressive. Enfin, lorsque l’album prend fin, il est temps de jeter ses dernières forces dans la bataille pour apprécier pleinement le « Dernier Combat » mené par la formation qui fait preuve de tout son talent pour exprimer les souffrances d’un seigneur qui ne peut se « résigner à accepter la défaite et la mort »
Hürlement reprend fièrement le flambeau du Heavy français dans ce premier album qui ne fait pas dans la dentelle. Le groupe, digne héritier du heavy à l’ancienne nous livre ainsi un album incontournable dans le genre. C’est typiquement le genre de disque que l’on écoute à fond, entre potes et une bière à la main, et dont on reprend en chœur les paroles si entrainantes ! La formation mérite donc toute notre attention dans ses futures productions qui semblent prometteuses…
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