Cosmic World Mother

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17/20
Nom du groupe And Oceans
Nom de l'album Cosmic World Mother
Type Album
Date de parution 08 Mai 2020
Style MusicalBlack Electro
Membres possèdant cet album55

Tracklist

1.
 The Dissolution of Mind and Matter
 04:09
2.
 Vigilance and Atrophy
 04:38
3.
 Five of Swords
 05:02
4.
 As the After Becomes the Before
 05:13
5.
 Cosmic World Mother
 04:37
6.
 Helminthiasis
 04:26
7.
 Oscillator Epitaph
 03:54
8.
 In Abhorrence Upon Meadows
 02:29
9.
 Apokatastasis
 04:21
10.
 One of Light, One of Soil
 03:17
11.
 The Flickering Lights
 05:24

Durée totale : 47:30

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And Oceans


Chronique @ Icare

03 Mai 2020

Un album qui devrait satisfaire les amateurs d’un black sympho et futuriste soigné, bien produit et méchamment vénère

18, c’est un nombre symbolique : nombre associé à la vie dans la tradition hébraïque, représentation de la Lune dans les arcanes du tarot, âge de la majorité et synonyme d’émancipation et d’indépendance dans la plupart des pays… c’est aussi et surtout le nombre d’années qu’il aura fallu à …and Oceans pour accoucher du successeur de Cypher, Cosmic World Mother, cinquième album longue durée du groupe 25 ans après sa formation.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le combo finlandais, …and Oceans s’est illustré dans les années 90 avec un black symphonique qui s'est progressivement mué en metal électronique et futuriste volontiers tourné vers les expérimentations. Puis, après un dernier album, Cypher, en 2002, le groupe tombe petit-à-petit dans l’oubli, et on n’en entend plus vraiment parler… jusqu’à aujourd’hui.

Cosmic World Mother marque le grand retour des Finlandais sur Season of Mist, et est sans conteste l’album le plus rapide, violent et dévastateur de la discographie du groupe. Honnêtement je ne me serais jamais attendu à une telle intensité de la part de … and Oceans et le premier morceau, The Dissolution of Mind and Matter, nous saute directement à la gorge tous blasts dehors, sonnant presque comme du black à la suédoise tellement le martelage de futs est nourri et furieux, le riff central guerrier et le chant black du nouveau vocaliste, Mathias Lillmåns (hurleur chez Finntroll et Chthonian entre autres), rageur et haineux.
C’est un fait, le combo a perdu en grande partie sa patte avantgardiste et cyber, et l’ensemble sonne un peu plus générique que par le passé, ceci dit, le black délivré ici, à la fois mélodique et brutal, est d’excellente facture. Déjà, il est important de souligner que l’ensemble de ces 47 minutes n’est ni plat ni bêtement bourrin, et que les mélodies sont encore bien présentes, avec ces nappes de clavier habilement disséminées (le superbe passage central atmosphérique de Vigilance and Atrophy qui finit par déchaîner une violence jouissive, le refrain de Five of Swords, avec ce chant black déchiré et plaintif qui contraste habilement avec ces notes éthérées, l’excellent morceau éponyme dont le début s’esquisse sur ces quelques notes de piano, se muant rapidement en un tourbillon metallique imparable au rythme certes effréné, mais dominé par un riffing tranchant qui dégage une mélancolie superbe, les mélodies envoûtantes de Apokastasis qui mêlent guitares et claviers en un maelström symphonique grandiose rappelant tour à tour Dimmu Borgir et Emperor).

Non, les onze titres de Cosmic World Mother respirent, …and Oceans ayant heureusement pensé à ménager quelques pauses dans ce déluge de blasts; ainsi, on retrouve certains passages plus lents et atmosphériques qui font du bien et nous permettent de souffler un peu (l’interlude instrumental In Abhorrence Upon Meadows, ou le titre final The Flickering Lights, mid tempo très mélodique qui dégage cette atmosphère spatiale et onirique mais qui aurait peut-être été plus judicieusement placé entre deux titres plus explosifs). C’est d’ailleurs lors de ces respirations bienvenues que l’on retrouve parfois un peu de la personnalité unique que le groupe a largement laissée derrière lui après ce long hiatus, en témoignent le début de As the After Becomes the Before, avec ces effets électro discrets parfaitement intégrés qui donnent un petit côté cyber/futuriste, et ces claviers qui viennent dominer les guitares (ne vous inquiétez pas, après, on repart en trombe sur un black metal à la old Marduk !), le break à 2,53 minutes du morceau éponyme ou le passage central très cinématographique de Helminthiasis qui renvoie à The Dynamic Gallery of Thoughts.
De même, on remarquera que la production, moderne claire et puissante, a été parfaitement pensée pour coller au style, et Owe Inborr, qui s’est chargé de la prod, du mix et du mastering, a eu l’intelligence de mettre la batterie – un peu - en retrait, ce qui est un bon point quand on entend à quel point Kauko Kuusisalo, qui officie aussi chez Aegrus et Gorephilia entre autres, tartine sec.

Ce Cosmic World Mother est donc un album inattendu après tant d’années, d’autant qu’il signe la résurrection d’un groupe qui revient avec une violence et une intensité surprenantes. Certains pourront déplorer qu’on ne retrouve plus chez …and Oceans ce qui faisait la particularité de sa musique et rendait le groupe si unique dans les années 90, mais rappelons tout de même que le quintette a beaucoup évolué entre chaque sortie (Cypher, leur dernier album en date, versait plutôt dans le cyber death, bien loin du black sympho des débuts), et d’une manière générale, la qualité de cette nouvelle sortie devrait satisfaire la grande majorité des amateurs d’un black sympho et futuriste soigné, bien produit et méchamment vénère. Le confinement vous tape sur les nerfs et vous ressentez le besoin de vous défouler ? Pas de problème, passez-vous ce Cosmic World Mother jusqu’à être un peu calmés, mais attention, ne sortez pas de chez vous et ne jouez pas les fier-à-bras, car cette mère bodybuildée risquerait bien de vous coller une sacrée branlée !

5 Commentaires

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Molick - 04 Mai 2020:

De ce que je me rappelle des précédents, c'était bien fait, mais il manque un grain de folie (plus baroque, plus planant ou plus sympho), ou un sens du riff plus marquant pour que ça soit vaiment mémorable.

Là les 3 morceaux dévoilés sont dans ce même esprit, le côté plus agressif apportant une petite touche intéressante (Five Of Swords étant le moins bon je trouve, ma préférence allant pour Vigilance And Atrophy).

J'y jetterai une oreille attentive en tout cas. Merci pour la chro !

 
Madness77 - 07 Juin 2020:

C'est le grand retour de and oceans j'avais adoré cypher et j'ai bien peur que ce nouvel opus soit très  (trop ? )différent. 

À voir si je me laisse tenter il faut que j'écoute un titre ou deux pour me faire une idée. 

Icare - 07 Juin 2020:

Oui, il est très différent ! Cypher était une sorte de death cyber robotique et dansant, ici on évolue dans un black rapide et intense avec quelques touches cosmiques/futuristes. Ceci dit, l'ensemble reste vraiment de qualité et propose de belles mélodies qui contrastent agréablement avec cette fureur purement black. Tu peux toujours essayer, mais sois prévenu, Cosmic World Mother est de loin l'album le plus violent que ...and Oceans ait jamais enregistré! 

 
Op467 - 22 Juin 2020:

Entièrement d accord avec ta chronique, excellent album. Je trouve que les synthés sont encore très utilisés, et bien, One of light en est l illustration , le meilleur titre pour moi.16/20

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