login as: groaw
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Last unsuccessful login: Fri Feb 27 14:39:20 DFT 2009 on ssh from 10.55.232.84
Last login: Thu Mar 3 13:01:06 2009 from 10.55.232.91
[groaw@SoM_server:~]>ls –l
total 64359
-rw-r--r-- 1 admin admin 56 21 fév. 2009 data_renaissance.sh
-rw-r--r-- 1 groaw users 214 1 janv. 2019 chronique.xlsx
-rw-r--r-- 1 icare admin 38980 25 fév. 2019 PRIVATE
[groaw@SoM_server:~]>. ./data_renaissance.sh
Bonjour Groaw, je suis heureux de faire votre connaissance. Mon nom est
Virus et je serai votre guide tout au long de votre découverte …
…
Je dois vous avertir d’une chose : le script que vous venez d’exécuter n’a pas été touché depuis plus de dix ans. Son comportement est donc incertain et pourrait causer des dommages irréversibles à votre poste utilisateur. C’est donc à vos risques et périls si votre ordinateur devient inutilisable …
…
Si vous êtes sûr de vouloir continuer, appuyez sur n’importe quelle touche pour continuer …
a
Attention, votre choix est irrémédiable. Souhaitez-vous poursuivre l’avancement du programme ? (o/n)
o
(!) Lancement du programme
Data Renaissance (!)
Nom de Groupe : *bip bip*
The Algorithm
Origine : *bip bip* Perpignan - France
Création : *bip bip* 2009
Style : *bip bip* Electro
Metal
Membres : *bip bip* Rémi Gallego (Programmation), Jean Ferry (Batterie)
Numéro album : *bip bip* 5
Initialisation des variables d’environnement . . . . . . . . . done (temps : 28s)
Préparation de l’opus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . done (temps : 4y, précédent opus : Complier Optimization Techniques)
Installation du salon . . . done (temps : 5s)
Mise en place du casque . . . . . . done (temps : 13s)
Lancement du disque . . . . . . . . . . . done (temps : 1m34s)
Le programme est prêt. Début de l’écoute …
./data_renaissance.sh: line xx: 7316 segmentation fault (core dumped)
Arrêt brutal du script … Plantage serveur … Détection d’un malware …
Machine infectée … Contrôle du compte admin … Suppression des données … Fin.
Ma passion pour l’univers informatique s’est déclarée lorsque j’avais environ 9 ans. C’est à ce même moment où le projet de Rémi Gallego
The Algorithm a vu le jour. Cette essence à la fois futuriste, virtuel, robotique et fictif est au cœur de la musique de notre musicien, en atteste à la fois les pochettes d’albums mais aussi les titres des compositions. Aux côtés de son homonyme français
Carpenter Brut, les deux groupes ont permis une certaine popularisation de l’électro metal au point d’acquérir une belle notoriété. Si la formation de Frank Hueso est toujours restée active, pour celle de Rémi Gallego, il aura fallu attendre près de quatre ans avant la parution du cinquième album
Data Renaissance.
Pour ce nouveau venu, notre duo a complètement changé ses plans. Plutôt habitués des titres à tendance progressives, en témoigne Complier Optimization Techniques où chaque morceau dépassait aisément les six minutes (et même onze avec Cluster),
Data Renaissance affiche une directive bien plus ferme et massive. Notre frontman l’avait d’ailleurs annoncé : si par ses précédents travaux, il a été fortement inspiré par des formations novatrices telles que
Meshuggah ou encore
The Dillinger Escape Plan, sur cette nouvelle pièce, il a étendu son champ musical pour s’imprimer de nouvelles influences. Ainsi, le compositeur de musique électronique Aphex Twin ainsi que le compositeur de musiques de film Trevor Morris ont été les fruits de ses nouvelles expérimentations. Dans un cadre plus classique, le musicien cite également des groupes telles que Ratatat ou E*VAX, pas forcément révolutionnaire dans leur façon de jouer mais honnête dans leur façon de transmettre les atmosphères et les émotions.
Cette bifurcation est d’ailleurs pleinement discernable : ce cinquième opus ne possède presque voire pas de guitares, ce qui n’empêche aucunement une certaine lourdeur et noirceur à cette toile que l’on peut aisément rapprocher à la synthwave/darkwave. On ressent également plus d’homogénéité dans le travail de composition, peut-être moins de technicité comme on pouvait la percevoir dans
Octopus4 mais plus de matière et d’agitations. Avec des durées réduites, l’ensemble des compositions se veut plus direct, sans fioritures, extrêmement punchy, ce qui n’empêchera tout de même pas des sections plus aériennes.
Jouant parfois sur des effets d’atmosphère assez inquiétants autour de rythmes percutants et entrainants, souvent ponctués de percussions industrielles comme pour le titre d’ouverture Segmentation Fault, misant aussi sur des aspects épiques dignes de combats de boss notamment par la présence de chœurs et l’application de nombreuses distorsions à l’instar de Cryptographic Memory ou en accentuant la touche cinématographique de par une intensité forte sur les samples, une omniprésence des sonorités électroniques et une volonté d’incorporer une ambiance cyberpunk tels qu’ils sont présentés sur Multithreading, ce disque affiche une grande richesse dans son travail de composition.
Sur cet album, seul le titre final Inline Assembly va soumettre une conduite assez inattendue et inédite dans la discographie de
The Algorithm, un axe orienté sur la drum’n’bass dynamique, hâtive et captivante. Toujours dans un domaine jeu vidéoludique, cette chanson pourrait parfaitement être associé à une course poursuite, un final haletant et prenant.
Bien que le tableau dans sa globalité ne soit pas révolutionnaire, son efficacité est indéniable et l’ensemble se laisse écouter d’une seule traite. Mais c’est aussi une de ses rares faiblesses car les morceaux s’enchainent sans transitions à vitesse grand V. Il faut dire aussi qu’avec seulement dix titres et moins de quarante minutes d’écoute, il s’agit de la toile la plus courte de nos français. Quelques chansons étendues ou supplémentaires n’auraient pas été de trop. Pour pallier à ce léger défaut, Rémi Gallego nous offre un bonus track uniquement disponible sur la version physique de l’album, une composition que votre modeste chroniqueur n’a malheureusement pas pu entendre.
Comme à chacune de ses apparitions, le duo a su élever son rang et préserve son statut d’espoir sur la scène électro metal français. Sans mettre de côté son engouement au monde informatique et même en laissant un peu plus de côté le style metal,
Data Renaissance est un cinquième album solide, complet et saisissant, une superbe découverte si vous êtes fans d’électro et de metal. Certes, il faudra toujours être sur le qui-vive avec des enchainements assez abrupts et on restera peut-être un peu sur notre faim avec une durée totale qui aurait pu être un peu plus conséquente, il n’en demeure pas moins que les Français continuent avec brio leur ascension vers le sommet !
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