4 ans après leur reformation et la sortie de leur best-of «
Weapons of choice », les Suédois de
Treat nous sortent enfin un véritable nouvel album avec des compos toutes neuves. L'attente aura été longue pour les fans, le dernier album du groupe sobrement intitulé «
Treat » datant de 1992.
Et c'est vrai qu'en ouvrant le livret et en voyant la photo du groupe, nos hard-rockers scandinaves ont pris un petit coup de vieux, et on semble bien loin de l'époque du clip de « World of promisses » où ils étaient rejoints par une petite brune sympathique qui sortait de sa douche.
Çà c'est pour l'aspect visuel. L'écoute de l'album va cependant se révéler un vrai régal pour nos oreilles métalliques.
En effet, passée la dispensable petite intro (chère à tant de groupes de metal pour une raison qui m'échappe totalement), les bons titres de hard-rock mélodique aux refrains accrocheurs vont s'enchaîner jusqu'à pratiquement la fin du disque. Seuls les 3 derniers titres sont un peu moins inspirés que le reste, ce qui nous laisse tout de même une bonne dizaine de petits brûlots sur lesquels s'éclater.
Certes,
Treat ne révolutionne pas la face du metal avec ce nouvel opus, et nous livre exactement le type de morceaux auxquels on pouvait s'attendre de leur part. Il n'y a donc aucune surprise sur ce «
Coup de Grâce », mais il y a l'essentiel, c'est-à-dire la qualité.
La musique est directe, le son excellent, à la fois clair et puissant. Le jeu de guitare d'Anders Wikstrom est particulièrement séduisant, entre riffs tranchants, rythmiques incisives et solos de bonne facture (j'ai notamment apprécié celui de « No way without you », une des meilleures chansons de l'album). La voix de Robert Ernlund n'a pas pris une ride, et les mélodies vocales sont savoureuses. Les choeurs sont bien dosés et apportent juste ce qu'il faut de puissance aux refrains pour les rendre encore plus efficaces.
A ce titre, j'ai adoré le refrain de « Roar », simple et direct, qu'on retient dès la première écoute, mais qu'on ne se lasse pas de chanter par la suite, à fond les manettes, en se prenant pour une star du rock... « Tangled up » n'est pas mal non plus dans le genre, malgré ses « EH! OH! » un peu lourds.
Sinon, l'utilisation des claviers n'est pas trop mise en avant (comme cela arrive parfois dans ce style) et fait la part belle aux guitares.
On notera également que « Skies of Mongolia », incontestablement une des plus belles chansons de l'album, a été co-composée par un certain Rudolf Schenker.
Enfin, s'il faut chercher un point négatif sur cet album, je dirais simplement qu'il n'est pas suffisamment varié, toutes les chansons étant un peu dans le même registre (à l'exception de la ballade « A life to die for »).
En résumé, on peut dire que nos amis de
Treat ont parfaitement réussi leur retour en 2010, avec leur hard-rock des années 80 que les connaisseurs sauront apprécier. Un album peut-être pas révolutionnaire, mais diablement efficace et qu'on écoute avec plaisir, sans se prendre la tête. Ce qui est sûr, c'est que
Treat, sans être un des meilleurs groupes de la planète, mériterait tout de même un peu plus de succès.
En tout cas , j’espère aussi qu'ils vont en sortir un autre très prochainement ! Merci ! (:
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