Blackness naît un beau jour de l'année
1994.
Après plusieurs concerts pour se faire une réputation, et six ans après, les thrashers lyonnais décide de sortir leur premier méfait,
Crush: Unleash the Beast dans le courant de l'année 2000 sous le label Thundering Records.
C'est d'ailleurs dans les années qui suivront que le thrash metal connaîtra un second souffle, après la période de disette des années 90, et donnera un p'tit coup de fouet à la scène française par la même occasion.
Stéphane Buriez, leader de
Loudblast (formation française de death metal reconnu dans le milieu), s'occupera de la production de l'album de ses compatriotes, et fera également office d'ingénieur du son, accompagné d'un second assistant en la personne de François Jamin.
Buriez, enregistrera et mixera les six premiers titres (pour les trois derniers, on y reviendra plus tard) au L.B. LAB en avril 1999. Loin d'être novice en la matière, il le fera de manière à ce que
Blackness obtienne un son puissant, équilibré, donnant l'impact nécessaire aux compos, façon pain dans la gueule. En gros pas de soucis de ce côté. La pochette quant à elle, est plutôt pas mal, affublée d'une grosse tête de démon peu sympathique au sourire de sadique, pourvue de couleurs dans les tons chauds, réalisée par un certain Mathias.
Début fracassant, l'album s'ouvre sur le terrible "
Dark Side Reigns In The
Flesh", titre puissant, au riffing en béton où Stéphane Buriez assurera les "backings vocals", soutenant ainsi le chant rageur de Pedro (chant/basse), pour un impact fort réussi. On remarquera d'ailleurs vers les 3 minutes du titre, un riff assez similaire à un morceau de
Loudblast, je veux bien sûr parler de "No Tears To Share" présent sur le MCD
Cross The
Threshold sorti en 93. Surement un ptit clin d'oeil au groupe, ou alors pur hasard.
En tout cas le titre des lyonnais est béton, la batterie carré de Laurent Besson envoie du lourd, et un superbe solo renforcera encore l'excellence du titre.
L'éponyme, déboulant à la suite, soutiendra la pression, la batterie bourrine dès les premiers instants à la manière d'une mitraillette, les riffs bien tranchants du duo enfonce le clou, et sur pas moins de six minutes on se prend des bûches de bois dans la gueule.
Blackness continuera son pilonnage, enchainant des titres qui bute, "
Possessed By My
Creation", "Black
Energy Part 1 / Part 2", la première partie s'ouvrant sur une p'tite intro à la basse, très courte, et la seconde par une mélodie à la guitare folk, créant une ambiance mélancolique, avant que les riffs furieux de Sylvain Ricci et Raph Massot Pellet ne viennent en remettre une couche.
Mention particulière au morceau épique du disque, enfin si on peut dire ça ainsi, "
Empire Flesh,
Fall", durant 8 minutes, le groupe montre l'étendu de son talent, riffs multiples, parties de batterie variées, le chant de Pedro assure, et que dire du putain de solo (y a pas d'autre mot) d'environ 1 minute aux influences heavy marquées, à la mélodie solide et au rendu impeccable qui s'inclue magistralement bien à cette composition de haute volée, sûrement le meilleur titre de l'album.
Les trois derniers titres (j'avais dit que je reviendrais dessus) que sont, "Forever
Pain", "
The Punisher" et "Mindloss", ont été enregistré un peu plus tard que les six premiers de la liste, en juin 2000 pour être plus précis, juste avant la sortie du disque, par Christian Héritier au Mions
Dark Side Studio, le son s'en ressent et diffère un peu par rapport aux autres titres, attention ne vous méprenez pas, le mixage est bon, mais le rendu est un poil différent du travail effectué par Stéphane Buriez au L.B LAB, les guitares paraissent un peu moins claires et la batterie un chouilla plus étouffée. Pour ce qui est des titres en eux même, c'est toujours aussi fracassant et les parties de guitares sur ces trois titres sont assurées par Sylvain De Nicola (futur ingé son sur leur troisième album
Stimulation for the Beast) qui remplace du coup Sylvain Ricci.
Un premier album maitrisé et puissant, les musiciens sont loin d'être des manchots,
Blackness confirme que la France recèle d'excellents groupes dans l'univers métallique (
Loudblast et
Massacra, ainsi que
Trust l'ont confirmé il y a quelques années) et ce malgré des périodes de vide.
Blackness se positionne donc en tête des espoirs dans le domaine du thrash metal, les Lyonnais sont là, et bien là !
Le meilleur restant à venir.
Encore merci à Karni , ta femme doit être fière de toi .
Mais je n'arrive pas à trouver un endroit où je peux écouter l'album en entier !
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