Crossroads

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17/20
Nom du groupe Elysian Gates
Nom de l'album Crossroads
Type Album
Date de parution 09 Septembre 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 The Awakening
 01:32
2.
 Crossroads
 04:46
3.
 Whispering Premonition
 03:22
4.
 Far from Home
 09:49
5.
 Mary Ann
 05:02
6.
 Broken Inside
 04:19
7.
 Human Infection
 07:11
8.
 One Open Gate
 06:29
9.
 Northern Winds
 04:11

Durée totale : 46:41

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Elysian Gates


Chronique @ ericb4

30 Juillet 2023

Un second mouvement aussi vibrant que magnétique octroyé par la formation luxembourgeoise...

Encore un ixième groupe de metal symphonique à chant féminin qui, sans doute, à l'instar de nombre de ses pairs, sera voué à disparaître prématurément des tabloïds, me direz-vous, et qui, en ces temps agités par l'âpre concurrence dont ce registre fait encore l'objet, pourrait bien songer à vous donner tort ? Ce serait sans compter l'extrême ténacité ni les exigences propres de ce sextet luxembourgeois. Ainsi, sorti de terre en 2010, et aux fins d'intenses sessions d'écriture, le combo ne sortira finalement son introductif album full length, « Destination Unknown », que trois ans plus tard. Un énigmatique et frissonnant opus mis en exergue par les troublantes inflexions d' Andy Abrantes, qui ne sont pas sans rappeler celles de Roy Khan (Conception, ex-Kamelot) ; des prestations de qualité, certes, mais qui n'empêcheront pas le collectif de vouloir tourner la page, ce dernier comptant alors, et ce, dès 2014, sur une ligne de chant féminine pour tenter de l'emporter. C'est là le point de départ d'une toute nouvelle aventure pour nos valeureux gladiateurs...

Dans ce dessein, le groupe livrera, tout d'abord, deux versions différentes de l'opulent « Seven Angels », dont une version écourtée, ''Radio Edit'', qui, elle, parviendra à se hisser en pole position dans les charts iTunes locaux. Plus encore, la même année, le single « Northern Winds » se verra, lui, rapidement placé n° 1 du top 20 dans les charts iTunes, tous styles confondus ; un tubesque effort magnifié par le gracile filet de voix de Jelena Negatina. Un succès qui poussera le groupe à poursuivre son entreprise, et même à intensifier ses efforts, tout en redéfinissant ses gammes et ses arpèges. Pour répondre plus adéquatement encore à l'orientation actuelle du projet, la chanteuse aux cristallines inflexions sera relayée, début 2015, par Noémie Leer (Rude Revelation), interprète/violoniste à la chatoyante empreinte vocale.

Ce faisant, aux côtés de la belle, continuent d'oeuvrer les musiciens d'origine du groupe, à savoir : Guy Christen et Sue Scarano aux guitares, Kim Sosson à la basse, Christian Praus à la batterie, suivis de Thierry Sadler aux claviers. De cette étroite collaboration naîtra, un an plus tard, leur second et présent album studio, « Crossroads », auto-production jouissant d'un enregistrement de bonne facture, où se dispatchent neuf titres à la fois enjoués, solaires, épiques et romanesques sur un ruban auditif de 46 minutes. Plus rayonnant et efficace que son prédécesseur, cet effort rock'n'metal mélodico-symphonique gothique et progressif marche, lui, sur les traces de sources d'influence aussi diverses que Delain, Xandria, Nemesea, Elis et Krypteria. Mais entrons sans plus attendre dans le vaisseau amiral, en quête de pépites intimement cachées dans sa soute...


C'est sur des charbons ardents que se plait à nous projeter le combo, avec, pour effet, d'aspirer le tympan du chaland dans la tourmente sans avoir à forcer le trait. Et les éléments ne sauraient tarder à se déchaîner... Aussi, la brève et cinématique entame instrumentale, la bien-nommée « The Awakening », passera-t-elle le relai au titre éponyme de l'opus, « Crossroads », entraînant et aérien up tempo à mi-chemin entre Nemesea et Krypteria. Pourvu à la fois de riffs acérés adossés à une frondeuse rythmique, d'une ligne mélodique immersive à souhait sur laquelle se greffent les célestes oscillations de la sirène, et agrémenté d'un laconique mais sémillant solo de guitare, le tubesque effort poussera assurément à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Dans cette dynamique, on retiendra encore « One Open Gate », trépidant effort à la confluence de Delain, Krypteria et Elis, tant pour la soudaineté de ses accélérations et sa mélodicité toute de fines nuances cousue que pour sa ligne de basse d'une confondante fluidité.

