Dawn of a New Sun

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17/20
Nom du groupe Tuatha De Danann
Nom de l'album Dawn of a New Sun
Type Album
Date de parution 06 Juin 2015
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. We're Back 05:35
2. Rhymes Against Humanity 04:35
3. The Brave and the Herd 04:24
4. An Ultimato 04:31
5. Dawn of a New Sun 06:10
6. Sack of Stories 03:28
7. Imrahma 04:58
8. Outcry 04:16
9. The Craic 05:10
Total playing time 43:07

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Tuatha De Danann


Chronique @ AlonewithL

24 Fevrier 2016

They’re Back! ^^

Les correspondances entre les groupes rivaux « Skiltron » pour l’Argentine et « Tuatha de Danann » pour le Brésil se cumulent décidément. En 2010, on a appris le départ du chanteur et multi-instrumentiste charismatique Bruno Maia. Presque dans le même temps, « Skiltron » perdait son chanteur talentueux Diego Valdez. Les deux personnages ont tous deux ambitionné de créer du folk metal celtique ailleurs avec des membres de leur groupe respectif, l’un en fondant « Kernunna », l’autre en rejoignant un temps le naissant « Triddana ». Quant aux formations originaires : Pour « Tuatha de Danann », il leur est paru impossible de remplacer Bruno, le groupe a donc officiellement raccroché en 2012 ; « Skiltron » a lui poursuivi la course, voyant l’occasion de devancer son rival du pays voisin, pour un résultat qui s’est avéré, au final, raisonnable, mais moyennement convainquant avec « Into the Battleground ». Mais, le brésilien pourrait bien se relancer au dépend de l’argentin dans ce duel fratricide que se livre les deux pays par groupes folk celtiques interposés, car on apprend le retour du prodige Bruno Maia en 2013. Une année plus tard des titres sont révélés, traduisant la projection d’un nouvel album, qui paraîtra autoproduit dans une étonnante discrétion en l’année 2015. Soit 11 ans après son précédent album « Trova di Danú ». L’heure est aux réjouissances. C’est avec fierté que je vous l’annonce : They’re Back! ^^

Ce retour aux affaires est annoncé en grande pompe sur le magistral « We’re Back ». Quelques sonorités modernes ouvrent le bal, nous sommes immédiatement accueillis par la mandoline et la cornemuse de la nouvelle recrue Alex Navar jouant un air celtique champêtre empreint d’une gaieté ravissante. Le chant de Bruno Maia suit, déconcertant. Sa voix a profondément gagné en maturité et deviendra le mur porteur de l’ouvrage. C’est ce que nous découvrirons à la poursuite des titres de l’album. « We’re Back » est un pur moment de réjouissance et de fraîcheur, avec un chœur composé de voix cartonnesques en refrain, donnant un aspect enfantin, tendre, un soupçon d’imaginaire et de rêveries. Ce qui ne les retient pas à créer sur la partie instrumentale du dernier tiers piste un passage plus nerveux notamment avec un superbe solo de guitare à la clef. Le banjo sur cet album fait une entrée fulgurante. Cet instrument cocasse égraine ses sonorités un peu partout. C’est lui qui va lancer « Rhymes Against Humanity », où on entend le chant en mode pirate de sieur Martin Walkyier, ancien frontman de « Skyclad ». La musique nonchalante, au jeu nourri, tenant en haleine et remarquablement construit, entrera dans une phase plus dure en fin de morceau, divulguant alors des riffs agressifs et syncopés.

Ce disque solaire irradié de joie aura une phase plus dure sur son « An Ultimato ». Ne prenez pas trop en compte sa seule entame, plutôt chatoyante, la suite réserve un heavy metal plus nerveux associé à une certaine modernité, lançant notamment du champ d’expression au synthé. Ce détour reste néanmoins valorisant pour « Tuatha de Danann ». Le groupe prend un ton tout aussi ferme sur « Imrahma ». Un titre au rythme plus lourd, où l’atmosphère est fantomatique, inquiétante, trépidante. Là encore jouant qu’en relation partielle avec le folk metal. Très différent donc du vent de folie qui s’empare de « Sack of Stories », où chants et musique sont pris dans une même frénésie joyeuse, d’ailleurs bien servi par le banjo et des riffs implacables. Un superbe morceau qui n’atteint pas l’hymne génial qu’est « The Craic », riche, super performant dans l’utilisation de son chant. Il se dégage à travers son refrain une intensité sans équivalent, une émotion palpable, le sentiment de participer à un grand instant de communion. Extrait qui mériterait à devenir l’un des plus emblématiques de « Tuatha de Danann ». Pourtant, l’opus n’est pas dénué de refrains forts. Celui d’« Outcry » est tout ce qu’il y a de plus investi, contrastant quelque peu avec un couplet plus apaisé, servi par une voix douce et limpide. On note la présence de différentes flûtes (dont on croit cerner la flûte traversière en début) et de quelques effets psychédéliques en fond sonore.

Moderne, l’album l’est éminemment. Très loin des sonorités parfois un peu cheap de ses forfaits ultérieurs. On arrive même à une production de qualité exceptionnelle, très professionnelle. Une innovation chez « Tuatha de Danann », qui permet d’imposer sans vergogne son très calme morceau éponyme, un must qui devrait normalement, dans un monde normal j’entends, inonder les ondes radios. La chanson s’adresse à un public élargi. C’est une magnifique et très touchante ballade folk, mâtinée d’une légère touche progressive. Le chant, encore une fois, y remplit un rôle déterminant, aussi charmant que la cornemuse et la flûte qui jouent la candeur et la timidité. Je vous vois venir vous allez l’accuser d’être douçâtre à en mourir. En fait, il gagne en amplitude sur sa seconde partie, devenant percutant. Nous nous éprendrons sans difficulté du revigorant « The Brave and the Herd ». La troupe prend une intrigante dimension épique, légèrement atmosphérique. Le banjo vient jouer la contradiction, lâchant une pointe d’allégresse dans un instant que l’on sait solennel. Cela se fait sans le moindre accroc. L’ensemble se marie dans une perfection qui laisse coi.

« Tuatha de Danann » a beau être originaire d’Amérique du Sud, du Brésil précisément, il reste une institution du folk metal à tendance celtique. Beaucoup ont regretté son départ. Et bien mes amis, il est revenu. Il est revenu avec une sensibilité nouvelle, un ouvrage toujours dans la masse celtique qui les a forgé et nourri, mais épuré. L’ancien « Tuatha de Danann », du moins celui des trois précédents albums, proposait une part folklorique plus étoffée. On sentait malgré tout un très léger contour sud-américain dans cette musique celtique. Le « Tuatha de Danann » est encore plus européen qu’hier, arrondissant les angles, donnant plus de marge à un chant qui a grandement gagné en prestance. Que dire de la production, si ce n’est que « Dawn of a New Sun » est l’œuvre la mieux produite de la carrière des brésiliens. Chez Bruno et ses comparses, il fait beau, le soleil est au zénith. L’heureuse troupe réunie pourrait bien éclipser définitivement le soleil du drapeau argentin. Maintenant, on attend un véritable exploit de « Skiltron » pour qu’il puisse se maintenir dans la course.

17/20

1 Commentaire

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Fonghuet - 24 Fevrier 2016: ça fait ma journée! :D

En effet quelle discrétion pour la sortie de l'album!
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