Dans une même énergie, mais davantage orientés rock'n'metal mélodico-atmosphérique que metal symphonique pur, d'autres pistes pourront non moins nous assigner à résidence. Ce qu'atteste, d'une part, les ''delainiens'' mid/up tempi « Whispering Premonition » et « Northern Winds » au regard de leurs couplets finement ciselés que l'on parcourt cheveux au vent, relayés chacun d'un refrain mis en habits de lumière par les cristallines volutes de la déesse, que l'on entonnerait à tue-tête. Bref, deux autres hits en puissance à mettre à l'actif du sextet luxembourgeois, que l'on ne quittera qu'à regret. Dans la lignée de Nemesea, et bien que moins directement orienté vers les charts, le truculent « Broken Inside », quant à lui, ne dissémine pas moins de grisants arpèges d'accords et de fringants gimmicks guitaristiques. Mais le magicien aurait encore quelques tours dans sa manche en réserve...

Quand les lumières se font plus douces, nos compères en profitent pour nous adresser leurs mots bleus les sensibles. Ce qu'illustre la ballade progressive « Mary Ann » qui, à l'aune de son fondant refrain mis en habits de soie par les pénétrantes modulations de la maîtresse de cérémonie, se jouera de toute tentative de résistance à son assimilation. Et ce ne sont ni les deux flamboyants soli de guitare ni le mélancolique violon placés sur notre route qui nous débouteront de l'instant privilégié, loin s'en faut.

Mais ce serait à la lumière de leurs amples pièces symphonico-progressives que nos acolytes nous gratifient de leurs plus savoureuses séries de notes ; un exercice de style auquel ces derniers sont déjà rompus et porté ici à son paroxysme. Ce que prouve, en premier lieu, « Human Infection », intrigant mid/up tempo aux riffs épais et aux opportunes variations atmosphériques et rythmiques. Magnifié par les sensuelles patines de la princesse, instillé de délicates gammes pianistiques, d'un fin legato à la lead guitare, mais aussi de growls glaçants, sans compter ses nombreuses péripéties, les armes de ce luxuriant méfait sont loin de manquer à l'appel pour nous inciter à y replonger le tympan en bout de parcours, histoire de goûter à nouveau à cette ronde de saveurs exquises. Et que dire de « Far from Home », fresque aux orientalisantes senteurs, déroulant ses quelque 9:49 minutes d'un spectacle épique et romanesque, digne d'une grande production hollywoodienne ? Ayant misé à son tour ses espoirs de l'emporter par d'importants effets de contraste, la troupe a, elles aussi, varié ses phases rythmiques, ses ambiances et ses lignes vocales à l'envi. Bien lui en a pris. Positionnant judicieusement ses choeurs, ses growls comme la ''sirénienne'' empreinte de la princesse, y greffant parallèlement un délicat coup d'archet, nous gratifiant en prime de deux ''floydiens'' soli de guitare successifs, ce masterpiece fera plier l'échine à plus d'une âme rétive.


On ressort de l'écoute du skeud interpellé par la rare faculté du combo à concocter ces mélodies qui souvent font mouche, et ce, quel que soit l'exercice de style investi. Diversifié sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, ce luxuriant et rutilant méfait explore également de nombreux arcanes de ce registre metal. Cependant, davantage de profondeur de champ acoustique, l'octroi de l'un ou l'autre duo ainsi que quelques prises de risques supplémentaires seront autant d'éléments à prendre en compte par l'inspiré sextet s'il souhaite élargir encore le champ de son auditorat. Livrant néanmoins une œuvre au son et à l'empreinte vocale dores et déjà identifiables, jouissant d'une technicité instrumentale éprouvée, s'avérant, par ailleurs, fortement chargée en émotion, le collectif aurait donc une belle carte à jouer pour se hisser dès lors parmi les valeurs montantes de cet espace metal. Bref, un second mouvement aussi vibrant que magnétique insufflé par la formation luxembourgeoise, à explorer et sans doute à adopter...

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